Un Directoire est un document de référence de des fondamentaux théologiques et pastoraux de l’action catéchétique. Il s’adresse aussi à tous les acteurs de la catéchèse, du catéchuménat et de l’évangélisation, en premier lieu aux évêques, les premiers catéchistes de leur diocèse. Le nouveau Directoire pour la Catéchèse a été présenté en juin 2020 par Mgr Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. C’est l’occasion de rappeler ce qu’avait souligné avec force le pape François dans son discours aux catéchistes en pèlerinage à Rome à l’occasion de l’année de la foi et du congrès international des catéchistes le 27 septembre 2013 : la catéchèse n’est pas d’abord quelque chose « à faire », un travail à accomplir ou le fruit d’un goût pour l’enseignement. Il insistait sur la vocation des catéchistes, sur « l’être catéchiste » et la qualité de la vie spirituelle de ceux qui ont la charge de la catéchèse. C’est avant tout le témoignage des catéchistes qui transmet la foi par « attraction ».
Présentation
Le chemin de la catéchèse, au cours des dernières décennies, a été marqué par l’exhortation apostolique Catechesi tradendae. Ce texte non seulement représente le parcours accompli depuis le renouveau du concile œcuménique Vatican II, mais constitue également une synthèse de la contribution des nombreux évêques du monde entier réunis lors du Synode de 1977. Pour reprendre les termes de ce document, la catéchèse « poursuit le double objectif de faire mûrir la foi initiale et d’éduquer le vrai disciple du Christ par le moyen d’une connaissance plus approfondie et plus systématique de la personne et du message de Notre Seigneur Jésus-Christ[i] ». Une mission ardue qui ne permet pas de spécifier de manière trop rigide les différentes phases qu’implique le processus catéchétique. L’objectif, même s’il est considérable, reste néanmoins inchangé en particulier dans le contexte culturel de ces décennies. La catéchèse, toujours en référence à ce qu’écrivait saint Jean-Paul II, entend « développer, avec le secours de Dieu, une foi encore initiale, de promouvoir en plénitude et de nourrir quotidiennement la vie chrétienne des fidèles de tous âges. Il s’agit en effet de faire croître, au niveau de la connaissance et dans la vie, le germe de foi semé par l’Esprit Saint avec la première annonce et transmis efficacement par le baptême[ii] ». La catéchèse reste ainsi greffée sur la solide tradition qui a caractérisé l’histoire du christianisme depuis ses origines. Elle reste une activité de formation spécifique de l’Église qui, en ce qui concerne les différentes tranches d’âge des croyants, s’efforce de rendre l’Évangile de Jésus-Christ toujours actuel afin qu’il soit le support d’un témoignage cohérent.
Ce Directoire pour la catéchèse se situe dans la continuité dynamique des deux directoires qui l’ont précédé. Le 18 mars 1971, saint Paul VI approuvait le Directoire catéchétique général rédigé par la Congrégation pour le clergé. Ce Directoire permettait de systématiser pour la première fois l’enseignement issu de Vatican II (cf. CD 44). Il ne faut pas oublier que saint Paul VI considérait l’ensemble de l’enseignement conciliaire comme le « grand catéchisme des temps modernes[iii] ». Dans le décret Christus Dominus, cependant, des indications ponctuelles et prospectives étaient proposées concernant la catéchèse. Les Pères conciliaires déclaraient : « Les évêques doivent proposer la doctrine chrétienne d’une façon adaptée aux nécessités du moment, c’est-à-dire en répondant aux difficultés et questions qui angoissent le plus les hommes […], il faut user des moyens variés qui sont aujourd’hui à notre disposition : avant tout, la prédication et l’enseignement catéchétique qui tiennent toujours la première place […]. Les évêques veilleront à ce que l’enseignement catéchétique, dont le but est de rendre chez les hommes la foi vivante, explicite et agissante, en l’éclairant par la doctrine, soit transmis avec un soin attentif aux enfants et aux adolescents, aux jeunes et même aux adultes. Dans cet enseignement, on adoptera l’ordre et la méthode qui conviennent non seulement à la matière dont il s’agit, mais encore au caractère, aux facultés, à l’âge et aux conditions de vie des auditeurs ; cet enseignement sera fondé sur la Sainte Écriture, la Tradition, la liturgie, le Magistère et la vie de l’Église. En outre, les évêques seront attentifs à ce que les catéchistes soient dûment préparés à leur tâche : ils devront bien connaître la doctrine de l’Église et apprendre, dans la théorie comme dans la pratique, les lois de la psychologie et les disciplines de la pédagogie. Les évêques doivent aussi s’efforcer de restaurer ou d’aménager le catéchuménat des adultes » (CD 13-14).
Comme on peut le noter, cet enseignement possède des critères normatifs pour le renouveau constant de la catéchèse qui ne peut rester une activité extérieure au contexte historique et culturel dans lequel elle se déroule. Signe tangible et première conséquence, le fait qu’ait été institué, le 7 juin 1973, le Conseil international pour la catéchèse, un organe par l’intermédiaire duquel des experts du monde entier aident le dicastère compétent à faire connaître les requêtes émanant des différentes Églises, afin que la catéchèse soit de plus en plus conforme au tissu ecclésial, culturel et historique.
À l’occasion du trentième anniversaire du Concile, le 11 octobre 1992, saint Jean-Paul II a publié le Catéchisme de l’Église catholique. Selon ses propres mots, « Ce Catéchisme n’est pas destiné à remplacer les catéchismes locaux […]. Il est destiné à encourager et à aider la rédaction de nouveaux catéchismes locaux qui tiennent compte des diverses situations et cultures[i]. » En conséquence, le 15 août 1997 le Directoire général pour la catéchèse voyait le jour. Le travail considérable qui a été réalisé à la suite de cette publication est sous nos yeux. Le monde vaste et différencié de la catéchèse a trouvé un autre défi positif pour donner lieu à de nouvelles études qui nous permettraient de mieux comprendre les besoins de la catéchèse en matière de pédagogie et de formation, en particulier à la lumière d’une interprétation renouvelée du catéchuménat. De nombreuses conférences épiscopales, à travers les instances qui commençaient à voir le jour, ont impulsé de nouveaux itinéraires catéchétiques pour les différentes tranches d’âge. Des enfants aux adultes, des jeunes aux familles, nous avons pu assister à un ample renouveau de la catéchèse.
Le 23 mars 2020, le pape François a approuvé le nouveau Directoire pour la catéchèse que nous avons l’honneur et la responsabilité de présenter à l’Église. Il représente une nouvelle étape du renouveau dynamique que la catéchèse met en œuvre. D’autre part, les études catéchétiques et l’engagement constant de nombreuses Conférences épiscopales ont permis d’atteindre des objectifs extrêmement significatifs pour la vie de l’Église et la maturation des croyants, qui nécessitent une nouvelle systématisation.
Ce bref aperçu historique montre que chaque directoire a été établi à la suite de la publication de plusieurs documents importants du Magistère. Le premier avait pour référence l’enseignement conciliaire ; le deuxième le Catéchisme de l’Église catholique, et le nôtre le synode sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, associée à l’exhortation apostolique du pape François Evangelii gaudium. Dans les trois textes, des exigences communes demeurent, qui constituent la finalité et la mission de la catéchèse, chacun étant caractérisé par l’évolution du contexte historique et l’actualisation du Magistère. Vingt-six ans se sont écoulés entre le premier et le deuxième directoire ; vingt-trois ans entre le deuxième et le nôtre. À certains égards, la chronologie montre la nécessité de faire face à la dynamique historique. Un examen plus approfondi du contexte culturel fait émerger les nouvelles problématiques auxquelles l’Église est appelée à se confronter. Deux se détachent en particulier. La première est le phénomène de la culture numérique qui entraîne avec elle la seconde connotation, à savoir la mondialisation de la culture. L’une et l’autre sont tellement interconnectées qu’elles se déterminent réciproquement et produisent des phénomènes qui mettent en évidence un changement radical dans l’existence des personnes. Le besoin d’une formation attentive à la personne semble souvent occulté face à l’émergence de modèles globaux qui s’imposent. La tentation de s’adapter à des formes d’homologation internationale est un risque qu’il ne faut pas sous-estimer, notamment dans le cadre de la formation à la vie de foi. Celle-ci, en effet, se transmet à travers la rencontre interpersonnelle et se nourrit dans la sphère de la communauté. La nécessité d’exprimer la foi par la prière liturgique, et d’en témoigner par la force de la charité, nous oblige à aller au-delà de la fragmentation des propositions pour retrouver l’unité originelle de l’essence chrétienne. Elle trouve son fondement dans la Parole de Dieu annoncée et transmise par l’Église avec une Tradition vivante, qui sait accueillir en elle l’ancien et le neuf (cf. Mt 13, 52) de générations de croyants dispersés dans le monde entier.
Dans les décennies qui ont suivi Vatican II, l’Église a eu plusieurs fois l’occasion de réfléchir de nouveau à la grande mission que le Christ lui a confiée. Deux documents notamment marquent cette exigence évangélisatrice. Saint Paul VI avec Evangelii nuntiandi et le pape François avec Evangelii gaudium indiquent le chemin dans l’engagement quotidien des croyants pour l’évangélisation, un chemin auquel on ne saurait se dérober. L’Église « existe pour évangéliser[ii] », affirmait avec force saint Paul VI ; « Je suis une mission[iii] », réitère le pape François avec une égale clarté. Aucun alibi ne peut détourner d’une responsabilité partagée par chaque croyant et toute l’Église. Le lien étroit entre évangélisation et catéchèse devient donc la particularité de ce Directoire. Il entend proposer un parcours qui unit intimement l’annonce du kérygme et sa maturation.
Le critère qui a motivé la réflexion et la rédaction de ce Directoire trouve son fondement dans les paroles du pape François : « Nous avons redécouvert que, dans la catéchèse aussi, la première annonce ou “kérygme” a un rôle fondamental, qui doit être au centre de l’activité évangélisatrice et de tout objectif de renouveau ecclésial. […] Quand nous disons que cette annonce est “la première”, cela ne veut pas dire qu’elle se trouve au début et qu’ensuite elle est oubliée ou remplacée par d’autres contenus qui la dépassent. Elle est première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes ses étapes et ses moments. […] On ne doit pas penser que dans la catéchèse le kérygme soit abandonné en faveur d’une formation qui prétendrait être plus “solide”. Il n’y a rien de plus solide, de plus profond, de plus sûr, de plus consistant et de plus sage que cette annonce. Toute la formation chrétienne est avant tout l’approfondissement du kérygme qui se fait chair toujours plus et toujours mieux, qui n’omet jamais d’éclairer l’engagement catéchétique, et qui permet de comprendre convenablement la signification de n’importe quel thème que l’on développe dans la catéchèse. C’est l’annonce qui correspond à la soif d’infini présente dans chaque cœur humain[iv]. »
La primauté du kérygme, qui nous conduit à proposer une catéchèse kérygmatique, ne porte nullement atteinte à la valeur de la mystagogie ni au témoignage de la charité. Seule une vision extrinséciste pourrait conduire à penser la première annonce comme un discours articulé pour convaincre l’interlocuteur. L’annonce de l’Évangile témoigne d’une rencontre qui permet de garder les yeux rivés sur Jésus-Christ, le Fils de Dieu incarné dans l’histoire des hommes, pour mener à bien la révélation de l’amour salvifique du Père. À partir de ce cœur de la foi, la lex credendi s’abandonne à la lex orandi et ensemble elles façonnent le mode de vie du croyant comme témoignage d’amour qui rend l’annonce crédible. En fait, chacun se sent impliqué dans un processus de réalisation de soi qui conduit à donner une réponse ultime et définitive à la question du sens.
Les trois parties de ce Directoire pour la catéchèse élaborent donc le parcours catéchétique sous la primauté de l’évangélisation. Les évêques, premiers destinataires de ce document, conjointement aux conférences épiscopales, aux commissions pour la catéchèse et aux nombreux catéchistes, auront l’occasion de vérifier l’élaboration systématique qui a été souhaitée afin de rendre plus évidente la finalité de la catéchèse, qui est la rencontre vivante avec le Seigneur, qui transforme la vie. Le processus catéchétique a été décrit en insistant sur le tissu existentiel qui implique les différentes catégories de personnes dans leur environnement vital. Une grande place a été accordée au thème de la formation des catéchistes car le rétablissement de leur ministère dans la communauté chrétienne semble urgent. En revanche, seuls les catéchistes qui vivent leur ministère comme une vocation contribuent à l’efficacité de la catéchèse. Enfin, précisément parce qu’elle se déroule à la lumière de la rencontre, la catéchèse a la grande responsabilité de collaborer à l’inculturation de la foi. Ce processus permet de créer de l’espace pour l’élaboration de nouveaux langages et de nouvelles méthodologies qui, dans la pluralité de leur expression, rendent encore plus évidente la richesse de l’Église universelle.
Le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, responsable de la catéchèse depuis le 16 janvier 2013, par la publication du motu proprio Fides per doctrinam, est conscient que le Directoire pour la catéchèse est un outil perfectible. Il n’a aucune prétention à l’exhaustivité, car il est destiné, par nature, aux Églises particulières afin de les inciter à élaborer leur propre Directoire et de les soutenir dans cette démarche. La rédaction du présent Directoire a impliqué un certain nombre d’experts, expression de l’universalité de l’Église. Il a également été soumis, au cours des différentes phases rédactionnelles, au jugement de plusieurs évêques, prêtres et catéchistes. Des hommes et des femmes ont été impliqués dans ce travail exigeant qui, nous l’espérons, s’avérera une précieuse contribution en cette période. Sans aucune rhétorique, nous les remercions tous personnellement et leur adressons notre gratitude pour le vaste travail accompli avec compétence, passion et gratuité.
De manière tout à fait fortuite, l’approbation du présent Directoire a eu lieu en la mémoire liturgique de saint Turibe de Mogrovejo (1538-1606). Un saint, peut-être assez peu connu, qui a pourtant donné une forte impulsion à l’évangélisation et à la catéchèse. Sur les traces de saint Ambroise, cet éminent juriste laïc, né à Majorque dans une famille noble, formé à l’université de Valladolid et Salamanque où il fut professeur, nommé président du tribunal de Grenade, fut consacré évêque et envoyé par le pape Grégoire XIII à Lima, au Pérou. Il comprit son ministère épiscopal comme celui d’un évangélisateur et d’un catéchiste. En écho à Tertullien, il aimait répéter : « Le Christ est vérité, non pas coutume. » Il le redira surtout face aux conquistadors qui opprimaient les Indiens au nom d’une supériorité culturelle et aux prêtres qui n’avaient pas le courage de défendre le sort des plus pauvres. Missionnaire infatigable, il parcourait les territoires de son Église, à la recherche avant tout des indigènes pour leur annoncer la Parole de Dieu dans un langage simple et facilement accessible. Au cours de ses vingt-cinq années d’épiscopat, il organisa des synodes diocésains et provinciaux, il se fit catéchiste et produisit en langue espagnole, en quechua et aymara, les premiers catéchismes pour les indigènes d’Amérique du Sud. Son œuvre d’évangélisation porta des fruits inattendus avec la venue à la foi de milliers d’indigènes qui rencontrèrent le Christ dans la charité de l’évêque. C’est lui qui donna le sacrement de la confirmation à deux saints de cette Église : Martin de Porrès et Rose de Lima. En 1983, saint Jean-Paul II l’a proclamé patron de l’épiscopat latino-américain. C’est donc sous la protection de ce grand catéchiste que se place également le nouveau Directoire pour la catéchèse.
Le pape François a écrit : « L’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu. […] J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. C’est cela, souvent, la sainteté “de la porte d’à côté”, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu. […] Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels[i]. »
Le mot décisif qu’on peut prononcer en présentant un nouveau Directoire pour la catéchèse est celui de sainteté. C’est l’annonce d’un programme de vie que les catéchistes eux-mêmes sont appelés à suivre avec constance et fidélité. Sur ce chemin exigeant, ils ne sont pas seuls. L’Église, partout dans le monde, offre des modèles de catéchistes parvenus à la sainteté et même au martyre en vivant leur ministère chaque jour. Leur témoignage est fécond et permet aujourd’hui encore de penser que chacun de nous peut également poursuivre cette aventure et se consacrer avec dévouement et silencieusement, à la tâche ardue et parfois ingrate qui est celle du catéchiste.
Du Vatican, le 23 mars 2020
Mémoire liturgique de saint Turibe de Mogrovejo
MGR RINO FISICHELLA
Archevêque tit. de Voghenza, Président
MGR OCTAVIO RUIZ ARENAS
Archevêque ém. de Villavicencio, Secrétaire
[i] FRANÇOIS, exhortation apostolique Gaudete et exsultate (19 mars 2018), 6-7.14.
[i] JEAN-PAUL II, constitution apostolique Fidei depositum (11 octobre 1992), IV.
[ii] EN 14.
[iii] EG 273.
[iv] EG 164-165.
[i] CT 19.
[ii] CT 20.
[iii] PAUL VI, Discours aux membres de l’Assemblée plénière de l’épiscopat italien (23 juin 1966), dans Enseignements de Paul VI, IV (1967)
[1] CT 19.
[1] CT 20.
[1] PAUL VI, Discours aux membres de l’Assemblée plénière de l’épiscopat italien (23 juin 1966), dans Enseignements de Paul VI, IV (1967).
[1] JEAN-PAUL II, constitution apostolique Fidei depositum (11 octobre 1992), IV.
[1] EN 14.
[1] EG 273.
[1] EG 164-165.
[1] FRANÇOIS, exhortation apostolique Gaudete et exsultate (19 mars 2018), 6-7.14.
Abréviations
En plus des abréviations des livres de l’Écriture sainte et des documents du concile Vatican II mentionnés dans le texte de ce Directoire, d’autres abréviations relatives aux documents les plus cités dans les notes sont rapportées. Pour une vision complète de l’ensemble des documents, voir l’Index des documents.
ÉCRITURE SAINTE
Ac Actes des Apôtres
Am Amos
Ap Apocalypse
Ba Baruch
Col Colossiens
1 Cor 1 Corinthiens
Dt Deutéronome
Ep Ephésiens
Ex Exode
Ga Galates
Gn Genèse
He Hébreux
Is Isaïe
Jn Jean
Jos Josué
Jr Jérémie
1 Jn 1 Jean
Lc Luc
Mc Marc
Mt Matthieu
Os Osée
Ph Philippiens
Pr Proverbes
Ps Psaumes
1 P 1 Pierre
2 P 2 Pierre
1 R 1 Rois
Rm Romains
Sg Sagesse
So Sophonie
1 Th 1 Thessaloniciens
1 Tm 1 Timothée
2 Tm 2 Timothée
DOCUMENTS DU CONCILE VATICAN II
AA Apostolicam actuositatem
AG Ad gentes
CD Christus Dominus
DV Dei Verbum
GE Gravissimum educationis
GS Gaudium et spes
LG Lumen gentium
NA Nostra aetate
OE Orientalium ecclesiarum
OT Optatam totius
PO Presbyterorum ordinis
SC Sacrosanctum concilium
UR Unitatis redintegratio
AUTRES ABRÉVIATIONS
AAS Acta Apostolicae Sedis
AL Amoris laetitia (François)
ASS Acta Sanctae Sedis
- canon
- canons
CEC Catéchisme de l’Église catholique
CCEO Codex canonum Ecclesiarum Orientalium
CCL Corpus Christianorum – Series Latina
Cf. Confer
ChV Christus vivit (François)
CIC Codex iuris canonici
CT Catechesi tradendae (Jean-Paul II)
DGC Directoire général pour la catéchèse (1997)
EG Evangelii gaudium (François)
EN Evangelii nuntiandi (Paul VI)
Id. Idem
no numéro
nos numéros
- cit. opera citata
PG Patrologia graeca (J.-P. Migne)
PL Patrologia latina (J.-P. Migne)
RICA Rituel de l’initiation chrétienne des adultes
Introduction
- La catéchèse appartient pleinement au processus plus large de renouveau que l’Église est appelée à mener pour être fidèle au commandement que Jésus-Christ nous a donné de proclamer son Évangile toujours et partout (cf. Mt 28, 19). Dans l’engagement à l’évangélisation la catéchèse participe, selon sa nature propre, à ce que la foi puisse être soutenue dans une maturation permanente pour exprimer un style de vie qui doit caractériser l’existence des disciples du Christ. C’est la raison pour laquelle elle se rapporte à la liturgie et à la charité pour mettre en évidence l’unité constitutive de cette nouvelle vie qui a jailli du baptême.
- En considération de ce renouveau, le pape François, dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, a indiqué certaines caractéristiques particulières de la catéchèse qui la relient plus directement à l’annonce de l’Évangile dans le monde actuel.
La catéchèse kérygmatique[1], qui va au cœur même de la foi et ressaisit l’essentiel du message chrétien, est une catéchèse qui manifeste l’action de l’Esprit Saint, qui communique l’amour salvifique de Dieu en Jésus-Christ et qui continue de se donner pour la plénitude de vie de chaque homme. Les différentes formulations du kérygme, qui s’ouvrent nécessairement à des parcours d’approfondissement, sont autant de portes existentielles d’accès au mystère.
La catéchèse comme initiation mystagogique[2] insère le croyant dans l’expérience vivante de la communauté chrétienne, véritable lieu de vie de la foi. Cette expérience de formation est progressive et dynamique ; riche en signes et langages ; elle favorise une intégration de toutes les dimensions de la personne. Tout cela renvoie directement à l’intuition bien connue, profondément ancrée dans la réflexion catéchétique et dans la pastorale ecclésiale, de l’inspiration catéchuménale de la catéchèse, qui devient de plus en plus urgente.
- À la lumière de ces éléments qui caractérisent la catéchèse dans une perspective missionnaire, la finalité du processus catéchétique fait également l’objet d’une relecture. La compréhension actuelle des dynamismes de formation de la personne nécessite que la communion intime avec le Christ, déjà indiquée dans le Magistère précédent comme le but ultime de la proposition catéchétique, soit non seulement pointée comme une valeur, mais également accomplie grâce à un processus d’accompagnement[3]. Finalement, le processus complexe d’intériorisation de l’Évangile implique toute la personne dans son expérience de vie singulière. Seule une catéchèse qui s’engage à ce que chacun fasse mûrir sa propre réponse de foi originale peut atteindre le but indiqué. C’est la raison pour laquelle le présent Directoire rappelle combien il est important que la catéchèse accompagne la maturation d’une manière de vivre en croyant dans une dynamique de transformation, qui, en définitive, est une action spirituelle. Il s’agit là d’une forme originale et nécessaire d’inculturation de la foi.
- Conséquence de cette relecture de la nature et de la finalité de la catéchèse, le Directoire offre certaines perspectives, fruit du discernement mis en œuvre dans le contexte ecclésial de ces dernières décennies, et présentes de manière transversale dans l’ensemble du document, au point pratiquement d’en constituer la trame principale.
- La ferme confiance dans l’Esprit Saint, qui est présent et agit dans l’Église, dans le monde et dans le cœur des hommes, est réaffirmée, offrant à l’engagement catéchétique une note de joie, de sérénité et de responsabilité.
- L’acte de foi naît de l’amour qui désire connaître toujours davantage le Seigneur Jésus, vivant dans l’Église, et c’est pourquoi initier les croyants à la vie chrétienne équivaut à les initier à la rencontre vivante avec lui.
- L’Église, mystère de communion, est animée par l’Esprit et rendue féconde pour engendrer une vie nouvelle. Avec ce regard de la foi, le rôle de la communauté chrétienne comme lieu naturel d’engendrement et de maturation de la vie chrétienne est réaffirmé.
- Le processus d’évangélisation, et donc de catéchèse, est tout d’abord une action spirituelle. D’où l’exigence que les catéchistes soient de vrais « évangélisateurs avec esprit[4]» et de fidèles collaborateurs des pasteurs.
- Le rôle fondamental des baptisés est reconnu. Dans leur propre dignité d’enfants de Dieu, tous les croyants sont des sujets actifs de la proposition catéchétique, et non des bénéficiaires passifs ou des destinataires d’un service et, par conséquent, sont appelés à devenir d’authentiques disciples missionnaires.
- Vivre le mystère de la foi en termes de relation avec le Seigneur a des implications pour l’annonce de l’Évangile. En fait, cela requiert le dépassement de toute opposition entre contenu et méthode, entre foi et vie.
- Le critère qui a guidé la rédaction de ce Directoire pour la catéchèse se caractérise par la volonté d’approfondir le rôle de la catéchèse dans la dynamique de l’évangélisation. Le renouveau théologique de la première moitié du siècle dernier avait fait émerger la nécessité d’une compréhension missionnaire de la catéchèse. Le concile œcuménique Vatican II et le Magistère qui a suivi ont saisi et recomposé le lien essentiel entre l’évangélisation et la catéchèse, en l’adaptant à chaque fois aux exigences historiques. Par conséquent, l’Église, qui « par nature » est « missionnaire » (AG 2), se rend toujours disponible pour mettre en œuvre avec confiance cette nouvelle étape de l’évangélisation à laquelle l’Esprit Saint l’appelle. Cela nécessite de s’engager et de prendre la responsabilité d’identifier de nouveaux langages avec lesquels communiquer la foi. Au moment où les formes de transmission de la foi sont en train de changer, l’Église s’engage à déchiffrer certains signes des temps avec lesquels le Seigneur lui montre la voie à suivre. Parmi ces multiples signes, nous reconnaissons : le caractère central du croyant et de son expérience de vie ; le rôle pertinent des relations et des sentiments ; l’intérêt pour ce qui offre réellement du sens ; la redécouverte de ce qui est beau et élève l’âme. Dans ces mouvements et dans d’autres de la culture contemporaine, l’Église saisit les occasions de rencontres et d’annonce de la nouveauté de la foi. C’est le pivot de sa transformation missionnaire, qui motive la conversion pastorale.
- De même que le Directoire général pour la catéchèse (1997) se situait dans la continuité du Directoire catéchétique général (1971), le présent Directoire pour la catéchèse s’inscrit lui aussi dans cette même dynamique de continuité et de développement avec les documents qui l’ont précédé. On ne peut oublier qu’au cours des deux dernières décennies, l’Église a vécu des événements importants qui, bien qu’avec des accents différents, sont devenus des moments significatifs pour le cheminement ecclésial, pour une compréhension plus profonde des mystères de la foi et de l’évangélisation.
Il convient de rappeler tout d’abord le fructueux pontificat de saint Jean-Paul II qui, avec son exhortation apostolique Catechesi tradendae (1979), a véritablement donné une impulsion novatrice à la catéchèse. Benoît XVI a rappelé à plusieurs reprises l’importance de la catéchèse dans le processus de la nouvelle évangélisation et, avec la lettre apostolique Fides per doctrinam (2013), il a concrètement mis en œuvre cet engagement. Enfin, le pape François, avec son exhortation apostolique Evangelii gaudium (2013), a voulu rappeler le lien indissociable entre évangélisation et catéchèse à la lumière de la culture de la rencontre.
D’autres événements majeurs ont marqué le renouveau de la catéchèse. Parmi ceux-ci, nous ne pouvons oublier le Grand Jubilé de l’An 2000, l’Année de la foi (2012-2013), le Jubilé extraordinaire de la miséricorde (2015-2016) et les récents Synodes des évêques sur certains contenus importants pour la vie de l’Église. Il convient de mentionner en particulier les synodes sur La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église (2008) ; sur La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne (2012) ; sur La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain (2015) ; et sur Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel (2018). Enfin, il faut mentionner la publication du Compendium du Catéchisme de l’Église catholique (2005), un outil simple et accessible pour la connaissance de la foi.
- Le Directoire pour la catéchèse articule son contenu dans une structure renouvelée et systématique. L’organisation de ses thématiques a cherché à tenir compte des différentes sensibilités ecclésiales légitimes. La première partie (« La catéchèse dans la mission évangélisatrice de l’Église ») propose les fondements de l’ensemble du parcours. La Révélation de Dieu et sa transmission dans l’Église ouvrent la réflexion sur les dynamiques de l’évangélisation dans le monde contemporain, en acceptant le défi de la conversion missionnaire qui influe sur la catéchèse (chapitre I). Elle est ébauchée en esquissant sa nature, son objectif, ses tâches et ses sources (chapitre II). Le catéchiste – dont on présente l’identité (chapitre III) et la formation (chapitre IV) – rend visible et opérationnel le ministère ecclésial de la catéchèse. Dans cette première partie, outre l’actualisation des questions fondamentales déjà soulignées, il convient de signaler le chapitre sur la formation qui accueille des perspectives importantes sur le renouvellement de la catéchèse.
- Avec la deuxième partie (« Le processus de la catéchèse ») nous entrons dans le cœur du sujet de la dynamique catéchétique. Tout d’abord est présenté le paradigme de référence qu’est la pédagogie de Dieu dans l’histoire du salut, qui elle-même inspire la pédagogie de l’Église et la catéchèse en tant qu’action éducative (chapitre V). À la lumière de ce paradigme, les critères théologiques pour l’annonce du message évangélique sont réorganisés et mieux adaptés aux besoins de la culture contemporaine. De plus, le Catéchisme de l’Église catholique est présenté dans sa signification théologico-catéchétique (chapitre VI). Le chapitre VII présente quelques questions sur la méthode en catéchèse en abordant, entre autres, le thème des langages. La deuxième partie se termine par la présentation de la catéchèse avec les différents interlocuteurs (chapitre VIII). Tout en ayant bien conscience de la diversité des conditions culturelles dans le monde et de la nécessité des recherches au niveau local, la volonté a tout de même été de proposer une analyse des caractéristiques générales de cette vaste thématique, en faisant écho aux synodes sur la famille et les jeunes. Enfin, le Directoire invite les Églises particulières à prêter attention à la catéchèse avec les personnes handicapées, avec les migrants et les émigrés, avec les prisonniers.
- La troisième partie (« La catéchèse dans les Églises particulières ») montre comment le ministère de la Parole de Dieu prend corps dans le concret de la vie ecclésiale. Les Églises particulières, dans toutes leurs articulations, accomplissent la tâche d’annoncer l’Évangile dans les divers contextes au sein desquels elles sont enracinées (chapitre IX). Dans cette partie, est reconnue la particularité des Églises orientales qui ont leur propre tradition catéchétique. Chaque communauté chrétienne est invitée à se confronter à la complexité du monde contemporain, dans lequel des éléments très différents fusionnent (chapitre X). Les différents contextes géographiques, les scénarios de nature religieuse, les tendances culturelles – bien que n’intéressant pas directement la catéchèse ecclésiale – façonnent la physionomie intérieure de notre monde contemporain, au service duquel se met l’Église, et c’est pourquoi ils ne peuvent pas ne pas être l’objet de discernement au regard de la proposition catéchétique. Il convient de signaler la réflexion sur la culture numérique et sur certaines questions de bioéthique, qui font partie du grand débat de notre époque. Le chapitre XI, revenant sur l’action de l’Église particulière, indique la nature et les critères théologiques de l’inculturation de la foi, qui s’expriment également dans la rédaction des catéchismes locaux. Le Directoire se termine par la présentation des organismes qui, à différents niveaux, sont au service de la catéchèse (chapitre XII).
- Le nouveau Directoire pour la catéchèse propose les principes théologico-pastoraux fondamentaux et quelques orientations générales se révélant pertinentes pour la pratique de la catéchèse à notre époque. Il est naturel que leur application et les directives opérationnelles constituent un engagement pour les Églises particulières, appelées à pourvoir à l’élaboration de ces principes communs afin qu’ils soient inculturés dans leur propre contexte ecclésial. Ce Directoire est donc un outil pour l’élaboration du directoire national ou local, émanant de l’autorité compétente et capable de traduire les indications générales dans le langage des communautés ecclésiales respectives. Ce Directoire est ainsi au service des évêques, des Conférences épiscopales, des organismes pastoraux et académiques impliqués dans la catéchèse et l’évangélisation. Les catéchistes pourront y trouver du soutien et des défis à relever dans leur ministère quotidien dédié à la maturation de leurs frères dans la foi.
[1] Cf. EG 164-165.
[2] Cf. EG 166.
[3] Cf. EG 169-173.
[4] Cf. EG 259-283.
Préface de Monseigneur Jordy, archevêque de Tours, président de la Commission épiscopale pour la catéchèse et le catéchuménat
« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (EG 1). C’est ainsi que le pape François introduit l’exhortation apostolique Evangelii gaudium faisant suite au synode sur la nouvelle évangélisation voulu par le pape Benoît XVI en octobre 2012. Ce texte est devenu progressivement comme la « charte » de la mission de l’Église aujourd’hui. Le nouveau Directoire pour la catéchèse s’y réfère dès son introduction (DpC 2). Evangelii gaudium nous rappelle, avec force, que le cœur de l’expérience chrétienne est la rencontre personnelle de Jésus. C’est cette rencontre qui produit dans notre vie la joie, cette joie qui est communicative et qui fait de chaque baptisé non seulement un disciple mais un disciple missionnaire. Ce dynamisme fondamental que le pape François éclaire, concerne toute l’Église invitée à entrer en « conversion missionnaire », invitée à passer d’une « pastorale de la conservation à une pastorale vraiment missionnaire » (EG 15). Cette conversion concerne donc aussi le domaine de la catéchèse que nous présente le nouveau Directoire pour la catéchèse, même s’il est aussi en continuité avec Catechesi tradendae de saint Jean-Paul II et le Directoire de 1997.
En effet cette impulsion donnée par le pape François avait été précédée par l’appel à la nouvelle évangélisation promue par le pape saint Jean-Paul II dès 1979 et qui marquait déjà de son empreinte le Directoire général de 1997. Le pape Benoît XVI, en transférant en janvier 2013 la compétence de la catéchèse de la Congrégation pour le clergé au Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, accentuait cette inflexion. Ainsi la catéchèse se comprend, et de plus en plus, non pas seulement comme un simple contenu, ou comme des savoirs à transmettre et des pédagogies à mettre en œuvre. Elle n’est pas simplement un enseignement de la foi, le plus performant soit-il. Elle est un processus général de la vie de l’Église dont la vocation est d’annoncer l’Évangile. La catéchèse est appelée à être « en sortie missionnaire » (DpC 49).
Cette perspective renouvelée par cette orientation clairement évangélisatrice de la catéchèse demande une conversion, un changement de mentalité, un renouvellement des structures (DpC 40) qui se traduit par une structure simplifie du document qui passe de cinq à trois parties. Il acquiert ainsi plus de force et de lisibilité. Mais la nouveauté essentielle concerne le fond de ce texte qui insiste fortement sur l’intégration de la catéchèse au processus évangélisateur de l’Église. De ce fait l’accent est mis dès le départ (DpC 2), de manière forte, sur une catéchèse kérygmatique et mystagogique, déjà évoquée dans Evangelii gaudium (EG 163).
La catéchèse doit être kérygmatique, annoncer l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ mort et ressuscité pour nous, et ce non seulement au début du processus catéchétique mais tout au long de celui-ci. L’annonce kérygmatique est la première annonce non seulement parce qu’elle se trouve au début du chemin et parce qu’elle va « au cœur de la foi » (DpC 2). Elle est, comme le souligne le pape François « première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes ses étapes et ses moments » (EG 164). Cette dynamique fondamentale suppose que le catéchiste lui-même se sente concerné et rejoint de manière permanente par le kérygme (EG 164).
La catéchèse doit aussi être mystagogique, souligne le Directoire. Elle doit permettre l’insertion de la personne dans la dynamique spirituelle et liturgique de la communauté dans laquelle elle s’insère. Pour cela « une inspiration catéchuménale de la catéchèse », en assumant le « style et le dynamisme de formation » (DpC 64) est nécessaire.
La catéchèse est enfin appelée à assumer et à intégrer les questions fondamentales de la culture et du temps dans lesquels nous sommes. Avant toute chose la question écologique qui est devenue une préoccupation et un enjeu majeur a sa place dans toutes ses dimensions intégrale, environnementale, culturelle et de la vie quotidienne (DpC 381-384). Mais aussi la question numérique, non pas seulement comme outil dans la culture de notre temps mais comme présence évangélisatrice sur le web, devenu un véritable champ missionnaire.
Le dernier Directoire, publié en 1997, arrivait dans la dynamique de la Lettre aux catholiques de France et la perspective du grand jubilé de l’an 2000. Ce nouveau Directoire, lui, arrive à un moment de grande incertitude de l’histoire. Une pandémie mondiale en cette année 2020 est en train de nous rappeler notre grande fragilité biologique et sociétale. L’Église catholique en France subit « l’effet de ciseaux » d’une démographie fragile et d’une sécularisation croissante. Elle est aussi traversée par le traumatisme des abus révélés ces dernières années. Cette fragilité réelle nous invite à accroître notre prise de conscience missionnaire en ce temps. Elle est la chance qui nous est donnée pour aller à l’essentiel, pour apprendre plus que jamais à compter sur l’Esprit Saint et la grâce du Christ et non seulement et d’abord sur nos compétences et nos savoir-faire (cf. Gaudete et exsultate 35-62). Le temps dans lequel nous sommes nous oblige à une vie théologale pour permettre une communion ecclésiale qui témoigne avec conviction de son attachement et de sa rencontre avec Jésus dans la Parole.
Ainsi, comme le rappelle le pape François, « La joie de l’Évangile est celle que rien ni personne ne pourra jamais enlever (cf. Jn 16, 22). Les maux de notre monde – et ceux de l’Église – ne devraient pas être des excuses pour réduire notre engagement et notre ferveur » (EG 84). C’est cette joie, manifestation de la sainteté, « le visage le plus beau de l’Église » (GE 9) qui catéchise et évangélise et évangélisera demain.
- 3ème partie : la catéchèse dans l’Eglise particulière
- Chapitre 9: La communauté chrétienne, sujet de la catéchèse
- Chapitre 10: La catéchèse face aux scénarios culturels contemporains
- Chapitre 11: La catéchèse au service de l’inculturation de la foi
- Chapitre 12: Les organismes au service de la catéchèse
Conclusion
426. La communion avec Jésus-Christ, mort et ressuscité, vivant et toujours présent, est le but ultime de toute action ecclésiale et donc aussi de la catéchèse. L’Église, en effet, transmet toujours ce qu’elle a elle-même reçu : « Le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze » (1 Co 15, 3-5). Cette première profession de foi dans le mystère pascal est au cœur de la foi de l’Église. Comme le rappelle l’Apôtre, en effet, « si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu » (1 Co 15, 14). De la Pâque du Christ, témoignage suprême de son Évangile, jaillit une espérance qui nous emporte au-delà des horizons visibles de l’immanent pour fixer l’éternité : « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » (1 Co 15, 19). La catéchèse, écho de Pâques dans le cœur de l’homme, nous invite sans cesse à sortir de nous-mêmes pour rencontrer le Vivant, Celui qui donne la vie en plénitude.
427. Jésus-Christ, Alpha et Oméga, est la clé de toute l’histoire. Il accompagne chaque personne pour révéler l’amour de Dieu. Le Crucifié ressuscité se trouve au centre du cours du temps pour racheter toute la création et l’homme en elle. Du côté transpercé de Jésus crucifié, l’Esprit Saint se déverse sur le monde et l’Église naît. L’évangélisation, soutenue par le Paraclet, vise à faire participer à ce grand mystère vivifiant tous les hommes sans aucune distinction. La catéchèse, moment essentiel de ce processus, conduit à la rencontre plus consciente et intime avec le Rédempteur de l’homme. Le Directoire pour la catéchèse contribue à cette grande mission. Il entend encourager et soutenir ceux qui ont à cœur de transmettre la foi, qui est toujours l’œuvre de Dieu. Pouvoir collaborer avec Lui, ainsi que réconforter, rasséréner et confirmer dans l’espérance, est un motif de grande joie, car le Seigneur de toute la création choisit d’avoir ses créatures comme collaborateurs.
428. Sur la joyeuse mission d’évangéliser que celle de l’Église, rayonne toujours Marie, la Mère du Seigneur qui, pleinement docile à l’action de l’Esprit Saint, a su écouter et accueillir en elle la Parole de Dieu, devenant « la réalisation la plus pure de la foi »[1]. En assurant une atmosphère domestique d’humilité, de tendresse, de contemplation et de souci des autres, Marie a éduqué Jésus, le Verbe fait chair, par la voie de la justice et de l’obéissance à la volonté du Père. À son tour, la Mère a appris à suivre le Fils, devenant la première et la plus parfaite de ses disciples. Le matin de la Pentecôte, la Mère de l’Église a présidé par sa prière le début de l’évangélisation, sous l’action de l’Esprit Saint, et continue aujourd’hui d’intercéder pour que les hommes du temps présent puissent rencontrer le Christ et, au moyen de leur foi en Lui, puissent être sauvés en recevant en plénitude la vie des enfants de Dieu. La Très Sainte Vierge Marie resplendit comme une catéchèse exemplaire, une pédagogue de l’évangélisation et un modèle ecclésial pour la transmission de la foi.
Sa Sainteté le pape François, lors de l‘Audience accordée au Président soussigné le 23 mars 2020,
en la mémoire liturgique de saint Turibe de Mogrovejo, a approuvé le présent Directoire pour la catéchèse
et en a autorisé la publication.
SALVATORE FISICHELLA
Archevêque titulaire de Voghenza Président
OCTAVIO RUIZ ARENAS
Archevêque émérite de Villavicencio Secrétaire
[1] CEC 149.
Index des textes du Magistère
- Benoît XVI
- Discours aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales (28 février 2011) : AAS 103 (2011), 188-191.
- Discours aux participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille (5 avril 2008) : AAS 100 (2008), 275-278.
- Discours aux participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (30 mai 2011) : AAS 103 (2011), 400-402.
- Discours aux participants à la rencontre des enseignants de religion catholique (25 avril 2009) : Enseignements de Benoît XVI, V/1 (2010), 660-663.
- Exhortation apostolique post-synodale Africae munus (19 novembre 2011) : AAS 104 (2012), 239-314.
- Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente (14 septembre 2012) : AAS 104 (2012) : 751-796.
- Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis (22 février 2007) : AAS 99 (2007), 105-180.
- Exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini (30 septembre 2010) : AAS 102 (2010), 681-787.
- Lettre apostolique Fides per doctrinam (16 janvier 2013) : AAS 105 (2013), 136-139.
- Lettre apostolique Porta fidei (11 octobre 2011) : AAS 103 (2011), 723-734.
- Lettre apostolique Ubicumque et semper (21 septembre 2010) : AAS 102 (2010), 788-792.
- Lettre encyclique Caritas in veritate (29 juin 2009) : AAS 101 (2009), 641-709.
- Lettre encyclique Deus caritas est (25 décembre 2005) : AAS 98 (2006), 217-252.
- Méditation au cours de la première Congrégation générale du Synode des évêques (8 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 895-900.
- Message pour la XLVIe Journée mondiale pour les communications sociales (24 janvier 2013) : AAS 105 (2013), 181-185.
- Motu proprio pour l’approbation et la publication du Compendium du Catéchisme de l’Église catholique (28 juin 2005) : AAS 97 (2005), 801-802.
- Homélie au cours de la messe de conclusion de la XIIIe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques (28 octobre 2012) : AAS 104 (2012), 888-891.
- Homélie au cours de la messe d’ouverture de la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes (13 mai 2007) : AAS 99 (2007), 433-438.
Catéchisme de l’Église catholique
(11 octobre 1992) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 1992.
Codex iuris canonici
(25 janvier 1983).
Codex canonum ecclesiarum orientalium
(18 octobre 1990).
Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme
- Orientations et suggestions pour l’application de la déclaration conciliaire Nostra Aetate no 4 (1er décembre 1974) : AAS 67 (1975), 73-79.
- « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Rm 11, 29). Une réflexion théologique sur les rapports entre catholiques et juifs à l’occasion du 50e anniversaire de Nostra Aetate no 4 (10 décembre 2015), Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2015.
- Notes pour une correcte présentation des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Église catholique (24 juin 1985).
Compendium du Catéchisme de l’Église catholique
(28 juin 2005) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2005.
Concile Œcuménique Vatican II
- Constitution dogmatique sur l’Église Lumen gentium (21 novembre 1964) : AAS 57 (1965), 5-75.
- Constitution dogmatique sur la Révélation divine Dei Verbum (18 novembre 1965) : AAS 58 (1966), 817-836.
- Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes (7 décembre 1965) : AAS 58 (1966), 1025-1120.
- Constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum concilium (4 décembre 1963) : AAS 56 (1964), 97-138.
- Décret sur le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum ordinis (7 décembre 1965) : AAS 58 (1966), 991-1024.
- Décret sur la formation des prêtres Optatam totius (28 octobre 1965) : AAS 58 (1966), 713-727.
- Décret sur l’apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem (18 novembre 1965) : AAS 58 (1966), 837-864.
- Décret sur l’activité missionnaire de l’Église Ad gentes (7 décembre 1965) : AAS 58 (1966), 947-990.
- Décret sur les Églises orientales, Orientalium ecclesiarum (21 novembre 1964) : AAS 57 (1965), 76-89.
- Décret sur l’œcuménisme Unitatis redintegratio (21 novembre 1964) : AAS 57 (1965), 90-112.
- Décret sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes Nostra aetate (28 octobre 1965) : AAS 58 (1966), 740-744.
- Décret sur la charge pastorale des évêques dans l’Église Christus Dominus (28 octobre 1965) : AAS 58 (1966), 673-701.
- Déclaration sur l’éducation chrétienne Gravissimum educationis (28 octobre 1965) : AAS 58 (1966), 728-739.
Ve Conférence Générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes
- Document d’Aparecida (30 mai 2007) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2012.
Congrégation pour le clergé
- Directoire catéchétique général (11 avril 1971) : AAS 64 (1972), 97-176.
- Directoire général pour la catéchèse (15 août 1997) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 1997.
- Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (11 février 2013), Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2013.
- Le don de la vocation presbytérale. Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis (8 décembre 2016) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2017.
Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements
- Directoire sur la piété populaire et la liturgie. Principes et orientations (17 décembre 2001) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2002.
Congrégation pour la doctrine de la foi
- Instruction Donum veritatis (24 mai 1990) : AAS 82 (1990), 1550-1570.
- Lettre Iuvenescit Ecclesia (15 mai 2016) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2016.
Congrégation pour l’éducation catholique
- Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique. Éléments de réflexion et de révision (7 avril 1988) : Typographie polyglotte vaticane, Cité du Vatican, 1988.
- Éduquer au dialogue interculturel à l’école catholique. Vivre ensemble pour une civilisation de l’amour (28 octobre 2013) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2014.
- L’école catholique au seuil du troisième millénaire (28 décembre 1997) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 1998.
Congrégation pour l’éducation catholique – Congrégation pour le clergé
- Directoire pour le ministère et la vie des diacres permanents (22 février 1998) : AAS 90 (1998), 879-927.
Congrégation pour les Églises orientales
- Instruction pour l’application des prescriptions liturgiques du Code des canons des Églises orientales (6 janvier 1996) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 1996.
Conseil pontifical pour la culture
- La Via pulchritudinis, chemin d’évangélisation et de dialogue (2006).
Conseil pontifical pour la culture – Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux
- Jésus Christ le porteur d’eau vive. Une réflexion chrétienne sur le « New Age » (2003) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2003.
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux
- Dialogue dans la vérité et la charité. Orientations pastorales pour le dialogue interreligieux (19 mai 2014) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2014.
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux – Congrégation pour l’évangélisation des peuples
- Dialogue et Annonce. Réflexions et orientations concernant le dialogue interreligieux et l’annonce de l’Évangile. (19 mai 1991) : AAS 84 (1992), 414-446.
Conseil pontifical « Justice et Paix »
- Compendium de la doctrine sociale de l’Église (2 avril 2004) ::Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2004.
Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes itinérantes
- Erga migrantes caritas Christi (3 mai 2004) : AAS 96 (2004), 762-822.
- Le Sanctuaire, mémoire, présence et prophétie du Dieu vivant (8 mai 1999) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 1999.
Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation
- Anthologie de la nouvelle évangélisation. Textes du magistère pontifical et conciliaire 1939-2012 : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2012.
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens
- Directoire pour l’application des principes et des normes sur l’œcuménisme (25 mars 1993) : AAS 85 (1993), 1039-1119.
François
- Audience générale (15 janvier 2014) : Enseignements de François, II/1 (2016), 45-47.
- Audience générale (4 mars 2015) : L’Osservatore Romano (5 mars 2015), 8.
- Audience générale (11 mars 2015) : L’Osservatore Romano (12 mars 2015), 8.
- Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde Misericordiae vultus (11 avril 2015) : AAS 107 (2015), 399-420.
- Discours aux participants au Congrès international de la pastorale des grandes villes (27 novembre 2014) : Enseignements de François, II/2, 659-665.
- Discours aux participants au VIIe Congrès de la pastorale des migrants (21 novembre 2014) : Enseignements de François, II/2 (2016), 583-586.
- Discours aux participants à la rencontre « Catéchèse des personnes handicapées » (21 octobre 2017) : AAS 109 (2017), 1206-1208.
- Discours aux participants à la rencontre des personnes handicapées (11 juin 2016) : AAS 108 (2016), 735-737.
- Discours aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales (21 septembre 2013) : AAS 105 (2013), 894-896.
- Discours aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (14 octobre 2013) : AAS 105 (2013), 965-967.
- Discours aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (29 mai 2015) : AAS 107 (2015), 542-544.
- Discours aux participants à la rencontre commémorative du XXVe anniversaire du Catéchisme de l’Église catholique (11 octobre 2017) : AAS 109 (2017), 1192-1197.
- Discours à la rencontre pastorale du diocèse de Rome (19 juin 2017) : AAS 109 (2017), 729-737.
- Discours aux mouvements du Renouveau charismatique (3 juillet 2015) : AAS 107 (2015), 637-642.
- Discours pour la commémoration du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques (17 octobre 2015) : AAS 107 (2015), 1138-1144.
- Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune. [Co-signé avec Ahmad Al-Tayyeb, Grand Imam d’Al-Azhar] (4 février 2019) : L’Osservatore Romano (4-5 février 2019), 6-7.
- Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013) : AAS 105 (2013), 1019-1137.
- Exhortation apostolique Gaudete et exsultate (19 mars 2018) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2018.
- Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia (19 mars 2016) : AAS 108 (2016), 311-446.
- Exhortation apostolique post-synodale Christus vivit (25 mars 2019) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2019.
- Exhortation apostolique post-synodale Querida Amazonia (2 février 2020) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2020.
- Homélie lors des Vêpres de la solennité de la conversion de saint Paul, Apôtre (25 janvier 2016) : AAS 108 (2016), 110-112.
- Homélie lors de la messe pour le Jubilé des prisonniers (6 novembre 2016) ; AAS 108 (2016), 1340-1342.
- Homélie lors de la messe pour la Journée des catéchistes à l’occasion de l’Année de la foi (29 septembre 2013) ; AAS 105 (2013), 880-882.
- Lettre apostolique Admirabile signum (1er décembre 2019) : L’Osservatore Romano (2-3 décembre 2019), 4-5.
- Lettre apostolique Aperuit illis (30 septembre 2019) : L’Osservatore Romano (30 septembre-1er octobre 2019), 10-11.
- Lettre apostolique De concordia inter codices (31 mai 2016) : AAS 108 (2016), 602-606.
- Lettre apostolique Misericordia et misera (20 novembre 2016) : AAS 108 (2016), 1311-1327.
- Lettre apostolique Sanctuarium in Ecclesia (11 février 2017) : AAS 109 (2017), 335-338.
- Lettre apostolique Vos estis lux mundi (7 mai 2019).
- Lettre encyclique Laudato si’ (24 mai 2015) : AAS 107 (2015), 847-945.
- Lettre encyclique Lumen fidei (29 juin 2013) : AAS 105 (2013), 555-596.
- Message pour le IIIe Festival de la doctrine sociale de l’Église (21 novembre 2013) : AAS 105 (2013), 1176-1178.
- Message pour la Ire Journée mondiale des pauvres (13 juin 2017) : AAS 109 (2017), 768-773.
- Message per la XLVIIIe Journée mondiale pour les communications sociales (24 janvier 2014) : AAS 106 (2014), 113-116.
Jean XXIII
- Discours d’ouverture du IIe concile œcuménique du Vatican (11 octobre 1962) : AAS 54 (1962), 786-796.
- Lettre encyclique Mater et magistra (15 mai 1961) : AAS 53 (1961), 401-464.
Jean-Paul II
- Constitution apostolique Fidei depositum (11 octobre 1992) : AAS 86 (1994), 113-118.
- Discours aux participants à la rencontre « La tâche des prêtres en catéchèse en Europe » (8 mai 2003) : Enseignements de Jean-Paul II, XXVI/1 (2005), 680-682.
- Discours auprès de l’Académie pontificale des sciences (13 novembre 2000) : AAS 93 (2001), 202-206.
- Discours lors de la veillée de prière au terme de la XVe Journée mondiale de la jeunesse (19 août 2000) : Enseignements de Jean-Paul II, XXIII/2 (2002), 207-213.
- Exhortation apostolique Catechesi tradendae (16 octobre 1979) : AAS 71 (1979), 1277-1340.
- Exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici (30 décembre 1988) : AAS 81 (1989), 393-521.
- Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa (14 septembre 1995) : AAS 88 (1996), 5-82.
- Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America (22 janvier 1999) : AAS 91 (1999), 737-815.
- Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Asia (6 novembre 1999) : AAS 92 (2000), 449-528.
- Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Europa (28 juin 2003) : AAS 95 (2003), 649-719.
- Exhortation apostolique post- synodale Ecclesia in Oceania (22 novembre 2001) : AAS 94 (2002), 361-428.
- Exhortation apostolique post-synodale Familiaris consortio (22 novembre 1981) : AAS 73 (1981), 81-191.
- Exhortation apostolique post-synodale Pastores gregis (16 octobre 2003) : AAS 96 (2004), 825-924.
- Exhortation apostolique post-synodale Vita consecrata (25 mars 1996) : AAS 88 (1996), 377-486.
- Homélie lors de la Messe au sanctuaire de la Sainte-Croix (9 juin 1979) : AAS 71 (1979), 864-869.
- Lettre apostolique Apostolos suos (21 mai 1998) : AAS 90 (1998), 641-658.
- Lettre apostolique Duodecimum saeculum (4 décembre 1987) : AAS 80 (1988), 241-252.
- Lettre apostolique Laetamur magnopere (15 août 1997) : AAS 89 (1997), 819-821.
- Lettre apostolique Novo millennio ineunte (6 janvier 2001) : AAS 93 (2001), 266-309.
- Lettre apostolique Tertio millennio adveniente (10 novembre 1994) : AAS 87 (1995), 5-41.
- Lettre encyclique Centesimus annus (1er mai 1991) : AAS 83 (1991), 793-867.
- Lettre encyclique Fides et ratio (14 septembre 1998) : AAS 91 (1999), 5-88.
- Lettre encyclique Laborem exercens (14 septembre 1981) : AAS 73 (1981), 577-647.
- Lettre encyclique Redemptor hominis (4 mars 1979) : AAS 71 (1979), 257-324.
- Lettre encyclique Redemptoris missio (7 décembre 1990) : AAS 83 (1991), 249-340.
- Lettre encyclique Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987) : AAS 80 (1988), 513-586.
- Lettre encyclique Ut unum sint (25 mai 1995) : AAS 87 (1995), 921-982.
- Message pour la Journée mondiale de la paix 1990 (8 décembre 1989) : AAS 82 (1990), 147-156.
Léon XIII
- Lettre encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) : AAS 23 (1891), 641-670.
Paul VI
- Allocution lors de l’ouverture de la 2e session du IIe concile œcuménique du Vatican (29 septembre 1963) : AAS 55 (1963), 841859.
- Allocution pour la béatification de Nunzio Sulprizio (1er décembre 1963) : AAS 56 (1964), 17-22.
- Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (8 décembre 1975) : AAS 68 (1976), 5-76.
- Lettre apostolique Octogesima adveniens (14 mai 1971) : AAS 63 (1971), 401-441.
- Lettre encyclique Ecclesiam suam (6 août 1964) : AAS 56 (1964), 609-659.
- Lettre encyclique Populorum progressio (26 mars 1967) : AAS 59 (1967), 257-299.
Pie XI
- Lettre encyclique Quadragesimo anno (15 mai 1931) ::AAS 23 (1931), 177-228.
Rituel de l’initiation chrétienne des adultes
Desclée-Mame, 1996, traduction de l’édition typique de 1972.
Sacrée congrégation du Concile
- Décret Provido Sane (12 janvier 1935) : AAS 27 (1935), 145-154.
Synode des évêques
- XIIIe assemblée générale ordinaire, La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, Liste des propositions finales (27 octobre 2012) : Librairie Éditrice Vaticane, Cité du Vatican, 2017, 649-688.
- XVe assemblée générale ordinaire, Document final (27 octobre 2018) : L’Osservatore Romano (29-30 octobre 2018), 4-12.
éclairages
Pauline Dawance, Directrice du Service national pour la catéchèse et le catéchuménat au sein de la Conférence des évêques de France, nous explique en quoi les grands apports de cette édition 2020 mettent en lumière le soin particulier de l’Église envers l’action catéchétique.
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