Le christianisme est une source inépuisable d’inspiration artistique : les siècles passés témoignent d’une abondante créativité. Peintres, sculpteurs, musiciens, architectes, orfèvres, maîtres-verriers, artisans, menuisiers… ont légué des œuvres multiples au cours des âges.
Aujourd’hui, l’Église continue à faire appel aux artistes pour qu’ils contribuent, à travers le message de la Révélation chrétienne, à rendre saisissable dans le langage des formes et des figures, le monde invisible, le « mystère de la Foi » et le réalisme de l’incarnation.
L’art sacré occupe une place prépondérante au service de l’évangile : qu’il s’agisse de restaurer ou de sauvegarder le vaste patrimoine religieux appartenant directement ou indirectement à l’Église ou de faire appel à des artistes contemporains pour édifier, aménager des lieux de culte en application des normes en vigueur, pour célébrer sa foi ou enrichir sa liturgie.
La liturgie, intégrant tout l’humain pour le donner à Dieu, ne pouvait manquer de donner une large place à l’expression musicale, si capable de donner toute leur portée aux paroles sacrées et aux sentiments qu’elles inspirent, tout en étant facteur d’unité pour l’assemblée qui chante ou qui écoute. Le deuxième concile du Vatican souligne cette place privilégiée de la musique dans la liturgie : « La tradition musicale de l’Église universelle a créé un trésor d’une valeur inestimable qui l’emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle » (Constitution sur la sainte Liturgie, n° 112 et suivants).