Qu’est-ce qu’une année liturgique ?

L’année liturgique structure le calendrier des célébrations, des fêtes et des temps forts qui rythment la vie spirituelle des fidèles. Mais pourquoi l’Église a-t-elle choisi d’organiser son année de cette manière ? Quels en sont les temps principaux, et quel est leur rôle dans le cheminement de foi des chrétiens ?

Les quatre temps de l’année liturgique : un cheminement spirituel

  • Temps de l’Avent (4 semaines) : l’attente joyeuse de la venue du Christ, une invitation à veiller et à se convertir.
  • Temps de Noël et de l’Épiphanie, de la fête de Noël au baptême du Christ : la célébration de l’incarnation de Dieu dans le monde.
  • Le temps ordinaire débute au baptême du Christ jusqu’au mercredi des cendres: une période d’écoute et de croissance, marquée par les enseignements et miracles de Jésus.
  • Temps du Carême commence le mercredi des Cendres : un temps de pénitence, de prière et de jeûne pour se préparer à Pâques.
  • Temps pascal de Pâques à la Pentecôte : le cœur de l’année liturgique, c’est le dimanche de Pâques parce que la passion, la mort et la résurrection du Christ est le cœur de notre foi.
  • Suite du temps ordinaire jusqu’à la fin de l’année liturgique, c’est-à-dire le dimanche du Christ Roi

Trois années liturgiques

Depuis le concile Vatican II, nous avons un cycle de trois années liturgiques : A, B et C.

Pourquoi ? Parce que l’Église souhaite que les chrétiens entendent le plus possible de passage de la Parole de Dieu. La foi nait de l’écoute de la Parole.

Pour cela :

      • durant l’année A nous écoutons l’Évangile selon saint Matthieu,
      • durant l’année B, celui selon saint Marc,
      • durant l’année C, celui selon saint Luc.
      • Et celui selon saint Jean ? Nous l’écoutons pendant le temps pascal et aussi durant l’année B car l’Évangile selon saint Marc est plus court.

Pour savoir en quelle année liturgique nous sommes, nous vous invitons à consulter cet article.

Depuis quand l’Église a-t-elle construit la liturgie en années ?

Ce découpage en temps liturgiques n’est pas seulement un calendrier pratique ; il reflète une vision spirituelle du temps comme étant orienté vers Dieu. Chaque moment de l’année liturgique invite à contempler une facette particulière du mystère chrétien.

L’année liturgique s’est construite peu à peu. L’Église a privilégié un dimanche que nous appelons le dimanche de Pâques. Il se situe au début du printemps. Ce dimanche de Pâques privilégié dure sept semaines : c’est le temps pascal signe des temps nouveaux inaugurés avec le Christ ressuscité. Durant ce temps, nous avons la fête de l’Ascension, le 40ᵉ jour. Ce temps se termine avec la fête de Pentecôte, le cinquantième jour.

Une fête se prépare. La préparation de Pâques s’appelle le Carême : il dure 40 jours. Il commence avec le mercredi des cendres pour se terminer le samedi saint. C’est le temps privilégié où les candidats au baptême, préparent leur baptême qui sera célébré le jour de Pâques. L’autre grande fête est celle de la naissance du Sauveur : Noël. Elle a une date fixe : le 25 décembre. Comme pour Pâques, il y a un temps de Noël jusqu’à la fête du baptême du Seigneur (9, 10 janvier) et un temps de préparation : l’Avent qui dure trois à quatre semaines.

Voilà les deux grands moments de l’année liturgique. Entre ces moments, nous avons le temps ordinaire. Notre vie est surtout composée de jours ordinaires : le Christ ressuscité vient nous rejoindre dans notre temps ordinaire. Beaucoup plus tard, sont instaurées des fêtes qui n’ont pas de lien avec un évènement : la sainte Trinité ; le saint Sacrement ; le Sacré-Cœur, le Christ roi de l’univers. À la lumière de Pâques, naissent et se répandent les fêtes des saints : les apôtres, les martyrs et très vite les fêtes liés à la Vierge Marie : Assomption ; Annonciation ; Immaculée conception. L’année liturgique est le signe que Dieu nous visite dans notre histoire et que l’homme dans sa dimension historique est sauvé.

Les évangiles des deux premiers dimanches de l’année liturgiques éclairent le sens chrétien du temps

Les évangiles des deux premiers dimanches de l’Avent parlent de la fin des temps, c’est-à-dire du retour glorieux du Christ à la fin des temps. Notre temps a donc une fin, un but : il est orienté vers le retour du Christ et il prend sens en lui. Nous sommes appelés à être présents lors du retour du Christ, à l’accueillir et à participer à sa vie auprès de Dieu. À partir du troisième dimanche de l’Avent, nous préparons Noël. Christ reviendra parce qu’il est venu. Notre vie de foi s’inscrit entre ces deux venues du Christ. Aussi le temps de l’Avent nous rappelle que nous sommes des veilleurs et contribue à donner sens à notre temps : attendre le retour du Christ. Cette attente se vit dans la prière et en vivant l’Évangile. Il est le temps du long désir. Cette attente se vit également dans la joie (3e dimanche). Nous ne redoutons pas une catastrophe mais le retour du Sauveur.

Zoom : la place de Marie dans l’année liturgique

En 2025, nous sommes en année liturgique C