Visages et témoignages de « nouveaux prêtres »
Sébastien Girard : « J’avance vers ce ministère rempli de confiance et d’espérance »
Témoignage
Je rentre au séminaire en septembre 2001. Ma formation est ponctuée d’étapes importantes : l’admission parmi les candidats au sacerdoce, l’institution aux ministères de la Parole et de l’Eucharistie, l’ordination diaconale en septembre dernier.
Pour moi, un prêtre est un missionnaire de l’Evangile, ministre de l’Amour, de la consolation, de l’espérance, de l’unité. Il est incontestablement le serviteur du Don se laissant configurer petit à petit au cœur du Christ, unique Bon Pasteur.
Cependant, l’œuvre à laquelle le Seigneur m’appelle, ce n’est pas mon œuvre mais celle de Dieu. C’est pourquoi j’avance vers ce ministère rempli de confiance et d’espérance.
Au moment d’être ordonné prêtre, j’implore la miséricorde du Seigneur et celle de mes frères prêtres. Je vous demande de prier Dieu pour que je sois un pasteur selon son cœur.Lire le témoignage de Sébastien Girard sur le site internet du diocèse de Besançon
Voir la vidéo Voc’action, épisode 1, réalisée par le service des vocations du diocèse de Besançon
David Dugue : « Je suis prêtre parce que j’aime le Christ et que l’Eglise me donne de Le découvrir de plus en plus »
Interrogé sur les expériences marquantes de sa vie, le Père David Dugue évoque les quatre saisons successives durant lesquelles il a « rencontré la maladie et la souffrance » lors de camps avec de jeunes handicapés et « commencé à apprendre à aimer les autres, particulièrement ceux qui sont plus fragiles et plus faibles. » Citant une religieuse qui lui avait dit qu’ « au jour de son ordination, le nouveau prêtre est une promesse », il explique son appel de la manière suivante : « Je suis prêtre parce que j’aime le Christ et que l’Eglise me donne de Le découvrir de plus en plus ».
Lire l’interview complète du Père David Dugue sur le site internet du diocèse de Laval
Benoît de Roeck : « Peu à peu, j’ai compris à quel bonheur et à quelle grâce j’étais appelé à participer ! »
Ainsi après deux années de faculté de droit à Perpignan, il entre au séminaire en 2001 et se forme à la philosophie à Paray-le-Monial, au séminaire de Toulouse en 2004 puis part au service de l’aumônerie d’un lycée de Carcassonne tout en aidant le service communication du diocèse. Mgr André Marceau l’envoie ensuite au séminaire de Lyon poursuivre sa formation théologique. Benoît de Roeck est actuellement en année diaconale, affecté plus particulièrement à la paroisse Saint Pothin dans le VI° arrondissement de Lyon.
Amateur de musique et de chant, ce futur prêtre dont l’une des joies est « de retrouver les magnifiques paysages des Albères se jetant dans la mer, ou de monter voir si nos montagnes sont toujours aussi belles », peut aujourd’hui déclarer avec détermination : « C’est ma vie toute entière que je désire publiquement consacrer au Christ. »
Lire l’interview complète de Benoît de Roek sur le site internet du diocèse de Perpignan
Jonathan Nock : « Au fond de moi résonnait un appel de plus en plus pressant : « Viens « »
Témoignage de Jonathan Nock
J’ai grandi dans ma paroisse : enfant de chœur, chargé de la sacristie, je voyais mon curé aimer l’Église telle qu’elle était et des personnes animées par une foi profonde. C’est là que j’ai appris à aimer le Christ et à aimer l’Église à qui je suis envoyé aujourd’hui.
En fin de 3e, je me suis orienté vers l’hôtellerie – ce métier me plaisait beaucoup ! -, mais au fond de moi résonnait un appel de plus en plus pressant : « Viens ». J’ai terminé mon BTS avant de rentrer au séminaire.
Lire le témoignage des cinq nouveaux prêtres sur le site du diocèse de Strasbourg
Florent Murzeau : « C’est vraiment le ministère de prêtre diocésain qui m’a le plus attiré »
Témoignage
Pour moi, je garde une conviction forte : l’Eglise est habitée de l’Esprit Saint, il existe de nombreuses sensibilités, mais nous croyons tous au Christ ressuscité, et c’est ça qui est formidable !
J’ai fait des études avant le séminaire, en mesure physique ; j’aurais très bien pu faire un autre métier. Mais Dieu m’a appelé à autre chose, un autre service : le service de Dieu et des hommes. J’aurais pu m’orienter vers une congrégation ou un monastère, mais c’est vraiment le ministère de prêtre diocésain qui m’a le plus attiré. »
Source : Eglise de Luçon 9-2009 – Dossier : spécial Vocations
Jean-Baptiste Armnius : « J’entends montrer qu’il est beau de s’engager »
C’est dans la prière d’oraison que mon désir de me consacrer au Seigneur a grandi. Le prêtre doit parler de sa joie d’être prêtre et rayonner par son témoignage de vie. Il est à même de montrer qu’il est beau de s’engager, et de faire naître la question : est-ce que le Seigneur m ‘appelle ? Car c’est bien le Seigneur qui appelle !
Le rôle d’un chrétien est d’être un phare, et celui du prêtre de faire en sorte que les chrétiens soient des phares. il faut que le regard des gens ne s’arrête pas sur nous, mais sur Celui qui donne la Lumière. Le rôle du prêtre diocésain est de rendre la communauté missionnaire, attirante. On donne plus grand que soi, on donne Dieu
Source : Eglise en Val-d’Oise n° 256 – juin 2009
Vincent Béguin : « Faire le bien ce n’est pas rendre service, c’est aimer quelqu’un »
Le départ a créé un choc, « un séisme. Autour de moi on m’a dit : ‘Vincent, on ne quitte pas ton poste ! Ca ne se fait pas’. Mon patron ne comprenait pas ‘séminaire’… Il ne situait pas bien le Berry… Il m’a dit : ‘j’ai vu bien des choses, mais ça jamais!’ » Six ans plus tard, il a eu l’émotion de retrouver à son ordination diaconale d’anciens collègues. « J’aimais mon travail. Je rends grâce à Dieu d’avoir eu une vie professionnelle avant d’entrer dans l’Eglise. »
Mais sa conversion s’est effectuée par petites touches : une rencontre avec les Equipes Notre-Dame Jeunes durant ses études puis une importante prise de responsabilités au sein du Mouvement 8-14 qui propose aux 8-14 ans un pèlerinage à Lourdes, et surtout la découverte de la spiritualité jésuite par le biais de son engagement dans le Mouvement des cadres et dirigeants chrétiens (MCC). Grace à cette spiritualité, il ne passera à côté ni d’un accompagnateur spirituel, ni des fameux Exercices, ces temps de discernement approfondi durant lesquels il fut conduit à la décision d’entrer au séminaire.
Interrogé sur la mission de prêtre, il témoigne : « Je sens qu’aujourd’hui la présence de prêtres est de plus en plus nécessaire. Il faut qu’ils soient bien formés. En paroisse on voit l’humanité, ses richesses et ses pauvretés. Le prêtre est comme un médiateur entre Dieu et les hommes, essayant de découvrir la spiritualité du peuple qui lui est confié. Tout homme que nous rencontrons est animé d’une espérance, d’une lumière, d’une foi, qu’il nous faut discerner. A nous de la renforcer, de la faire progresser. C’est une grâce. Plus une personne découvre ce qui l’anime, plus elle devient libre aux yeux de Dieu et des hommes. Dieu veut des chemins qui nous fassent progresser.
Et en même temps être profondément vigilant, avoir une relecture régulière de sa vie, un petit peu au fond comme un gestionnaire de portefeuille qui régulièrement regarde les actions qu’il a achetées et quel est le cours etc, pour avoir cette progression spirituelle, humaine, en profondeur, toujours avec cette idée de davantage s’ancrer dans le Christ. »
Source : Thierry Boussier
Voir le témoignage vidéo de Vincent Béguin sur son appel sur le site internet du séminaire d’Orléans
Christophe Silvestre : « si je suis appelé par Jésus, c’est avant toute chose pour le service de la charité »
Notre parcours peut être divisé en trois temps : un premier cycle de deux ans tourné vers le discernement de la vocation, sur la mise en place d’une vie de prière, et au plan des études axé sur la philosophie. Pui un deuxième cycle de trois ans autour d’études plus théologiques. A la fin de ces cinq années, nous pouvons demander d’être ordonné diacre. Et dans un troisième temps, une année diaconale où nous passons trois semaines par mois en paroisse, et une semaine par mois au séminaire. Au terme de cette sixième année, nous pouvons être ordonnés prêtre.
Je consacre deux après midi par semaine à l’aumônerie de l’hôpital de Nîmes où je visite les malades. Puis je vais de temps en temps donner un coup de main à l’association : « le pain partagé » qui distribue des repas aux personnes en difficulté. De mes rencontres, j’ai pu constater à plusieurs reprises ce que j’appelle « l’effet du Christ médecin », c’est-à-dire que c’est lui le Christ qui agit à travers nous pour soulager les personnes, il agit au travers de nos oreilles qui écoutent, de notre langue qui parle, de nos gestes tactiles d’amitiés et d’amour pour ces malades.
On croit souvent donne la charité, mais nous recevons toujours beaucoup plus que ce que l’on donne. J’ai l’impression au terme de cette année que cette expérience m’a fait grandir dans la compréhension du ministère de charité qu’exerce le diacre et demain le prêtre que je serai. Je mesure bien que si je suis appelé par Jésus, c’est avant toute chose pour le service de la charité.
Source : site internet du diocèse de Nîmes
Stéphane Mayor : « Ce sont les prêtres heureux qui font les vocations »
Après un DESS, Stéphane est embauché dans le milieu de la finance, où il a d’importantes responsabilités. Il n’a pas d’engagement dans l’Eglise mais continue d’être fidèle à l’Eucharistie dominicale. A priori, la question du sacerdoce ne se pose pas, jusqu’à un matin de Noël 1999 « au cours de la liturgie eucharistique ». L’idée du sacerdoce lui semble incongrue. « Je me disais que c’était dans ma tête. » Stéphane est par ailleurs très pris par son travail et n’a pas de contact dans l’Eglise. Il met de côté cet appel. Mais l’idée revient, de manière insistante. En 2001, il finit par appeler le Service des vocations du diocèse de Paris, qui lui propose un chemin adapté à son activité professionnelle. Il se lance alors dans la lecture des Confessions, de Saint Augustin. « Je ne comprenais pas tout, mais il disait que l’exercice de son métier avait été un obstacle à la recherche de sa foi. Son expérience m’a aidé à prendre une décision : en avril 2002, j’ai arrêté de travailler pour me consacrer au discernement. » En juin, il suit une retraite, qui confirme l’appel.
En 2002, Stéphane entre à la Maison Saint-Augustin, puis au séminaire. Il y apprécie la formation reçue qui va dans le sens de l’unification de la personne : « La philosophie et les questions qu’elle pose, l’étude de l’Ecriture dans la tradition théologique de l’Eglise, qui ne nous laisse jamais prisonnier d’une pensée, et le travail en commun réunissant toutes les vocations ». Passionné par ses études, il est aussi frappé par l’humilité de prêtres « dont l’intelligence est d’abord au service du Mystère ». Comment voit-il sa mission de prêtre ? « J’essaierai de passer du temps avec les gens. Ce sont les prêtres heureux qui font les vocations. »
Source : Paris Notre-Dame, l’Eglise en mission à Paris, 18 juin 2009, auteur : B.H.
Frère Christophe Bettwy : « Ma vision du prêtre, comme celle du moine, est d’être proche des autres dans l’humilité, la pauvreté, la bonté, la miséricorde »
Temps de discernement, car il n’est pas facile de quitter travail, famille et amis. « Je souhaitais servir les pauvres. Je suis allé chez les frères de la Charité. Au bout d’un certain temps, il me manquait le silence et la prière. Je suis allé au monastère bénédictin de la Source à Paris dont le père Longeat était l’administrateur. Le contact avec Ligugé s’est fait ainsi. » Christophe a donc fait des retraites régulières à Ligugé. S’y sentant bien, il est donc entré chez les Bénédictins. « J’y suis entré voilà 11 ans et je m’y trouve très heureux ». Quatre ans après son entrée, son père abbé l’envoya à l’Institut catholique de Paris pour compléter sa formation.
C’est alors que le frère Christophe ressentit le besoin d’aller plus loin dans le don de lui-même : « Deux années après mes études, le père abbé m’a appelé à devenir diacre, puis prêtre. Devenir prêtre ? On ne le devient pas du jour au lendemain. Toute une vie est utile à l’homme que je suis pour devenir prêtre. Le changement : il y aura la célébration de l’eucharistie qui est la fonction maximale du prêtre : on représente la personne du Christ » Pour le moine, le rôle du prêtre au 21ème siècle est d’être comme le Christ : vivre pauvre et être proche de ses apôtres. « Ma vision du prêtre, comme celle du moine, est d’être proche des autres dans l’humilité, la pauvreté, la bonté, la miséricorde. C’est dans cet esprit que je veux vivre mon futur ministère. »
Source : service communication du diocèse de Poitiers
Frère Thomas : « J’ai pris mon nom religieux en l’honneur de saint Thomas l’apôtre, parce qu’il s’est laissé touché par la miséricorde de Dieu »
Il y a deux ans, ma communauté cherchait un évêque qui soit un protecteur et un père. Au cours de cette recherche, par des amis mutuels, nous avons pris contact avec Mgr Dominique Rey qui nous a accueillis comme des fils. Avec une rapide perspicacité, il nous a proposé de nous former au séminaire et de faire revivre l’ermitage de Saint-Probace, lieu très adapté à notre vocation spécifique.