Vœux institutionnels de la Conférence des évêques de France pour 2023

Vœux prononcés le 16 janvier 2023, dans la Maison des évêques de France, par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France, et Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, en présence de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, de sénateurs et députés, de Monsieur le Préfet, des responsables des cultes en France, de responsables des mouvements et associations.

Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, et moi-même vous présentons nos vœux les meilleurs pour l’année 2023 qui s’est ouverte il y a quinze jours. Nous le faisons en notre nom à chacun, au nom de l’ensemble des évêques de France qui sont représentés ici notamment par les évêques nommés cette année, actuellement en semaine d’initiation dans cette maison. Tous, nous vous assurons de notre prière. Nous vous remercions pour votre présence ici, avec nous. Nous en recevons un vif encouragement au seuil de cette année pour la tâche qui est la nôtre.

Que cette année, Monsieur le Ministre, soit, pour notre pays et donc pour vous aussi, une année de paix, une année où se renforce le lien social, l’«amitié sociale », si je reprends les mots du pape François dans son texte Fratelli tutti adressé aux évêques fin 2020 sur la fraternité, une année qui voit s’apaiser et, pourquoi pas, se résoudre les conflits du monde, une année au long de laquelle chacun puisse regarder plus loin que demain avec confiance et espoir et trouver de la joie à construire des projets avec d’autres.

Il y a un an et un mois, vous me remettiez ici, Monsieur le Ministre, en présence d’un bon nombre de celles et ceux qui sont là ce soir, les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur. Vous allez devenir un habitué de cette maison (comme du Vatican et de la place Saint-Pierre, d’ailleurs) ! Les sujets évoqués ce soir-là restent au cœur des préoccupations de notre pays, des travaux de cette maison, de nos relations avec les pouvoirs publics ou nos autres partenaires de la vie sociale :

  • la loi confortant les principes de la République, dont les différentes confessions chrétiennes comprenaient la motivation mais signalaient les complications inattendues que cette loi allait entraîner pour elles. Cette loi est désormais votée et même confirmée, malgré nos recours, par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ; nous l’appliquerons, bien sûr, et de bon cœur ; nous nous y employons sans tarder ;
  • les migrations à propos desquelles le gouvernement a remis sur le métier une nouvelle loi. Elles restent un drame humain, d’hommes et de femmes cherchant à vivre et poursuivant un espoir et même une espérance ;
  • la lutte contre les violences et agressions sexuelles dans l’Église et aussi dans le reste de la société. Notre travail interne est engagé profondément et résolument, il se poursuit de manière irréversible. Nous sommes conscients de la justice que nous devons aux personnes qui ont été victimes de tels crimes et délits et de la surdité ou de la dureté de cœur dont a pu faire preuve notre institution. Je salue avec gratitude la présidente de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation, le président de la Commission Reconnaissance et Réparation de la Conférence des religieuses et religieux de France, et le Président du Fonds Selam ainsi que les membres de ces instances ou les acteurs de ce travail qui ont pu se joindre à nous ce soir. Ils rendent concret le chemin de reconnaissance et de réparation que l’Église en France a la responsabilité d’ouvrir aux personnes victimes.

Je pourrais ce soir y ajouter le grand débat ouvert sur la fin de vie dont vous savez tous l’inquiétude qu’il suscite en nous pour l’avenir de notre société : celle-ci, nous en sommes convaincus comme les responsables de tous les cultes en notre pays, peut faire mieux encore pour encourager ses membres à s’engager fraternellement les uns à l’égard des autres, y compris face à la mort et à la souffrance et aux angoisses que l’une et les autres suscitent en chacun.

Je devrais y ajouter aussi la guerre en Ukraine. Elle a bouleversé l’équilibre mondial et fait réapparaître des spectres que tous pensaient avoir chassés d’Europe. Je voudrais que nous n’oubliions point le sort malheureux et inquiétant de l’Arménie, ni le Liban et la Syrie, le Burkina-Faso, le Mali, le Niger, bouleversés par des mouvements se prétendant islamistes. Dans un tout autre ordre d’idées, il faudrait mentionner aussi la réforme des retraites et les différentes inquiétudes de nos concitoyens quant à leur avenir.

Tous ces sujets, nous y travaillons avec les responsables des autres confessions chrétiennes et des autres cultes, avec le désir qui est notre désir à tous de nourrir intérieurement l’amitié sociale, ciment de la fraternité républicaine. Je voudrais dire ici le soutien que nous nous apportons les uns les autres dans les initiatives que nous prenons, chacun pour sa part, pour lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes et tâcher d’en guérir les esprits, pour servir la pleine participation de nos concitoyens musulmans, femmes et hommes, à la vie de notre pays, dans le respect de la liberté religieuse de tous et de chacun, pour assumer l’histoire douloureuse et glorieuse de notre pays, comme nous avons pu le faire symboliquement, grâce à vous, Monsieur le Pasteur Krieger, lors de la commémoration de la Saint-Barthélémy à Paris en septembre dernier ou, grâce à vous, Monsieur le Grand Rabbin, en faisant mémoire cet été de la lettre du cardinal Saliège et des Justes, chrétiens ou non, de notre pays, comme vous nous avez aidé à le faire, Monsieur le Recteur, lors du centenaire de la Grande Mosquée.

Ni Mgr Ulrich ni moi n’allons développer tout cela, qui habite déjà nos cœurs et nos pensées à tous. Alors que je réfléchissais à ce mot, une dame m’exprimant ses vœux, m’a offert, en quelque façon, cette phrase du jésuite bien connu Pierre Teilhard de Chardin. Il a écrit quelque part ceci : « J’accepte dans ces conditions de marcher jusqu’au bout sur une route dont je suis de plus en plus certain, vers des horizons de plus en plus noyés dans la brume. Voilà comme je crois ».

Il s’exprimait ainsi à propos de son chemin de foi personnel mais cette phrase se transpose assez bien, je crois, à notre échelle terrestre et pour notre vie sociale à tous. Les acteurs les plus qualifiés et les observateurs les plus affûtés soulignent à l’envi sur les ondes ou dans leurs écrits que l’avenir s’enveloppe pour les générations à venir d’incertitudes de plusieurs niveaux. Est-ce totalement nouveau ? Être humain, c’est avancer vers un avenir par définition incertain, quoi qu’il en soit de ses aspects prévisibles. Teilhard nous aide à formuler un vœu et une prière : que nous puissions tous, que vous puissiez tous, Mesdames et Messieurs ici réunis et celles et ceux que vous représentez, avancer sur une route dont vous soyez de plus en plus certains. Chacune, chacun, sait à quelles sources il peut puiser pour assurer sa marche, de quelle lumière il reçoit de repérer une route assurée. Ici, j’ose le dire : cette route pour moi, c’est celle de l’amour, non comme possession, non comme désir, mais comme don et accueil, don de soi et accueil de l’autre, le Seigneur Jésus nous en révélant l’ampleur possible qui embrasse les temps et l’éternité et les causes de l’histoire.

Ce vœu, je le forme ; cette prière, je l’exprime, en premier lieu pour les jeunes. Puissent-ils avancer sur une route dont ils puissent être de plus en plus certains, quoi qu’il en soit des incertitudes de l’avenir proche et de l’impossibilité de décrire l’espérance définitive comme s’il s’agissait d’un lieu de vacances. Or, cette année 2023 sera marquée pour nous catholiques et, nous l’espérons ardemment, pour quelques autres, par les Journées Mondiales de la Jeunesse que le Pape a convoquées à Lisbonne du 25 juillet au 6 août, leur donnant pour thème une attitude de la Vierge Marie : « Marie se leva et partit en hâte ». Nous souhaitons cette expérience à tous les jeunes : se lever et partir en hâte, ce qui veut dire : trouver le goût, l’énergie, l’enthousiasme, pour se mettre en marche et parvenir donc à se donner un but, un objectif, à percevoir l’espoir ou l’espérance d’un événement qu’il vaille la peine de vivre et qui mérite de mobiliser forces et énergies, capacité de se prendre en charge et de s’unir à d’autres, disponibilité à affronter les obstacles et conviction intérieure de pouvoir les surmonter. Ainsi vit la jeunesse et nous pouvons attester, Mgr Ulrich et moi qui vous parlons ce soir et beaucoup d’autres avec nous, que la jeunesse catholique est ainsi : pleine de ressources, mieux capable qu’on ne le dit ou ne le pense de relever les défis de l’avenir, ceux de l’Église et ceux du monde, désireuse de jouer son rôle dans la partition de l’histoire et d’infléchir, autant qu’elle le pourra, le cours de l’humanité. Nous en voyons des jeunes dans cette maison et dans nos diocèses, nos paroisses, mouvements et associations, qui sont branchés sur leur intériorité, qui ont la liberté de vivre au milieu de leur génération en assumant la couleur qu’ils aspirent à donner à leur vie, qui sont généreux et courageux et audacieux, humbles mais fermes. Les Journées mondiales de la Jeunesse montreront, s’il en était besoin, qu’ils existent et qu’elles et ils sont belles et beaux, ouverts à la diversité de la jeunesse du monde, prêts à œuvrer avec tous les autres, et qu’ils constituent, pour leur part, une promesse pour l’humanité tout entière.

Je laisse ici la parole à Mgr Ulrich, archevêque de Paris.

Voeux CEF

Discours de Mgr Ulrich, Archevêque de Paris

Mesdames et messieurs, chacun en vos titres et qualités,

Permettez que j’inscrive maintenant mon propos comme une seconde page de celui de Mgr de Moulins-Beaufort sans renouveler l’adresse qu’il a détaillée à chacun de vous.

En présence des autorités des autres confessions chrétiennes et des autres religions qui ont eu la bonté de nous rejoindre, je veux redire que nous avons ensemble à cœur de « tenir (notre) rôle dans la société » comme le rappelle volontiers Monsieur le Président de la République, par exemple lors des vœux qu’il nous a adressés la semaine dernière, ou encore lors du Rassemblement « Le défi de la paix », à l’invitation de la Communauté Sant’Egidio à Rome en octobre dernier, rassemblement auquel plusieurs d’entre nous ont participé, dont vous-même, Monsieur le Ministre.

Pour nous, tenir le rang qui est le nôtre dans la société, c’est intervenir dans le débat public, comme nous avons pu le faire dernièrement sur la fin de vie, au cours d’une séance fort attendue par les membres de la Convention citoyenne et dans une atmosphère très attentive.

Mais c’est aussi, nous l’observons sur le terrain, s’engager « à cœur perdu » dans la société sans ménager nos efforts, pour y porter une espérance, agir main dans la main avec la société civile, les religions, les associations laïques et les pouvoirs publics, pour venir en aide aux populations les plus fragiles. Accueillir de manière inconditionnelle ces frères et sœurs, quelle que soit leur situation, leurs blessures, leurs convictions religieuses. Et cela va bien au-delà d’un hébergement, d’un repas chaud : il s’agit de permettre à ces personnes et à ces familles de reprendre confiance en leur dignité inaliénable.

Et puisque je parle comme archevêque de Paris, c’est précisément ce que je vois ici. À titre d’exemple et parce qu’il n’est pas possible de citer toutes les initiatives, c’est ce que font les trois mille bénévoles d’Hiver Solidaire qui, chaque année depuis quinze ans, dans des paroisses de Paris, se relaient pour accueillir, durant tout l’hiver, des personnes souvent rencontrées dans le quartier. Personnes accueillies et bénévoles partagent le repas, passent la soirée puis restent ensemble pour le repos de la nuit et se quittent le lendemain après le petit-déjeuner. Né en 2007 de la volonté du cardinal André Vingt-Trois de créer plus de relations fraternelles entre tous et de développer des réseaux de solidarité de proximité, Hiver Solidaire s’est déployé petit à petit, et concerne aujourd’hui près d’une paroisse sur deux, accueillant ainsi environ deux cents personnes : c’est modeste, mais significatif. Cette initiative est rejointe chaque année par de nouvelles paroisses qui, non seulement, ont pu dégager des locaux pour ce faire, mais surtout ont pu rassembler des bénévoles qui seront fidèles tout au cours de la saison : on mesure l’effort que cela représente. C’est même une initiative qui s’exporte ! Depuis 2018, Hiver Solidaire est aussi vécu à Nanterre, Lyon, Nantes, Rennes, Toulouse, et dans d’autres diocèses encore.

Hiver Solidaire, c’est également un très bel exemple de collaboration entre tous les acteurs au service des plus pauvres : le concours de l’État, qui finance le salaire de trois travailleurs sociaux au sein de l’association « Aux Captifs, la Libération », est déterminant pour faire d’Hiver Solidaire une étape charnière dans le chemin de réinsertion des personnes accueillies. Il s’agit bien sûr d’apporter une réponse qui n’est que partielle à l’augmentation notée d’année en année dans la rapport du Secours catholique sur les situations de carence économique, de solitude extrême, de déchirement du tissu social. Comme on le voit, Hiver Solidaire n’est pas une idée, mais une réalité qui ne s’essouffle pas et qui marquera encore en cette année 2023 la volonté d’intégrer des personnes démunies de capacités suffisantes pour affronter les effets de la crise sanitaire, de l’inflation, ou de ruptures familiales.

Cette année qui s’ouvre sera aussi pour notre pays celle des grands préparatifs des Jeux Olympiques et Paralympiques de l’été 2024. Et l’Église catholique, en France et dans l’Île de France en particulier, va s’engager aussi, parce qu’elle mesure l’ampleur mondiale du phénomène attendu ici – quatre milliards de personnes regarderont les JO – et aussi parce qu’elle est toujours attachée à ce qui favorise la rencontre entre les peuples : le sport est capable de nourrir cet espoir qui les traverse. L’Église a la volonté de soutenir l’activité sportive comme un témoin de l’engagement fraternel, où l’esprit de compétition loyale signifie la recherche de maîtrise de soi et de dépassement des conflits et des violences : c’est un défi formidable auquel nous voulons participer. Le sport n’est pas une religion, mais dans la foi qui nous anime, nous y lisons un de ces signes des temps … Le retour des JO modernes est le fruit de la rencontre de deux catholiques, Pierre de Coubertin bien connu et le dominicain Henri Didon, auteur de la fameuse devise : Citius, Altius, Fortius !

C’était il y a cent ans, en 1924, que se sont tenus les derniers JO à Paris. Et c’est la première fois que le Vatican nomme un délégué pour les JO dans le pays où ils se tiennent : c’est Mgr Emmanuel Gobilliard, nouvel évêque de Digne, à qui s’adjoint notamment Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris. Nous prévoyons des propositions qui concerneront différents publics :  d’abord nos réseaux d’Église pour accueillir athlètes et délégations, touristes et spectateurs, et aussi des publics en précarité, pour qu’ils n’en soient pas privés. Paris accueillera quinze sites sur les trente-cinq. Dans la dynamique des JMJ de cet été, nous voulons donner du sens à ce qui fera vibrer des millions de personnes et développer de nouveau une pastorale du sport. Notamment dans trois lieux phares : La Madeleine avec une chapelle dédiée, la cathédrale de Saint Denis et la Fondation Eugène Napoléon qui accueillera le QG pour les jeunes. Et il est prévu une aumônerie interreligieuse sur le village olympique. De nombreuses équipes seront nécessaires : l’année qui commence doit créer un véritable engouement pour ce projet.

Enfin, avec l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale et le ministère de la Culture, le diocèse de Paris s’active fort en vue du retour dans la cathédrale Notre Dame. Sous l’autorité déterminée et enthousiaste du Général Georgelin, les équipes de la reconstruction tiennent un calendrier serré pour honorer la promesse de Monsieur le Président de la République de revoir Notre-Dame d’ici à la fin de l’année 2024, c’est-à-dire maintenant dans moins de vingt-quatre mois. De notre côté, Mgr Ribadeau-Dumas et ses équipes savent que cette année 23 est décisive pour la mise en place de tous les éléments nécessaires à la vie liturgique, au bon déroulement des célébrations – sait-on par exemple que la Maîtrise de la Cathédrale fournit chaque année mille deux cents prestations ? – et à l’accueil des pèlerins qui désirent faire de leur passage un moment spirituel fort. Mais nous n’oublions pas que des millions de visiteurs attendus ne sont pas tous des pratiquants, ni même des catholiques, et nous voulons que tout soit fait pour qu’ils puissent retenir de leur visite un témoignage de la foi chrétienne dans la société contemporaine.

C’est pourquoi j’ai organisé un concours d’artistes pour désigner, dans un premier temps, cinq artistes dont le projet paraissait répondre à certaines exigences pour la réalisation du mobilier liturgique. À ces cinq artistes, j’ai expliqué récemment que l’autel, l’ambon, la cathèdre, le baptistère et le tabernacle que nous leur demandons doivent s’inscrire dans le cadre symbolique de cette cathédrale depuis sa fondation il y a plus de huit cent cinquante ans, permettre de célébrer aisément la liturgie catholique et s’envisager, hors de tout effet d’une mode passagère, comme devant défier les siècles à venir ! Parmi ces cinq artistes, j’indiquerai, au tout début de l’été, lequel aura la charge de réaliser ces pièces de mobilier.

De la même façon, mais avec quatre autres artistes en concours, nous prévoyons la création des chaises pour les futures assemblées liturgiques, pour le recueillement silencieux ou pour les auditions de concerts. Déjà des visites régulières permettent de voir la fraicheur des peintures restaurées des décors de Viollet-le-Duc, ou la blondeur retrouvée de la pierre de ce pays. Au cours de cette année, la reconstruction de la flèche redonnera espoir aux parisiens et aux visiteurs et rendra à notre cathédrale sa silhouette. Ce sera un premier cadeau que je nous souhaite à tous de recevoir comme un gage que cette année aura été remplie de bons fruits. Cependant, patience, l’année a douze mois à peine commencés pour y arriver…

Bonne année à chacun et à tous ceux qui vous sont chers.

† Laurent Ulrich, Archevêque de Paris

Lorsque le pape François a reçu la Présidence de notre Conférence des évêques le 13 décembre dernier, il a tenu, à la fin de l’entretien, à lui adresser une parole pour l’avenir. Il a pris quelques minutes pour réfléchir puis il nous a dit : « L’Église en France est spirituelle et créative. Entretenez cela : spiritualité et créativité. » Permettez, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, Éminences, Messeigneurs, Mesdames et Messieurs les Pasteurs, chères amies et chers amis, que je souhaite cela à l’Église en France, pour cette année, l’Église catholique mais toute l’Église du Christ aussi en y ajoutant un vœu et une prière dont je crois que vous les partagerez avec moi : que le Pape François vienne nous dire cela lui-même, de vive voix, en vive présence, à Marseille un jour, comme il commence à en évoquer le projet.

Bonne année 2023 à vous tous et toutes celles et tous ceux que vous représentez : qu’elle soit une marche menée le cœur en paix, quoi qu’il en soit des avenirs incertains et de l’espérance que nous ne pouvons saisir tous seuls, qu’elle soit spirituelle et créative pour chacune et pour chacun.