Rencontre oecuménique au Saint-Sépulcre
Après avoir signé une déclaration conjointe, le Pape François et le Patriarche de Constantinople Bartholomée 1er se sont rendus à la basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, dimanche 25 mai 2014. Une cérémonie œcuménique a marqué le 50ème anniversaire de la rencontre entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras.
Le Pape François est entré dans la basilique du Saint-Sépulcre par la porte du Muristan, alors que le Patriarche Bartholomée 1er est entré par la porte Sainte-Hélène.
Le Pape François et le Patriarche Bartholomée 1er ont été reçus par les trois supérieurs des communautés du Statu Quo (grecque orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique). Le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, le Custode de Jérusalem, le P. Pierbattista Pizzaballa, OFM, et le Patriarche arménien apostolique SB Nourhan Manoogian ont d’abord vénéré la pierre de l’Onction, puis le Pape avec le Patriarche.
Christos Anesti ! Christ est ressuscité !
Apprenons, de ce lieu, à vivre notre vie, les souffrances de l’Église et du monde entier à la lumière du matin de Pâques
Vers la pleine communion
« Tandis que nous nous trouvons comme des pèlerins en ces saints lieux, notre souvenir priant va à toute la région, malheureusement si souvent marquée par des violences et des conflits. Et nous n’oublions pas, dans nos prières, tant d’autres hommes et femmes qui, en diverses parties de la planète, souffrent à cause de la guerre, de la pauvreté, de la faim, comme les nombreux chrétiens persécutés pour leur foi dans le Seigneur Ressuscité. Quand des chrétiens de diverses confessions se trouvent à souffrir ensemble, les uns à côté des autres, et à s’entraider les uns les autres avec une charité fraternelle, se réalise un œcuménisme de la souffrance, se réalise l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église. Ceux qui tuent, qui persécutent les chrétiens en haine de la foi, ne leur demandent pas s’ils sont orthodoxes ou catholiques. Tous sont chrétiens. Le sang chrétien est le même ».
Qu’ils soient un pour que le monde croie
Enfin, le Pape et le Patriarche se sont embrassés en signe de paix et ont prié ensemble le « Notre Père » en italien, pendant que chacun le récitait dans sa propre langue. Ils sont ensuite entrés ensemble dans le Sépulcre pour vénérer la tombe vide, et sont sortis ensemble de la basilique pour bénir les fidèles. De la même façon, ils se sont rendus sur le Mont du Calvaire accompagnés des patriarches grec et arménien et du Custode de Terre Sainte pour vénérer le lieu de la mort et de la crucifixion de Jésus ».
Source : VIS du 26 mai 2014
Le Saint-Sépulcre
Selon la tradition, le Saint-Sépulcre est le site de la crucifixion, de la sépulture et de la résurrection du Christ. Après la répression de la révolte juive en 135, Jérusalem subit un changement radical. Les juifs, les samaritains et les judéo-chrétiens sont expulsés avec l’interdiction de revenir. Hadrien, dans l’intention de supprimer toute trace de la religion judaïque qui avait provoquée deux violentes révoltes, s’emploie à faire disparaître tous les lieux de culte.
Le Saint-Sépulcre connaît le même sort. Il est rasé et comblé, et un temple de Venus est érigé par-dessus. Au cours du premier concile oecuménique de Nicée en 325, l’évêque de Jérusalem, Macaire, invite l’empereur Constantin à rendre le Saint-Sépulcre à la lumière, qui avait été conservé enterré. Hélène, la mère de Constantin, ordonna la construction de la basilique de la Résurrection, basilique qui, au fil des siècles, connaîtra divers sorts: De l’invasion de 614 au cours de laquelle la pierre de la sépulture aurait été brisée, à la décision des Croisés en 1099 de rassembler tous les monuments rappelant la mort et la résurrection du Christ en un seul édifice qui resta presque inaltéré jusqu’à la fin du XIXème siècle, subissant toutefois un tremblement de terre en 1927 ou des dommages liés à la première guerre arabo-israélienne en 1948.
Aujourd’hui, la gestion de la basilique est règlementée selon le Statu Quo et trois communautés, latine (représentée par les frères mineurs), grecque orthodoxe et arménienne orthodoxe s’en partagent la propriété. Les coptes orthodoxes, les syriens orthodoxes et les éthiopiens orthodoxes peuvent officier dans la basilique. A l’entrée, dans l’atrium, se trouve la pierre de l’Onction qui, selon la tradition, indique le lieu où Jésus, déposé de la Croix, fut embaumé.
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