Questions sur la messe aux Invalides

Comment les personnes handicappées sont-elles accueillies ?

Sur l’esplanade des Invalides, l’Office Chrétien des personnes handicapées assurera la prise en charge des personnes lourdement handicapées. Plus de 1 800 personnes (50% de personnes handicapées / 50% d’accompagnateurs) ont demandé à être regroupées dans un secteur de l’esplanade des Invalides (plus de 600 m² pour pouvoir accueillir près de 2 000 personnes) réservés aux personnes handicapées.

Parmi ces 1 800 personnes, beaucoup font parties d’associations (Foi et Lumière, l’Arche, A Bras Ouverts…), d’institutions spécialisées, d’aumônerie d’hôpitaux, ou de la catéchèse spécialisée. L’OCH a aidé ces personnes à organiser leur venue. L’ABIIF (Association des Brancardiers et des Infirmier d’Ile de France – 40 personnes) sera présent autour de cet espace réservé aux personnes handicapées pour les accueillir et les aider à s’installer.

Qu’est-ce que l’association « Aux captifs la libération » ?

L’Archevêque de Paris a tenu à offrir une place privilégiée à l’association « Aux captifs la libération ». Une centaine de places sera réservée pour des personnes suivies par l’association et ceux qui les accompagnent : bénévoles et salariés de l’association, ainsi que des membres du « réseau prière », qui s’engagent à soutenir invisiblement l’association en priant à son intention une fois par semaine.

Cette initiative est donc l’occasion de manifester que le sort des plus démunis est au coeur même des préoccupations de l’Eglise et que les personnes en situation d’exclusion sont des paroissiens comme les autres. C’est dans cet esprit que chaque année à la fin juin, le cardinal André Vingt-Trois réunit les personnes de la rue qui le souhaitent pour une messe.

L’association « Aux Captifs la libération », régie par la loi 1901, agréée par les pouvoirs publics, a été créée en 1981 par le Père Patrick Giros. « Aux captifs la libération » a pour but ans de rencontrer, d’accompagner et de rendre l’espérance aux personnes en situation d’exclusion, particulièrement les personnes prostituées et sans domicile fixe. Elle est implantée actuellement sur quatre secteurs parisiens (Paris Centre, Paris 10e, Paris 12 e et Paris 16 e). Son action s’articule concrètement autour de tournées-rue, de permanences d’accueil où s’effectuent un travail d’écoute approfondi, un suivi social et sanitaire, et des programmes de dynamisation.

L’association entend non seulement remédier à la précarité matérielle mais aussi à la détresse spirituelle, plus essentielle encore. C’est donc l’homme intégral, fait de chair et d’esprit, qui est l’objet de leur action. Il s’agit profondément, selon l’expression du fondateur, de « faire Eglise », c’est-à-dire d’oeuvrer à l’intégration des personnes dans la communauté chrétienne, ce qui implique réflexion, formation et conférences sur la différence, la pauvreté, etc.

A quoi servent les enfants de choeur ?

Les servants de messe ont également reçu une invitation particulière pour cette messe. Parce qu’ils contribuent au recueillement et à la beauté de la liturgie, les servants de messe jouent un rôle essentiel dans la vie de l’Eglise. Ce service est aussi l’occasion pour eux de mieux comprendre et de vivre plus profondément la célébration de l’eucharistie.

Organisés dans chaque paroisse par un responsable désigné par le curé, ils sont invités régulièrement à se retrouver tous ensemble pour un rassemblement diocésain. Chaque année, le Cardinal invite les servants à un rassemblement qui se déroule le dimanche de la Fête Dieu. En 2009, ce sera le 14 juin.

Quels sont les ornements liturgiques utilisés à la messe ?

  • Chasubles. Le Pape, les cardinaux et les évêques porteront une « chasuble ». Cet ornement est traditionnellement réservé à la célébration de la messe ; son origine est très ancienne : les tout premiers siècles de l’Eglise. Sa forme a varié dans le temps ; de nos jours, on utilise surtout la forme dite gothique du Moyen Age, particulièrement ample. Les ornements du Pape et de quelques cardinaux ont la même origine que ceux utilisés la veille aux vêpres, ils ont été confectionnés à Milan. S’y ajoutent les 75 chasubles des évêques concélébrants, 1 500 étoles sacerdotales, 300 étoles diaconales, réalisés pour l’occasion par l’entreprise Nigaro en Italie. Ces ornements modernes reprennent un motif de la chasuble du Pape et seront offerts en souvenir de cet événement aux concélebrants.
  • Pallium. Le Saint Père portera sur la chasuble le « pallium ». Le pallium est une bande de laine blanche parsemée de six croix qui entoure les épaules, et dont les bouts pendent l’un devant, l’autre derrière. Primitivement, c’était un insigne réservé au pape, puis peu à peu, l’usage a été étendu aux archevêques métropolitains lorsqu’ils célèbrent dans leurs diocèses, comme ce sera le cas du cardinal Vingt-Trois. Il est alors porté en signe de communion entre le Successeur de Pierre, évêque de Rome et les archevêques. Actuellement, celui des archevêques porte des croix noires ; celui du Pape est un peu plus long et plus large, il porte des croix rouges pour manifester la différence de juridiction. Le pallium est « imposé » aux archevêques nommés dans l’année par le Pape chaque 29 juin dans la basilique Saint-Pierre de Rome. La laine du pallium provient d’agneaux que le Pape bénit chaque année encore en la fête de Sainte Agnès le 21 janvier. C’est le symbole du zèle apostolique car il rappelle la brebis égarée que le bon pasteur porte sur les épaules. Le rite d’imposition du pallium a pris une importance toute particulière lors de la messe d’intronisation du pape Benoît XVI le 24 avril 2005.
  • Férule (Crosse). L’autre insigne remarquable actuellement utilisé par le pape Benoît XVI c’est la crosse nommée « férule », qui a appartenu au Bienheureux pape Pie IX, et utilisée pour la première fois cette année lors de la célébration du Dimanche des Rameaux. Elle est typique de la tradition romaine, en forme de croix grecque et sans crucifix, et, paraît-il, plus légère et plus maniable que la crosse de l’orfèvre Lello Scorzelli, introduite par le pape Paul VI et également utilisée par les papes Jean-Paul Ier et Jean-Paul II.

Qui concélébrera avec le pape ?

Benoît XVI sera immédiatement assisté des cardinaux Vingt-Trois, archevêque de Paris, et Bertone, secrétaire d’Etat.

Les autres cardinaux et évêques concélèbreront de leur place tout près de l’autel. Parmi eux:

  • le cardinal Barbarin : archevêque de Lyon,
  • le cardinal Ricard : archevêque de Bordeaux,
  • le cardinal Tauran : président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux,
  • le cardinal Poupard : président émérite du Conseil Pontifical pour la culture,
  • le cardinal Etchegaray : président émérite du Conseil Pontifical « Justice et
    Paix » et du Conseil Pontifical « Cor Unum »,
  • le cardinal Vanhoye : professeur émérite à l’Institut biblique pontifical,
  • Monseigneur Baldelli : nonce apostolique (c’est-à-dire ambassadeur du Saint-
    Siège) en France

Le service liturgique sera assuré par des séminaristes du diocèse de Paris, assistés par les grands clercs de la Cathédrale, sous la responsabilité des trois cérémoniaires pontificaux, avec à leur tête Mgr Guido Marini, maître des célébrations liturgiques pontificales, ainsi que trois prêtres du diocèse de Paris désignés par le cardinal Vingt- Trois. Les quatre diacres qui serviront auront été ordonnés la semaine précédente.

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