Les diacres permanents en questions
Un diacre peut-il concilier vie professionnelle et engagement ?
Les évêques appellent au diaconat des hommes appartenant à toutes sortes de catégories professionnelles et associatives, des hommes solidaires de ceux qui sont marqués par différentes pauvretés, et aussi des hommes chargés de responsabilités importantes.
Le droit de l’Église accepte pour les diacres les engagements syndicaux ou politiques, qui sont des formes de service de la cité. Étant ministre de l’Église, le diacre n’y engage pas que sa personne : un discernement est nécessaire, pour peser les éventuels risques de contradiction au niveau éthique et l’impact sur la communion entre chrétiens. Il en va de même pour certaines professions.
Source : Comité National Diaconat
Une femme peut-elle devenir diacre ?
Si des traces historiques laissent penser que des femmes ont exercé le ministère de diacre, leurs fonctions et leur ordination divisent les spécialistes.
Lors du Synode romain de 1987, consacré aux laïcs dans l’Église et dans le monde, des évêques ont demandé le rétablissement du diaconat féminin, en se fondant sur la réalité historique antérieure, ainsi que sur le refus d’une discrimination à l’égard des femmes et sur les besoins actuels de la mission.
Le Catéchisme de l’Église catholique réaffirme « L’Église confère le sacrement de l’Ordre seulement à des hommes (viri) baptisés, dont les aptitudes pour l’exercice du ministère ont été dûment reconnues » en rappelant que « depuis les origines, le ministère ordonné a été conféré et exercé à trois degrés : celui des évêques, celui des presbytes et celui des diacres » (n°1593).
Source : Comité National du Diaconat
L’ordination d’hommes mariés au diaconat, une stratégie de crise ?
Le rétablissement du diaconat permanent par le concile Vatican II, y compris pour des hommes mariés, n’est pas de l’ordre d’une stratégie de maintien, d’entretien ou de sauvetage. C’est plutôt ce que les chrétiens appellent une initiative de l’Esprit Saint et un don de Dieu à l’Église du XXIe siècle.
Il faut lire le livre des Actes des Apôtres pour voir que, dans l’Église naissante, les initiatives et les décisions sont prises à la fois « par l’Esprit Saint » et « par les Apôtres ». Cela est toujours vrai. Et, comme le dit le Pharisien Gamaliel, « si c’est des hommes que vient leur entreprise, elle disparaîtra d’elle-même ; si c’est de Dieu, vous ne pouvez pas la faire disparaître ».
Avec le diaconat, nous sommes invités à entrer dans l’invention de l’Esprit, qui souffle où il veut, donc dans l’inconnu, dans l’incertitude, dans la nouveauté… ce qu’en christianisme, on appelle l’espérance.
Source : diocèse de Viviers
Comment distinguer le diacre du prêtre par ses vêtements ?
Lorsque les uns et les autres sont seulement en aube, c’est l’étole, portée en travers depuis l’épaule gauche qui distingue le diacre. Il existe l’étole simple et l’étole « grecque », qui forme comme une boucle et retombe à gauche. Autrement (plus rare), c’est la dalmatique, un vêtement aux manches plus courtes, orné de bandes, parfois si ample qu’on peut aisément la confondre avec une chasuble – la distinction devient alors difficile !
Source : Comité National du Diaconat