5463 adultes baptisés à Pâques dont 170 en Outre-Mer

On constate cette année une très forte augmentation du nombre d’adultes baptisés à Pâques : + 28 % par rapport à 2022. Sur la centaine de diocèses en France, 17 diocèses voient leur nombre doubler, seuls 15 diocèses sont en diminution (ce sont en particulier des diocèses qui avaient enregistré une augmentation importante l’an passé). 

Une forte augmentation du baptême de jeunes adultes

Les trois-quarts des baptisés de cette année ont moins de 40 ans, et l’évolution la plus significative est l’augmentation de la part des 18-25 qui se poursuit et représente désormais exactement un tiers des catéchumènes, en progression de 34% sur un an (et 50% sur 5 ans). Comme l’an passé, on compte 2% de seniors, soit une centaine de personnes âgées de plus de 65 ans. Le baptême est possible à tous les âges de la vie.

De nombreux adolescents demandent le baptême

La tradition familiale du baptême des petits enfants recule depuis de nombreuses années : on observe une baisse des baptêmes chez les moins de 3 ans. Parallèlement, on voit se dessiner une augmentation de la demande de baptême chez les enfants de plus de 7 ans et chez les adolescents (de 12 à 17 ans).

On observe que de nombreux jeunes viennent toquer à la porte de l’Eglise pour être baptisés. Cette soif spirituelle est très forte chez les adolescents. Une quête de sens, la découverte de l’amour divin et le souffle de l’Esprit Saint les guident vers une préparation aux sacrements de l’initiation chrétienne : baptême, confirmation, eucharistie.

Pour l’année 2022, les diocèses recensent 1438 baptêmes sur 31 diocèses, contre 1334 sur 36 diocèses en 2021. Pour 2023, on sait déjà que 1908 jeunes vont être baptisés cette année sur 35 diocèses. La hausse est donc significative en 2023. 

La préparation des jeunes à partir de 12 ans se fait selon le Rituel de l’initiation chrétienne des adultes (RICA) et non plus celui des enfants. C’est pour cela qu’à l’instar des adultes, au début du Carême, dans un nombre croissant de diocèses, les adolescents répondent solennellement à l’appel de l’évêque à recevoir le baptême. Les jeunes catéchumènes sont présentés par leurs équipes d’’accompagnement à l’évêque. Il s’agit du rite de « l’appel décisif ». Ainsi, en 2023, 1600 jeunes ont répondu à l’appel de leur évêque dans 28 diocèses, leur permettant ainsi de prendre conscience de leur appartenance à la communauté ecclésiale diocésaine.

Dans la très grande majorité, les jeunes sont baptisés lors de la vigile pascale ou au matin de Pâques, avec les adultes. Ils reçoivent également le sacrement de l’eucharistie. Concernant le sacrement de la confirmation, on observe qu’elle est parfois reportée à plus tard afin que les jeunes néophytes rejoignent alors les groupes de leurs paroisses, aumôneries ou établissements scolaires cheminant vers ce sacrement.

Des jeunes adultes : les trois-quarts ont moins de 40 ans

Les trois-quarts des baptisés de cette année ont moins de 40 ans, et l’évolution la plus significative est l’augmentation de la part des 18-25 qui représente presque un tiers de catéchumènes (28%). Leur nombre est en augmentation de 30% sur un an. Comme l’an passé, on compte une soixantaine de seniors, âgés de plus de 65 ans. Le baptême est possible à tous les âges de la vie.

La collecte de données concernant les baptêmes d’adolescents dans les diocèses est plus difficile à mener car le catéchuménat n’est pas structuré de la même façon que pour les adultes. Un tiers seulement des diocèses ont répondu. Ils recensent 1334 baptêmes pour l’année 2021. Contrairement aux adultes, les baptêmes d’adolescents n’ont pas toujours lieu à Pâques, ainsi les chiffres de l’année en cours ne sont pas tous connus au moment de notre enquête. Pour l’année 2021, le nombre de baptême d’adolescents était en légère augmentation par rapport à 2020 malgré la complexité de l’accueil des jeunes dans nos lieux d’église. Les baptêmes ont eu lieu tout au long de l’année en fonction des normes sanitaires qui l’autorisaient. De plus en plus de diocèses, mettent en place un catéchuménat adolescent sur le modèle de celui des adultes, proposant aussi une célébration de l’Appel Décisif au niveau diocésain par l’évêque.

Répartition hommes/femmes

En dehors de la tranche d’âge des seniors où la proportion entre hommes et femmes est inversée, dans toutes les autres tranches d’âge, que ce soit les 18-25 ans, les 26-40 ans ou les 41-65 ans, les femmes représentent une large majorité des adultes qui demandent le baptême (autour de 63%). Les femmes sont aussi plus nombreuses (dans les mêmes proportions) à demander le sacrement de confirmation parmi les adultes ayant été baptisés petits. Du côté des adolescents, les filles sont plus nombreuses mais l’écart est moins marqué (59% de filles pour 41% pour les garçons).

Les lieux de vie des catéchumènes

La progression du nombre d’appelés est plus forte en diocèses ruraux qu’en diocèses urbains. On observe ainsi que parmi les 16 diocèses qui ont une progression de plus de 100%, 15 sont des diocèses ruraux.

Origine religieuse des catéchumènes

La grande majorité des baptisés a grandi dans des familles de tradition chrétienne mais sans pour autant avoir été initiés à la foi chrétienne. Ce chiffre reste relativement stable. Dans les grandes tendances, avec des données partielles car tous les services diocésains ne peuvent les renseigner avec précision*, on note cette année un peu moins de conversion de personnes d’origine musulmane et très peu de tradition juive. On observe comme chaque année environ 1% soit 46 catéchumènes venant de spiritualités orientales et une trentaine de personnes ayant pratiqué des religions traditionnelles africaines ou autres ou encore ayant adhéré à d’autres mouvements spirituels. 12 % déclarent n’avoir eu aucune religion auparavant.

Les milieux professionnels

Les étudiants représentent maintenant 22% des catéchumènes. La part des ouvriers, employés, techniciens reste la plus nombreuse (37%) mais en diminution d’année en année. La proportion de cadres et enseignants reste identique à l’an passé (14 %), de même que les indépendants ou les personnes exerçant des professions libérales. 

Le catéchuménat est une occasion de brassage de population. C’est l’une des richesses des équipes de catéchuménat qui voient souvent se mélanger les milieux sociaux et les générations.

Des accompagnateurs majoritairement laïcs

On constate une baisse significative du nombre d’accompagnateurs depuis 5 ans. Les catéchumènes ont besoin de ces accompagnateurs pour progresser sur leurs chemins de foi. Il n’y a pas de critères spécifiques pour être accompagnateur, il faut simplement être motivé pour vouloir participer à l’évangélisation de nouvelles personnes, tout en ayant une foi ancrée pour pouvoir répondre aux questionnements des futurs baptisés. Des formations adaptées sont proposées par les diocèses.

Nombre de catéchumènes dans chacune des provinces ecclésiastiques