Les lieux de Terre Sainte : Jérusalem

Le Cénacle

Le Cénacle est situé sur une colline de Jérusalem près de la porte de Sion en dehors des remparts. Cette colline improprement appelée colline de Sion depuis le IIème siècle, était à l’époque du Christ située à l’intérieur de la ville. Il est possible que les premiers chrétiens se soient réunis dans ce quartier.

Le terme « Cénacle » désigne précisément la pièce où Jésus réunit ses disciples pour son dernier repas, la cène. Durant ce repas pascal, il lava les pieds de ses disciples (Jn 13) et donna le sens de sa mort dans le pain rompu qu’il partagea aux siens en disant « Prenez, ceci est mon corps » (Mc 14,22).  Non seulement l’Eucharistie (messe) fut instituée au cénacle, mais, dans les Actes des apôtres, il est aussi écrit qu’après la mort et la résurrection, les disciples de Jésus continuaient à se réunir dans cette maison.  Au lendemain de Pâques, le ressuscité y apparut aux onze réunis (Jn 20). Selon les Actes, les douze, après l’élection de Matthias en remplacement de Juda, s’y réunissaient encore avec Marie au milieu d’eux : pour prier, faire mémoire de Jésus-Christ et présider aux destinées de l’Eglise naissante (Ac 1). Ils y reçurent le feu de l’Esprit saint au jour de la Pentecôte (Ac 2) qui fit d’eux de véritables apôtres.

En chantant l’antienne mariale du temps pascal, le Regina Coeli, le Pape Benoit XVI accompagné des patriarches de terre sainte confiera une fois de plus à Marie l’Eglise de Jérusalem et du monde afin qu’elle vive sans cesse de la joie de la résurrection et en témoigne dans la force de l’Esprit saint reçu à Pentecôte.

Au cours des siècles, l’église primitive et puis celle de l’Hagia Sion construite par les byzantins au 4ème siècle, connue toutes les vicissitudes de Jérusalem. Détruite puis reconstruite en 1333, la pièce haute devint au XVIème siècle un lieu de culte musulman en mémoire de la tombe du roi David (Daoud). Aujourd’hui sous administration israélienne, le lieu est ouvert aux groupes de toutes religions. La pièce du bas est une synagogue dans laquelle les juifs prient près de la tombe du roi David.

 

La Basilique du Saint-Sépulcre, tombeau du Christ

La basilique du Saint-Sépulcre est appelée en orient, anastasis, basilique de la résurrection. Elle fut construite sur le lieu de la mort, de l’ensevelissement et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ par l’empereur Constantin au 4ème siècle.
Près de cette basilique furent aménagés un jardin où se trouvaient le calvaire (le rocher du Golgotha où Jésus fut crucifié) et une coupole bâtie sur le tombeau où Jésus fut déposé.

L’histoire n’épargna pas ce lieu central de la foi chrétienne dès 614. Le tombeau fut rasé en 1099, la basilique gravement endommagée sera reconstruite par les croisées, mais elle connut aussi un incendie (1808) et tremblement de terre (1927). Aussi forme-t-elle aujourd’hui un ensemble architectural recomposé assez complexe mais unique au monde. Véritable condensé de l’histoire de la vie chrétienne à Jérusalem, elle nous met surtout en présence du mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur de la foi chrétienne.

En outre, la basilique est le seul lieu au monde où la plupart des églises orientales se trouvent réunies (grecs, arméniens, coptes, syriaques, éthiopiens sur les toits) sans oublier les latins. Le Pape pourra donc y prier pour l’unité des chrétiens puisqu’il s’y rendra après la rencontre œcuménique au patriarcat grec-orthodoxe et juste avant d’aller à l’église patriarcale saint Jacques des arméniens.

Le jardin des oliviers

Après avoir célébré le repas de sa dernière Pâque et avoir chanté les psaumes, sachant qu’il était menacé, Jésus se retira avec ses disciples de l’autre côté de la vallée du Cédron, face au Temple de Jérusalem sur le mont des oliviers. Au bas de la colline, il se mit à l’écart dans une oliveraie, appelée  » Gethsémani  » ce qui signifie en araméen  » le pressoir à huile « . Là il pria et dans son angoisse devant la mort s’en remit au Père avant d’être livré et condamné.

Les pèlerins de Jérusalem aiment aller dans le Jardin des oliviers (certains oliviers sont pluri-centenaires). Ils aiment prier avec le Christ saisi d’angoisse devant sa mort imminente (Mc 14, 32-52).

La basilique des nations bâtie au XXème siècle dans ce jardin sur les fondations d’une basilique byzantine témoigne que depuis l’antiquité les chrétiens viennent ici en procession commémorer la dernière nuit de Jésus.

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