Rennes : une rentrée diocésaine sous le signe de l’Espérance

“Notre évêque, Mgr Pierre d’Ornellas, souhaite toujours débuter l’année pastorale par une fête, un rassemblement diocésain. Nous avons choisi le thème de l’Espérance en lien avec l’année jubilaire, et en nous adressant particulièrement aux familles. Dans ce monde en souffrance, nous voulons crier haut et fort notre Espérance : seul Dieu peut nous rendre heureux en profondeur, nous donner la paix, la joie”, lance Véronique d’Hérouville, responsable avec son mari Bertrand de la pastorale des familles pour le diocèse de Rennes. Toutes les familles, proches ou non de l’Église, ont rendez-vous le dimanche 14 septembre, à quelques jours de la fête de la nativité de la Vierge Marie, au sein du seul sanctuaire marial du diocèse, également lieu jubilaire diocésain : Notre-Dame de La Peinière. “Comme le pape François nous y encourageait, nous essayons de vivre la démarche dans un esprit missionnaire, à sortir de nos paroisses, à inviter largement : tout le monde est bienvenu, tout le monde peut trouver sa place lors de cette fête, chacun sera accueilli et attendu tel qu’il est. On connaît bien la pluralité des familles d’aujourd’hui”, assure la responsable diocésaine, également conseillère conjugale et familiale. Les couples, accompagnés lors de la préparation au mariage, sont ainsi, par exemple, conviés à cette belle journée : une façon de garder le lien, de renouveler leur regard sur l’Église vivante et joyeuse. Les années passées, le nombre de participants à ce rassemblement diocésain avoisinait les 2000 à 2500 personnes. C’est au moins autant qui sont attendues, toutes générations confondues, pour cette édition 2025.

Situé dans un écrin de verdure à Saint-Didier, entre Rennes et Vitré, le sanctuaire Notre-Dame de La Peinière est un lieu de miséricorde, de consolation et de réparation, où les pèlerins se succèdent depuis 1580. “Comme son nom l’indique, la Vierge aussi a souffert. Elle est la plus à même d’écouter les prières de ceux qui viennent se confier. Elle nous dit à nouveau que La Miséricorde du Seigneur s’étend d’âge en âge (Luc 1, 50). Comme tous sanctuaires, La Peinière est aussi un lieu de grâces. Plus encore en cette année jubilaire, le Ciel s’ouvre. Les nœuds se défont : il y a des grâces de réconciliation et de consolation. Nous en sommes tous les jours témoins chez des jeunes, des personnes âgées, pour des maternités blessées. Toutes les familles sont concernées”, partagent Christine et Michel Heurtault, couple missionné au service du sanctuaire. Ils poursuivent en évoquant une récente rencontre avec une jeune femme “qui voulait remettre de l’ordre dans sa vie” et qui a reçu en plein cœur les paroles proposées : “Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?” (Jean 20, 13). Depuis quatre ans, Christine et Michel œuvrent avec le P. Patrice Gomé, recteur, et une équipe de bénévoles, au renouvellement de la pastorale du sanctuaire, à l’accueil des pèlerins et aux travaux de restauration du site. Plusieurs démarches pour découvrir la figure de Marie, prier pour les familles, méditer la Passion du Christ, confier ses blessures en lien avec la perte d’enfants ont été développées sur place. À ces quatre parcours différents s’ajoutent cette année le chemin jubilaire et spécialement pour ce 14 septembre le chemin d’espérance à vivre en famille.

Toucher les familles

La fête diocésaine débute par un premier temps fort : une marche des familles de 4,5 km, accessible à tous. Les participants se feront pèlerins à la suite de tous ceux qui les ont précédés en ce lieu et oseront peut-être se laisser déplacer. “L’idée est de créer la rencontre en formant des petits groupes, des fraternités conviviales. Chacun pourra partager ce qui l’habite ou non, s’émerveiller devant la Création, méditer. Nous proposons de prier le chapelet, il s’inscrit bien dans le mouvement répétitif de la marche”, indique Véronique d’Hérouville. Après un temps de louange avec le groupe Béthanie, Mgr Pierre d’Ornellas s’adressera aux familles dans une catéchèse sur le thème de l’Espérance. Tout au long de la journée, les diocésains auront la possibilité de suivre un ou plusieurs parcours du sanctuaire, vivre en particulier la démarche officielle du Jubilé ou le chemin d’espérance des familles. Ce dernier compte sept étapes à travers les différents âges de la vie et la Parole de Dieu. À chaque station, un geste d’espérance est à poser : laver les mains d’un membre de la famille, allumer un cierge, prendre une photo-souvenir, etc. “Ce sont des façons de dire oui au projet de Dieu dans notre vie. Lorsque l’on fait la volonté de Dieu : on est dans l’Espérance ! Il s’agit de reconnaître son action dans la famille, malgré ses épreuves et ses nouvelles configurations”, souligne Michel Heurtault, diacre permanent. À noter : ce parcours a été conçu de façon mobile, comme un “kit d’espérance” qui pourrait être proposé par la suite en d’autres lieux d’Église.

Le village des familles ouvrira ses portes de 10 h à 15 h. L’endroit a été envisagé de façon confortable, entre transats, tables basses et collations pour permettre à chacun de découvrir les différents mouvements et services de la pastorale familiale (Cler Amour et Famille, AFC, Amour et vérité, etc.) Ils seront rassemblés autour de quatre thématiques : se préparer au sacrement du mariage dans le diocèse, fortifier sa vie de foi, éduquer chrétiennement, trouver de l’aide dans les épreuves conjugales et familiales. “Nous souhaitons que chacun se sente bien dans le village. Qu’il puisse se reposer, poser ses questions, déposer ce qu’il souhaite et y trouver un lieu d’écoute”, relève la conseillère familiale. D’ailleurs, des temps d’écoute active et des temps de confession seront possibles toute la journée. À 12 h 30, l’apéro géant offert par le diocèse sera accompagné par un lâcher de colombes symbolique. À 15 h la messe sera présidée par Mgr d’Ornellas. “Chaque année, le nombre de prêtres est impressionnant. La célébration est magnifique, animée par le chœur du diocèse. Elle est suivie par une prière mariale et une procession jusqu’à la chapelle de la Sainte Vierge”, précise la responsable de la pastorale familiale.

Découvrir l’Espérance comme un trésor

Cette journée de rentrée festive joue l’équilibre entre temps forts, détente et convivialité. Elle a été préparée conjointement par l’équipe du sanctuaire, celle de la pastorale familiale, accompagnée par Mgr Jean Bondu, évêque auxiliaire de Rennes, et avec la participation du P. Olivier Gazeau, vicaire général. D’autres services diocésains ont prêté main forte, en particulier celui de la communication et des jeunes. “Cette pluralité des acteurs, ce travail en transversalité est vraiment formidable. Nous nous appuyons les uns sur les autres au service d’un seul projet. Ce qui me touche in fine ? C’est l’Église toute entière qui accueille les familles ! Nous prendrons aussi tous part à la messe. Ensemble, nous nous tournons vers Dieu : unis pour être missionnaire, évangéliser, louer et adorer. C’est ce que le Card. Sarah rappelait lors du Grand Pardon à Sainte-Anne d’Auray en juillet dernier. Nous avons souvent tendance à être dans l’action. Commençons plutôt par confier au Seigneur nos journées et nos missions pour laisser ensuite l’Esprit saint œuvrer. Tournons-nous vers la Source pour qu’Elle nous habite”, s’enthousiasme Véronique d’Hérouville. Déjà sûre que ce rassemblement portera de beaux fruits, cette dernière n’a pas d’autres attentes que celle de voir les cœurs s’ouvrir et de se laisser, elle aussi, renouveler. Elle confie : “je prie pour être missionnaire, pour que les gens découvrent l’Espérance comme un trésor. La foi est un cadeau à recevoir de Dieu. En le mettant au centre de nos vies, alors ce cadeau se transforme en Espérance quelles que soient les difficultés et les épreuves. Oui, le Seigneur agit à nos côtés. Il nous soutient, nous relève, nous console et nous pardonne. Alors notre cœur est en fête” !

le Seigneur prépare depuis longtemps les cœurs

Michel et Christine Heurtault expriment, eux aussi, ce même grand désir de joie commune et d’expérience personnelle. Ils partagent : “le Seigneur prépare depuis longtemps les cœurs. Nous avons la conviction qu’il s’occupe de toute notre vie. À nous de nous abandonner à la divine Providence, d’accueillir tous les inattendus de Dieu” ! Dans cette dynamique, le sanctuaire s’apprête à vivre l’ouverture en 2026 d’un nouveau jubilé, celui des 100 ans du couronnement de Notre-Dame de La Peinière. Il sera marqué par cet évènement majeur : Stella Maris, le premier festival de musiques chrétiennes pour tout le Grand Ouest, les 2 et 3 mai prochains. D’ici là, le couple au service du sanctuaire envisage des visitations de la statue de Notre-Dame de La Peinière auprès des paroisses ou des congrégations éloignées du site ou qui ne peuvent se déplacer pour apporter la joie et l’Espérance. Ils l’assurent : “Marie est le meilleur chemin pour aller à Jésus” !