Denier de l’Église : Chiffres 2023 et nouveautés de la campagne 2024

Qu’est-ce que le Denier de l’Église et à quoi sert-il ?

En France, depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, l’Église catholique ne vit plus que de dons, et assure par conséquent ses missions uniquement grâce à la générosité des fidèles.

La première de ses ressources est le Denier de l’Église, un don que font, chaque année, à leur diocèse, les catholiques qui le souhaitent. Sur l’ensemble des dons courants collectés chaque année, il en représente la moitié* : il s’agit donc d’une ressource vitale pour l’Église.

Concrètement, le Denier permet de financer les traitements et les charges sociales des plus de 10 000 prêtres diocésains français ainsi que les salaires de l’ensemble des personnes travaillant au service de l’Église partout en France, dans tous les territoires (plus de 9 000 salariés, au total), au sein des 94 diocèses et 9 718 paroisses de France. À titre d’exemple, les laïcs salariés au sein d’un diocèse assurent notamment des missions pastorales, comme par exemple, dans le domaine de la catéchèse, l’organisation des pèlerinages, la gestion des sanctuaires…

Les dons au Denier financent également la prise en charge des prêtres âgés : ce peut être pour l’aménagement de leur logement à adapter à leurs besoins, mais aussi, bien souvent, pour assurer leur accueil en maison de retraite.

Le Denier sert enfin à prendre en charge les études des séminaristes, que ce soit pour leur formation ou leur logement, ainsi que les frais de formation des diacres (qui ne sont pas rémunérés, en revanche, pour leur mission au sein de l’Église).

Le Denier offre donc à l’Église les moyens de mettre en œuvre sa mission concrètement, sur le terrain : annoncer la parole de Dieu, célébrer les grands moments de la vie, et être au service de tous et de toutes.

Cliquez ici pour en savoir plus sur la façon dont sont utilisés les dons des fidèles à l’Eglise. 

En 2023, les quatre ressources courantes de l’Église en France que sont le Denier et les 3 ressources liées à la liturgie (quêtes, offrandes de messe, casuel) ont augmenté de 0,5% par rapport à l’année précédente, représentant un montant total de 603 millions d’euros (vs 597 millions d’euros en 2022). 

Le coût des charges courantes de l’Église sur la même année s’élevait à 792 millions d’euros, soit un déficit de 189 millions d’euros.

L’an dernier, les offrandes liées à la liturgie ont atteint 302 millions d’euros, un niveau record en 10 ans. Soit, entre 2022 et 2023, une hausse de 1,1% (+ 3 millions d’euros).

Néanmoins, malgré ces hausses, l’Église en France a vu le nombre de ses donateurs au Denier diminuer de -35% au cours de ces 10 dernières années (soit l’équivalent de 1/3 de ses bienfaiteurs). En 2023, 781 423 personnes ont contribué au Denier, contre 813 985 en 2022.

Cette baisse nette des donateurs est problématique pour l’Église au regard de la part du Denier dans ses ressources globales. Cependant, deux éléments plus encourageants valent la peine d’être soulignés : d’une part, 48 365 nouveaux donateurs ont donné au Denier en 2023 (ce qui ne suffit pas malgré tout à combler la perte globale de donateurs). D’autre part, depuis 3 ans et pour la 1^ère fois, cette baisse ne cesse de ralentir, illustrant que les efforts de pédagogie de l’Église pour mieux faire connaitre le Denier au plus grand nombre portent du fruit : 2020 à 2021 : -11.1% à 2021 à 2022 : -6.3% à 2022 à 2023 : -4.0%. Il ressort de ces 3 chiffres que nous sommes passés d’une baisse de donateurs de -11.1% il y a 3 ans à -4.0% en 2023.

S’il semble que la campagne d’appel aux dons grand public lancée l’an dernier (Noël 2023) a permis de mobiliser des nouveaux donateurs, accroître la collecte du Denier reste un enjeu majeur pour l’Église. D’où l’effort de pédagogie très important autour du Denier, afin de le faire mieux connaître de tous, et mieux faire comprendre à chacun pourquoi et en quoi il est essentiel pour la vie de l’Église.

Un projet inédit lancé en 2024 pour soutenir le Denier : le premier calendrier de l’Église !

En 2021, la CEF a confié à Ipsos le soin de réaliser une étude sur les différentes formes de don au sein de l’Église catholique. 35% des sondés se déclarant catholiques pratiquants (i.e : allant à la messe au minimum 1 fois par mois ou lors de grandes fêtes liturgiques) y indiquaient ne pas connaître le Denier de l’Église.

Le Denier représente à lui seul la moitié de l’ensemble des ressources courantes de l’Église en France, et constitue donc pour elle une condition sine qua non pour pouvoir continuer d’assurer ses missions sur le terrain partout en France. C’est pourquoi il est apparu essentiel à la CEF de mettre en œuvre tous les outils possibles afin de faire un maximum de pédagogie autour de ce don méconnu : soutenir les campagnes locales des diocèses via un plan média national ; donner à voir au plus grand nombre à quoi il sert concrètement, à travers les différentes missions qu’il permet de mener à bien sur le terrain, etc.

Aussi, dans la continuité de la campagne d’appel aux dons grand public sans précédent lancée l’an dernier (pour rappel : spot publicitaire inédit diffusé à la télévision sur les chaînes d’information continue nationales les 2 dernières semaines de 2023 + une campagne d’affichage inédite également dans plus de 10 grandes gares en France), la CEF a souhaité s’emparer en 2024 d’un marronnier de fin d’année connu de tous les Français : le calendrier. En lançant donc son premier « calendrier de l’Église ».

Composé de 12 photographies d’art – une pour chaque mois de l’année -, ce projet inédit destiné à soutenir la collecte du Denier, a pour ambition de (re)donner à voir, en actes, la foi, l’espérance et la charité que porte l’Église catholique dans sa mission au quotidien. Chaque mois révèle un instantané de la vie de l’Église, mettant en lumière celles et ceux qui, chaque jour et quel que soit leur état de vie, contribuent à la faire vivre, et à faire vivre ses missions.

Pour l’aider à façonner cet objet inédit, la CEF a souhaité s’entourer d’artisans français, garantissant le respect de valeurs chères à l’Église. D’un côté, la photographe Clarisse de Lauriston, dont la vision a permis de concevoir ce support comme un objet d’art. De l’autre, l’imprimerie familiale Escourbiac, spécialisée dans le livre de photographies d’art, labellisée « entreprise du patrimoine vivant », qui perpétue un savoir-faire traditionnel au cœur du Tarn depuis plus de 60 ans.

Tiré à 2 000 exemplaires et vendu 15€, le « calendrier de l’Église 2025 » est disponible en librairies (La Procure notamment), et en ligne sur le site internet de La Procure et le site des publications de la Conférence des évêques de France (CEF).