Trois grandes catégories de dépenses

Les dons des fidèles (537 M€ en 2021) financent exclusivement les charges de fonctionnement courant des paroisses et des diocèses. Ces charges courantes s’élèvent à 676 M€ (en 2021).

Parmi celles-ci figurent principalement :

• Les traitements des prêtres (13 114 prêtres en 2021) et les salaires des laïcs (8 700 salariés soit environ 5 200 ETP) avec les charges sociales afférentes qui représentent 44% des charges courantes.
• Les charges de maintenance (entretien, chauffage, mise aux normes, travaux courants) de l’immobilier d’usage pastoral (églises, salles paroissiales, patronages, logements des prêtres) en constituent 20%.
• Les dépenses de fonctionnement (déplacements, reprographie, fluides…) et d’action pastorale (catéchèse, pèlerinages, communication…) représentent le solde, soit 36%.

Si l’on prend en compte les charges d’amortissement, la part de l’immobilier est portée à 32%, celle du personnel ramenée à 37% du total des charges et la part de fonctionnement pastoral à 31%.

Des dons entièrement consacrés à la mission de l’Église

Les dons des fidèles sont consacrés exclusivement à la mission, à savoir :

• au fonctionnement des paroisses pour ce qui est des ressources paroisses (quêtes, casuel, offrandes de messe) ;
• au fonctionnement des services du diocèse et aux dépenses destinées aux paroisses que celui-ci prend en charge, pour ce qui est de l’utilisation du denier (et autres campagnes).

Selon les diocèses, la répartition des charges entre les paroisses et le diocèse peut varier (exemple : traitement des prêtres, maintenance de l’immobilier) et la répartition des ressources paroisses et du denier peut aussi évoluer.

Un constat commun à la quasi-totalité des diocèses : les dons courants des fidèles ne sont pas suffisants pour couvrir les charges courantes des diocèses et des paroisses (537 M€ versus 676 M€).

Même majorés d’autres apports (tels que les frais d’inscription ou les troncs et cierges), ils restent inférieurs au total des charges de fonctionnement des diocèses et des paroisses.

À partir de mi-octobre, l’Église ne vit plus que de ressources exceptionnelles

Les dons des fidèles permettent donc aux diocèses et paroisses de fonctionner jusqu’à mi-septembre. À partir de cette date, les dons des fidèles ont été épuisés.

Le déficit de fonctionnement (143 M€ d’écart entre les charges et les ressources) n’est couvert que grâce aux :

• produits financiers et immobiliers nets des frais financiers (34 M€ en 2022) ;
• cessions d’actifs immobiliers (37 M€ en 2022) ;
• et surtout aux legs (près de 134 M€ en 2022).

Mais les legs et les cessions d’actifs (qui diminuent les réserves) sont des ressources exceptionnelles qui devraient financer des investissements et des projets pastoraux et non pas couvrir les déficits de fonctionnement qui caractérisent plus de la moitié (58%) des diocèses.

Pour équilibrer leur trésorerie de fonctionnement et faire face au retour de l’inflation, tous les diocèses sont engagés dans des efforts de révision et de diminution de leurs dépenses.

Pour ce faire, il importe aussi de valoriser et de dynamiser les dons des fidèles.

Tel est le sens de cette campagne de fin d’année qui vise à souligner l’implication essentielle de tous les donateurs pour la vie de l’Église en leur adressant un grand Merci !