La formation spirituelle des futurs prêtres
Devenir un homme de prière pour annoncer le Christ
A quelques jours de son ordination presbytérale, Fr. Yann-Dominique se souvient que sa vocation est née lors d’un pèlerinage en mer, du témoignage de vie de prière des frères de Saint-Jean et de la fraternité qu’ils témoignaient entre eux. A l’époque professeur d’éducation physique et sportive, il trouve les enseignements « éclairants » pour sa vie. Aux JMJ de Rome en 2000, il est touché par un temps d’oraison au silence impressionnant…dans un stade. Lui aussi veut devenir « un homme de prière pour rester en contact permanent avec le Christ ». Entré en 2002 dans une maison de formation de la Communauté Saint-Jean, il découvre une vie axée sur la prière, l’oraison et l’adoration quotidienne, et les études pour former l’intelligence en vue de mieux recevoir la Parole de Dieu. La vocation des frères est bien de « demeurer avec Jésus », comme l’y invite l’Evangile selon saint Jean 1,38-39.
Les cours sont suivis de l’office des vêpres et d’un temps d’adoration. Il souligne la continuité entre formation intellectuelle et spirituelle. Il s’agit de comprendre puis d’expérimenter : « une recherche vivante ».
Ce qui lui reste à faire ? « Creuser la Parole de Dieu pour pouvoir mieux la connaître et mieux parler du Christ ». Son ordination presbytérale n’est qu’une étape, « un pied à l’étrier ». Et de citer : « Ce que nous avons contemplé, nous vous l’annonçons » (1ère Lettre de saint Jean 1, 3).
D’abord religieux, il a été appelé à discerner sur la possibilité de devenir prêtre. Pour lui, la grâce sacerdotale permet une intimité avec le Christ encore plus grande. « C’est un don supplémentaire sur le chemin de la sainteté, pour être instrument de Sa grâce » estime-t-il. Il se prépare à son ordination presbytérale dans la confiance et avec cette phrase du Curé d’Ars : « Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus ».
Retrouver la ressemblance avec Dieu
Ce n’est qu’au bout de 7 ans de formation qu’il a appris à dire la messe. Au séminaire, explique-t-il, un temps lui a permis, tous les lundis soirs, de creuser l’Évangile du dimanche suivant et de rédiger une homélie. Lors des sessions diaconales, des relectures et partages d’homélies l’ont aidé à progresser.
« Converti sur le tard », à 20 ans, Thomas a connu l’Eglise par les célébrations dominicales où il se souvient de prêtres « jeunes, beaux et heureux » qui donnaient « du souffle ». Il veut être l’un d’eux !