Première congrégation générale du Synode pour le Moyen-Orient
Double objectif du Synode
L’Eglise catholique au Moyen-Orient
Les défis auxquels sont confrontés les chrétiens
« Récemment l’émigration s’est accentuée dans nos pays. Les causes principales sont le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak, les situations politiques et économiques, la montée du fondamentalisme musulman, et la restriction des libertés et de l’égalité ».
Réponse des chrétiens dans leur vie quotidienne
La communion dans l’Eglise catholique et entre les diverses Eglises. « Les signes principaux qui manifestent la communion dans l’Eglise catholique sont: le Baptême, l’Eucharistie, et la communion avec l’Evêque de Rome, Coryphée des Apôtres. Le code canonique des Eglises orientales réglemente les aspects canoniques de cette communion, accompagnée et assistée par la Congrégation pour les Eglises Orientales et les divers dicastères romains. Entre les Eglises catholiques au Moyen-Orient, la communion est manifestée par le Conseil des Patriarches catholiques d’Orient ».
Le témoignage chrétien
Une liturgie renouvelée et fidèle à la tradition. « Dans nos Eglises orientales, la Liturgie est au centre de la vie religieuse (…) Elle constitue donc une annonce et un témoignage importants d’une Eglise qui prie, et non seulement qui agit ».
L’oecuménisme. « L’action oecuménique nécessite des comportements adéquats: la prière, la conversion, la sanctification, et l’échange réciproque des dons, dans un esprit de respect, d’amitié, de charité mutuelle, de solidarité et de collaboration ».
Relations avec le judaïsme. « Le conflit israélo-palestinien a ses répercussions sur les rapports entre chrétiens et juifs. A plusieurs reprises, le Saint-Siège a clairement exprimé sa position, surtout à l’occasion de la visite de Benoît XVI en Terre Sainte en 2009… Nos Eglises refusent l’antisémitisme et l’antijudaïsme ».
Relations avec l’islam. « Les raisons de tisser des rapports entre chrétiens et musulmans sont multiples (…) L’islam n’est pas uniforme, il présente une diversité confessionnelle, culturelle et idéologique. Des difficultés dans les relations entre chrétiens et musulmans surgissent du fait qu’en général les musulmans ne distinguent pas entre religion et politique. D’où le malaise des chrétiens de se sentir en situation de non-citoyens, bien qu’ils soient chez eux dans leurs pays bien avant l’islam. Nous avons besoin d’une reconnaissance, qui passe de la tolérance à la justice et à l’égalité, basées sur la citoyenneté, la liberté religieuse et les Droits de l’Homme… »
Le témoignage dans la société. « Tous les citoyens de nos pays doivent affronter ensemble deux défis principaux: la paix et la violence. Les situations de guerres et de conflits que nous vivons génèrent la violence et sont exploitées par le terrorisme mondial. L’Occident est identifié au christianisme, et on attribue les choix de ses Etats à l’Eglise. Tandis qu’aujourd’hui ses gouvernements sont laïcs, et de plus en plus opposés aux principes de la foi chrétienne. Il est important d’expliquer cette réalité, et le sens d’une laïcité positive, qui distingue le politique du religieux… Dans nos sociétés, l’influence de la modernisation, de la globalisation et du laïcisme ont leur répercussion sur nos chrétiens… L’égalité des citoyens est affirmée dans toutes les constitutions. Mais, dans les Etats à majorité musulmane, à part quelques exceptions, l’islam est la religion d’Etat, et la sharia est la source principale de la législation. Dans quelques pays ou parties de pays, elle est appliquée à tous les citoyens… La liberté de culte est reconnue, mais pas la liberté de conscience. Avec l’intégrisme montant, les attaques contre les chrétiens augmentent ».
Contribution spécifique et irremplaçable du chrétien. « (…) Le service des autres est l’élément marquant de notre identité de chrétiens, et non l’appartenance confessionnelle (…) Notre crédibilité exige la concorde au sein de l’Eglise, la promotion de l’unité parmi les chrétiens, une vie religieuse convaincue et traduite dans la vie (…) ».
Conclusion
L’espérance. « Nos Eglises ont besoin de croyants-témoins, tant au niveau des pasteurs, qu’au niveau des fidèles. L’annonce de la Bonne Nouvelle ne peut être fructueuse que si les évêques, les prêtres, les religieux, le religieuses et les laïcs sont enflammés de l’amour du Christ, et embrasés du zèle de le faire connaître et aimer. Nous avons confiance que ce Synode ne sera pas seulement un évènement passager, mais qu’il permettra réellement à l’Esprit de faire bouger nos Eglises ».
Source : extraits du Vis du 11 octobre 2010