Chiarah, 12 ans : « Le baptême : un premier pas vers Dieu »
Le Carême et la préparation au baptême sont un temps d’approfondissement de la Parole de Dieu et de la liturgie. Pour se préparer, Manon a « essayé de prier régulièrement » et Chiarah « d’aller plus vers les autres » et de participer à la messe le dimanche. Trois étapes jalonnent le baptême : l’accueil par l’Église de la demande du baptême, l’entrée en catéchuménat et l’appel décisif le premier dimanche de Carême, suivi du ou des scrutin(s). Chiarah se souvient, pour l’entrée en catéchuménat, que son aumônier et son animatrice lui ont fait le signe de la Croix sur les yeux, la bouche, les oreilles, le cœur et les épaules, pour signifier une conversion de tout son être. Ce qui a marqué le plus Manon, c’est le jour de l’appel décisif où, après s’être présentée à l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, il lui a remis une écharpe violette. « Le jour de mon baptême, je recevrai une écharpe blanche », symbole de changement de vie.
Et après le baptême ?
Pour Manon, il est évident qu’elle restera à l’aumônerie : « je continuerai aussi à aller à l’Eglise régulièrement ». Chiarah a l’ambition de s’engager davantage dans des associations, en continuant « à prier et à aller à la messe tous les dimanches ». Quand la rencontre de préparation au baptême est terminée, Madame Elisabeth Simond-Côte, qui accompagne les jeunes au baptême depuis plusieurs années, ajoute qu’il est nécessaire de les aider à trouver des milieux porteurs : « On n’est pas chrétien tout seul ». Faire partie d’un groupe permet de « prier ensemble » et d’échanger sur leurs nombreuses questions. C’est pourquoi, ils réfléchissent à proposer des temps juste pour eux, comme une retraite à la fin de l’été. « C’est un petit noyau qui va pouvoir tirer le groupe vers le haut » espère l’aumônier.
Le père Samuel Gandon témoigne d’une vraie vitalité dans cette paroisse familiale : « Nous avons un groupe important pour la préparation des sacrements : 12 catéchumènes et 15 confirmands ! » Il se réjouit de la diversité sociale et intergénérationnelle du quartier qui s’intensifie et rejaillit sur la paroisse : « Nous sommes à la limite de deux réalités, les bureaux et les résidences. La population est différente la semaine et le week-end ». Depuis deux ans, il prépare les jeunes, comme Chiarah, Manon et Nina au baptême. Même s’il faut être « un peu plus inventif » que pour des adultes, répondre à leur curiosité est une belle motivation : « Ils nous font avancer ! ».