Quatorze français participent à l’Assemblée continentale européenne

« Je suis Anne Ferrand, j’ai 44 ans, je suis consacrée dans le diocèse de Rodez. Professeur des écoles de formation, je suis depuis 6 ans responsable du service diocésain de formation et en mission de diaconie, en fraternité avec des personnes en précarité et depuis un an aumônier à la maison d’arrêt de Rodez. Si mes racines sont en Aveyron, elles sont aussi dans les quartiers populaires de Lima, où j’accompagne depuis 16 ans un projet d’éducation, suite à un temps de volontariat avec la Délégation Catholique pour la Coopération.

Mon chemin d’amitié avec les plus pauvres, marginalisés, me donne de témoigner qu’ils nous précèdent souvent dans la suite de Jésus Christ. Ils sont de bons et « dé-rangeants » révélateurs pour que notre chemin ensemble ait vraiment le goût de l’Evangile. Alors avec eux et pour toute l’Eglise, je crois que cette aventure synodale peut être un temps favorable pour se laisser convertir, faire l’expérience que le chemin peut s’élargir, se partager plus profondément, dans un plus grand accueil, une écoute qui engage, une fraternité à oser, dans la diversité de nos réalités, de nos vocations, nous recevant les uns des autres.

Pour cette rencontre à Prague, je suis très reconnaissante de la confiance qui m’est faite et heureuse de vivre ce temps à l’écoute de ce que l’Esprit fera avec nous dans la pluralité de nos visages ecclésiaux. Temps de grâce, temps de discernement, à l’heure où la crise est forte et provoque à continuer de nous ouvrir à la Vie que le Seigneur veut pour son Eglise. Il fait « toutes choses nouvelles » (Ap. 21, 5). » »

Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes, est chargé par ses pairs de mettre en œuvre le du Synode 2021-2024 au niveau de la France. Il est membre du conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Issu d’une famille nombreuse, il a servi le diocèse de Rouen pendant de nombreuses années avant d’accueillir la charge épiscopale à la demande du pape François voilà quatre ans. Il a travaillé la conception de l’Eglise d’un moine cistercien du douzième siècle, Isaac de l’Etoile.

« Jeune mère de famille, j’ai eu la joie de servir l’Eglise dans différents lieux : au niveau d’une paroisse, appelée par le curé pour l’aider dans la mise en place d’une nouvelle gouvernance et travailler à la conversion missionnaire, puis au niveau d’un diocèse en tant que responsable de la pastorale des jeunes ; assistante du vicaire général et membre du conseil épiscopal. Enfin j’ai  la chance de participer à l’aventure ecclésiale du Synode 2021-2024 en tant que membre de l’équipe de coordination du synode au service des diocèses, mise en place par la Conférence des évêques de France. »

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« Consacrée dans la communauté du Chemin Neuf. Âgée de 27 ans et originaire des Hauts-de-France, j’habite actuellement à Lyon. Je suis en mission dans un établissement privé dont la charge pastorale est confiée à la communauté. Côtoyer les élèves du lycée au quotidien, m’a permis de prendre conscience de la place des réseaux sociaux et surtout de l’absence de parole chrétienne sur ces nouveaux outils qui nous échappent. Annoncer le message du Christ de manière simple et accessible pour le rendre audible à nos jeunes contemporains est une passion que le Seigneur a mis dans mon cœur et que l’Esprit Saint conduit ».

« Début 2022, j’ai initié la démarche synodale dans ma communauté et organisé des rencontres au sein des foyers de vie. C’était un défi puisque rien n’avait été pensé pour les personnes faisant l’expérience du handicap mental. Néanmoins, il me semblait primordial que leurs voix soient entendues, malgré leurs difficultés, parfois grandes, à s’exprimer. Cela a aussi été un beau moment de partage avec une collègue protestante évangélique qui m’a rejoint dans l’animation des rencontres synodales.
En juin 2022, nous avons été invités à témoigner devant l’Assemblée plénière des évêques et de leurs invités, à Lyon. Ce fut pour chacun de nous un moment fort de vie en Église. Le témoignage des personnes accueillies a, semble-t-il, vraiment touché l’assemblée.
Aujourd’hui, la démarche synodale se poursuit dans ma communauté notamment à travers des temps de prières, de partages autour de l’évangile, de participation à un groupe de louange, la venue de sœurs trinitaires dans les ateliers une fois par mois, etc… Ceci répond également à la forte demande des personnes accueillies, exprimée lors des rencontres synodales, de prier et de poursuivre le synode ».

« J’ai 62 ans, je suis retraitée de l’agriculture, mariée et mère de famille. J’ai été appelée par mon évêque comme référente pour le synode dans le diocèse de Soissons. Actuellement je fais partie du conseil épiscopal porter une attention à la synodalité dans l’Eglise de l’Aisne ».

« 58 ans, je suis marié, père de famille, et j’exerce comme chirurgien digestif à Toulon. Membre du mouvement Ecclesiola, je sers l’Église de Fréjus-Toulon depuis 25 ans et je coordonne aujourd’hui l’équipe référente pour le Synode 2021-2024.  L’in-oui de ce Synode est de mettre en lumière une urgence avant toute ébauche de proposition de réformes aussi nécessaires soient-elles :  celle d’apprendre ensemble, en Eglise, à poser des diagnostics, à discerner les signes des temps à l’écoute de l’Esprit Saint. J’attends de cette assemblée de Prague, une étape d’écoute en profondeur. »

Isabelle Morel, 50 ans, est docteur en théologie de la catéchèse et de l’évangélisation, professeur au Theologicum de l’Institut catholique de Paris (ICP) et directrice de l’ISPC (Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique). Elle est originaire du diocèse de Besançon où elle est membre du conseil épiscopal et assure la mission de responsable du Service de formation. Son champ de recherche porte sur la crise de la transmission et la synodalité comme voie d’évangélisation pour le monde de ce temps.

Né en 1985, prêtre du diocèse du Havre depuis 2014, curé de paroisse dans les quartiers Nord du Havre où il est engagé auprès de personnes en grande précarité. Enseignant-chercheur en théologie au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris). Ses recherches et publications portent sur l’expérience spirituelle et la parole des personnes très pauvres, mais aussi sur l’ecclésiologie et la synodalité.

Secrétaire nationale du CCFD-Terre Solidaire depuis 4 ans et chargée de la coordination de Promesses d’Eglise au titre de déléguée du CCFD-Terre Solidaire qui en est un des membres fondateurs.

« Mariée, 4 enfants et 9 petits-enfants, de formation philosophique, je suis journaliste et éditrice retraitée. J’ai également un master en théologie biblique et j’ai été chargée de cours à l’Institut catholique de Paris.

J’ai animé le travail d’élaboration de la contribution au Synode de Promesses d’Eglise et je porte au sein du Bureau du CCFD-Terre Solidaire le souci d’une Eglise de plus en plus synodale et qui vive pleinement la solidarité internationale dans un esprit de fraternité. »

« 59 ans habitant à Feytiat (87), institutrice de formation, mariée depuis 35 ans, 4 enfants et 7 petits enfants. Engagements auprès des jeunes, dans l’enseignement, en aumônerie, en diocèse et à la CEF, seule et avec mon mari ; référents « vie chrétienne et homosexualité » pour le diocèse de Limoges. Actuellement bénévole à l’accueil de la maison diocésaine de Limoges (87).

Coresponsable en 2019 pour 3 ans avec mon mari au sein de l’équipe d’éveil synodale du diocèse de Limoges, je suis entrée dans la démarche proposée par le Pape avec enthousiasme. Motivée d’être, avec beaucoup de simplicité, au service de l’Eglise et passionnée de découvrir ce qui s’y vit mondialement, je suis impatiente d’être à l’écoute de ce qui va se dire et pleine d’espérance pour arriver à « agrandir la tente » en trouvant « équilibre » et « souplesse » , et assurer sa « solidité » tout en étant « capables  de se déplacer lorsque la tente doit être montée ailleurs ». Beau défi auquel je suis heureuse de participer. »

« 59 ans habitant à Feytiat (87), ingénieur de formation, marié depuis 35 ans, 4 enfants et 7 petits enfants. Diacre permanent depuis 2010, au service du diocèse et de la CEF (pastorale familiale, aumônerie des étudiants, éveil synodal), et de chrétiens en France et en Europe (accompagnement, baptêmes, mariages, anniversaire de mariage, funérailles).

Engagements auprès des jeunes, dans l’enseignement, en aumônerie, seul et avec mon épouse ; référents « vie chrétienne et homosexualité » pour le diocèse de Limoges.

Enseignant depuis 2010, en mathématiques, essentiellement en BTS (lycée privé) et ponctuellement en L3 (Cnam). Développement bénévole d’ateliers d’éveil scientifique en collège Montessori.

Mes motivations : « Servir l’Eglise, Peuple de Dieu, dans son intégralité, en prenant notamment en compte les 95% de baptisés « non pratiquants ». Chercher et mettre en œuvre des voies visant à écouter, accueillir, accompagner de façon synodale (en fraternité avec d’autres chrétiens sous la conduite de l’Esprit Saint) les personnes que nous rencontrons tous les jours, en sortant des schémas tout faits, sclérosés et sclérosants. »

Père Hugues de Woillemont, prêtre du diocèse de Nanterre, depuis 3 ans Secrétaire général de la Conférence des évêques de France, il est membre de l’équipe nationale du Synode 2021-2024.