Mort, deuil et espérance

Toussaint-

 

L’énigme de la mort et de la souffrance

La mort est le terme naturel de la vie terrestre même si elle peut paraître injuste. Pour les proches, c’est une rupture douloureuse, parfois tragique. Face à la mort, il est difficile de s’exprimer. Devant le désespoir, on se sent toujours petit.

Nous n’avons pas nous-même l’expérience de la mort, la seule expérience que nous avons de la mort, c’est celle qui consiste à faire un bout de chemin avec celui qui va mourir.

Le Christ s’est peu exprimé sur la vie après la mort physique. Il a simplement affirmé que la vie qu’Il donnait, lui, c’est-à-dire la vie éternelle, n’était pas altérée par la mort.
Les chrétiens croient qu’après la mort, ils sont vivants avec Dieu pour toujours. Notre corps n’existe plus, mais grâce à Jésus Christ, mort et ressuscité, nous passons nous aussi de la mort à la vie avec Dieu. Il est le chemin qui mène au Père.

Dans cette vidéo du 08 novembre 2022, Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, présente la lettre pastorale des évêques de France aux fidèles catholiques sur la question de la fin de vie.
Il explique la démarche des évêques catholiques et comment regarder la mort avec des yeux de chrétiens.

Vivre le deuil

Que faire quand un proche décède ?

Préparer les funérailles lorsque survient le décès

Vous venez de perdre un être cher. L’Église souhaite vous apporter un accueil, une écoute, un accompagnement, une aide qui manifestent l’amour de Dieu pour chacun.

Des personnes sont à votre disposition dans chaque paroisse pour vous rencontrer lors de la mort d’un proche et vous aider à la préparation de la célébration et des étapes qui la précèdent et la suivent (prières autour du défunt, fermeture et départ du cercueil, prières au cimetière).

Le sens de la célébration des funérailles catholiques

La liturgie chrétienne célèbre les funérailles de celui qui a été plongé dans la mort et la Résurrection du Christ au jour de son baptême, cela s’exprime par des rites.

Le rite de la lumière : le geste de prendre la flamme du cierge pascal pour allumer les cierges qui entourent le cercueil signifie que la lumière du Christ ressuscité est la source de notre espérance. Le cierge pascal allumé symbolise la présence dans le monde de Jésus-Christ Ressuscité et signifie l’entrée dans la lumière de Dieu.

Le rite de la croix rappelle que Jésus nous a aimés jusqu’au bout, jusque dans sa mort sur la croix.

L’encensement est un signe de respect pour le défunt et symbolise notre prière qui monte vers Dieu.

L’aspersion avec l’eau bénite rappelle l’eau du baptême. L’eau bénite rappelle que le baptisé est enfant de Dieu, aimé de Dieu depuis toujours.

Les gestes et signes d’amitié : les fleurs sont signes de sympathie, d’amitié, de solidarité. Elles sont aussi signe d’une vie sans cesse renouvelée qui continue par-delà la mort. D’où l’importance de fleurs « fraîches ». Des objets familiers peuvent être significatifs de ce qui avait valeur aux yeux du défunt. Le geste du dernier adieu est un signe d’affection ou d’amitié que l’on peut faire par exemple en posant la main sur le cercueil.

Aujourd’hui, des laïcs reçoivent la mission de préparer et d’animer la célébration des obsèques. Ils peuvent également, suivant les souhaits de la famille, accompagner au cimetière.

Rites, sens, rôle de l’Église

Réponses aux questions sur les funérailles catholiques avec une vidéo de l'Eglise Catholique de Québec

L’ultime étape de la vie est-elle la mort ?

C’est ainsi que l’on parle généralement de la mort et que parfois même on l’explique aux enfants : « Il a fini de vivre ».

Mais la foi chrétienne nous invite à avoir un autre regard sur la mort.

Elle nous invite à garder la ferme assurance que la mort n’est pas la fin de tout, malgré la douleur de la perte d’un être cher, malgré le vide laissé par l’absence de celui que l’on a aimé, et sans occulter la souffrance d’une longue maladie, et parfois la solitude.

Dans la foi, les croyants vivent la mort comme une rencontre personnelle avec le Christ.

Dans la foi, les croyants parlent des funérailles comme de la dernière Pâque du chrétien, Pâque au sens du passage. Ainsi, celui qui meurt fait ce passage de la vie terrestre à la mort, et de la mort à la vie du ciel, une vie qui ne finit pas.

Le deuil accompagne la mort, chacun de nous le rencontre sur son chemin, un jour ou l’autre. Il touche notre être tout entier à cause du lien personnel avec la personne décédée.

Ce lien a été rompu, on éprouve le vide et l’absence et il va falloir apprendre à vivre autrement. Chaque personne fait son chemin de deuil à sa manière.

Dans un premier temps, faire le deuil, c’est se confronter avec le choc, prendre conscience de la réalité du « plus jamais ». Il faut vivre l’abandon, la perte.
Faire le deuil, ce n’est pas oublier la personne disparue, mais accepter un processus naturel qui se met en marche, c’est aussi se donner des balises. Le travail de deuil se fait lentement, il est de notre responsabilité, car personne ne pourra le faire à notre place.
Aider quelqu’un à faire son deuil, ce n’est ni minimiser, ni vouloir atténuer ses souffrances, mais c’est l’aider à les exprimer et petit à petit à les accepter.

Le travail de deuil comporte une dimension spirituelle. La personne endeuillée dit à Dieu l’épreuve qu’elle traverse, exprime ses questions, ses incompréhensions, sa colère et lui demande la force de l’Esprit pour continuer la route et retrouver la paix.

L’espérance de la résurrection

Les chrétiens croient que la mort est un passage vers Dieu dans la vie éternelle.
Le Christ l’a annoncé. Il a ouvert ce chemin par sa vie, sa mort et sa résurrection. Dans la vie éternelle, déjà reçue au baptême, nous retrouverons ceux qui nous ont précédés auprès de Dieu.

Résurrection : la vie après la mort

Cette série de ThéoDom vous invite à prendre le temps de réfléchir à la mort et à la résurrection.

A quoi peut ressembler le paradis ?

Nos représentations humaines du Ciel sont tellement loin de la réalité, nous explique Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire de Montligeon.