Toute l’année a été centrée sur le thème : « A l’écoute de la Parole de Dieu ». J’ai invité les diocésains à posséder une bible, à la mettre en valeur dans les célébrations lors de processions, à fonder ou redynamiser les groupes bibliques. La messe chrismale a été le point culminant de l’année. La centaine de groupes bibliques du diocèse s’est retrouvée à la cathédrale, qui était comble ! Mon homélie était orientée sur l’importance de la Parole de Dieu dans nos vies : une Parole que l’on peut étudier, goûter, mettre en pratique, actualiser. Dans cette dynamique, nous essayons de mettre en place des documents catéchétiques, qui peuvent être travaillés avec des enfants et avec des adultes. Des propositions pour les jeunes, une formation pour les prêtres, un temps d’échanges avec des prêtres africains ont également rythmé l’année.
 

L’habitude est prise de commencer une réunion, même celle du conseil économique, par la lecture des textes du jour. Faire l’effort de prendre ensemble les textes de la liturgie nous fait entrer dans la dimension ecclésiale : c’est une démarche communautaire en lien avec toutes les messes célébrées à travers le monde. De nombreux chrétiens ont installé chez eux une bible ouverte sur un meuble. Ils sont nombreux aussi à s’être abonnés à des revues de prière. Les fruits sont prodigieux ! Les catholiques font beaucoup d’efforts pour s’approprier le texte et pour qu’il soit nourriture de toute leur vie. Ils ont découvert que le Christ lui-même se donne dans la Parole de Dieu. C’est lui que nous acclamons au moment de l’Évangile.
 

Les quatre orientations pastorales promulguées fin 2009 vont ensemble ! Nous commençons une deuxième année, mais il s’agit de ne pas oublier la première. Selon le théologien Karl Barth, tout chrétien devrait tenir la bible dans une main et le journal dans l’autre. Les Écritures sont très anciennes, mais la Parole de Dieu nous rejoint aujourd’hui. Les Chrétiens doivent lire les évènements de l’actualité à la lumière de l’Évangile, pour mieux déchiffrer « les signes du temps » selon les mots du pape Jean XXIII. Dans ma lettre pastorale de septembre 2011, je propose cinq pistes d’actions et de réflexions communautaires.
 

À l’occasion de l’anniversaire du concile Vatican II, je souhaite que les catholiques se réunissent en paroisse et lisent Gaudium et Spes. Ce document dit les joies et les espoirs de notre temps. Il nous aide à poser un regard sur le monde d’aujourd’hui et à voir son évolution. Évoquons, sans optimisme béat, les problèmes économiques, les questions de l’immigration, de bioéthique, etc. : le monde avec ses tristesses et ses difficultés. L’Évangile de Jean nous dit : « Dieu a tant aimé le monde » (Jn 3, 16). Dieu n’a pas désespéré mais aimé. À nous d’aimer aussi le monde malgré ses défaillances. Mon deuxième souhait concerne la relecture ou révision de vie. J’attends beaucoup des mouvements d’action catholique pour accompagner les diocésains et leur apprendre à lire les évènements avec la méthode « voir, juger, agir ». Avec les échéances électorales, je forme aussi le vœu que les diocésains approfondissent l’enseignement de l’Église, à l’aide du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, afin de voter avec discernement. Je souhaite encore, que soient cultivées tout au long de l’année les relations avec les autres religions dans un dialogue sein, sans peur ni naïveté. Enfin, préparons-nous à vivre Diaconia 2013. Mettons-nous à l’écoute des fragilités qui existent autour de nous et engageons-nous à agir concrètement pour y remédier.
 

Cent vingt-sept personnes, engagées dans les paroisses, se sont rencontrées les 7 et 8 octobre pour dégager des pistes concrètes d’étude de Gaudium et Spes. Le 27 octobre prochain, au moment de la rencontre d’Assise, je rencontrerai les responsables musulmans et juifs du diocèse. Je souhaite la création d’un groupe « Coexister » en Lot-et-Garonne. Un grand rassemblement diocésain, un an avant Diaconia 2013, est prévu le 13 mai 2012 à Marmande. Je commence à recevoir les projets pastoraux des paroisses. Chacune se donne des priorités d’action dans un esprit communautaire. J’ai la grande joie de poursuivre mes visites pastorales aux vingt-six paroisses du diocèse. J’en découvre avec grand intérêt toutes les réalités sociales, politiques, économiques, agricoles. À travers ces orientations pastorales, je souhaite que les chrétiens fidèles, laïcs, prennent vraiment leur place au cœur du monde et qu’ils n’aient pas peur d’ouvrir l’Église. Nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5, 13-14) : nous devons le regarder avec bienveillance.