Messe d’action de grâce pour la béatification de Jean-Paul II
Dans son homélie, le cardinal Tarcisio Bertone a déclaré que le dialogue d’amour entre le Christ et l’homme a marqué toute la vie de Karol Wojtyla. « Nous nous rappelons tous, je pense, comment le jour de ses funérailles, au cours de la cérémonie, à un certain moment, le vent a doucement refermé la page de l’Evangile posé sur le cercueil. C’était comme si le vent de l’Esprit avait voulu marquer la fin de l’aventure humaine et spirituelle de Karol Wojtyla, toute illuminée par l’Evangile du Christ. A partir de ce livre, il découvrait les desseins de Dieu pour l’humanité, pour lui-même, mais surtout il apprenait le Christ, son visage, son amour qui, pour Karol, était toujours un appel à la responsabilité ».
Un authentique défenseur de la dignité de tout être humain
« Aujourd’hui, nous remercions le Seigneur de nous avoir donné un Pasteur comme lui, un pasteur qui savait lire les signes de la présence de Dieu dans l’histoire humaine et qui en annonçait ensuite les grandes œuvres dans le monde entier, dans toutes les langues. Un pasteur qui avait le sens de la mission, de l’engagement à évangéliser et à annoncer la Parole de Dieu partout, enracinés en lui ». « Aujourd’hui, nous remercions le Seigneur, a-t-il poursuivi, de nous avoir donné un témoin comme lui, aussi crédible, aussi transparent, qui nous a enseigné comment vivre notre foi et défendre les valeurs chrétiennes à commencer par la vie, sans complexes, sans peur, comment témoigner de notre foi avec courage et cohérence, en déclinant les Béatitudes dans notre expérience quotidienne ».
Le Cardinal Bertone a ensuite invité à remercier le Seigneur de « nous avoir donné un pape comme lui, qui a su donner à l’Eglise catholique non seulement une protection universelle et une autorité morale au niveau mondial comme jamais connu auparavant, mais aussi, en particulier avec la célébration du grand Jubilé de l’an 2000, une vision plus spirituelle, plus biblique, plus centrée sur la Parole de Dieu. Une Eglise qui a su se renouveler, envisager une nouvelle évangélisation, intensifier les liens œcuméniques et interreligieux et retrouver aussi le chemin d’un fructueux dialogue avec les nouvelles générations… Remercions enfin le Seigneur de nous avoir donné un saint comme lui… C’était un homme vrai puisqu’ inséparablement lié à Celui qui est la Vérité… Sa vie était une sainteté vécue, particulièrement au cours des derniers mois, des dernières semaines, en totale fidélité à la mission qui lui avait été assignée, jusqu’à la mort… Il savait que sa faiblesse corporelle faisait voir encore plus clairement le Christ qui œuvrait dans l’Histoire. Et en lui offrant ses souffrances et en les offrant à son Eglise, il nous a donné à tous une dernière grande leçon d’humanité et d’abandon entre les bras de Dieu ».
Le Cardinal Bertone a conclu en invitant à chanter « un hymne de gloire au Seigneur pour le don de ce grand pape : un homme de foi et de prière, pasteur et témoin, guide au passage entre les deux millénaires » et il a remercié Benoît XVI « d’avoir élevé son grand prédécesseur à la gloire des autels ».
A l’offertoire, six personnes ont présenté au célébrant un timbre réalisé conjointement par les services postaux polonais et du Vatican, un bas-relief de l’association de la Miséricorde et un portrait du bienheureux Jean-Paul II réalisé par la ville polonaise de Zakopane.
Dimanche 1er mai, la Basilique vaticane a été fermée à 3 h du matin après que 250.000 personnes soient venues se recueillir devant le cercueil du bienheureux. Après la messe d’action de grâce, elle sera rouverte au public, puis refermée après la récitation d’un chapelet à 17 h 30. Dans la soirée, le cercueil sera mis en place lors d’une cérémonie privée dans la chapelle St-Sébastien.
Source : VIS du 2 mai 2011