Guérissez les malades !
La pandémie de Covid 19 qui sévit actuellement a fortement ébranlé tous les secteurs de nos sociétés. Ceux qui parmi nous sont les plus vulnérables ; les personnes en situation de précarité, les personnes âgées, les malades,…en seront durablement affaiblis.
L’Église catholique, plus que jamais, se tient au chevet des plus fragiles.
Cette semaine, nous vous invitons à découvrir comment les services de la Conférence des évêques de France, mais aussi, les diocèses, les mouvements et les associations catholiques se mobilisent pour accompagner les personnes en grande précarité.
Editorial par Monseigneur Bruno Feillet, évêque auxiliaire de Reims, président du Conseil Famille et Société
Lorsqu’il envoie ses apôtres et ses disciples en stage, Jésus leur confie explicitement deux missions : Annoncer le Règne de Dieu et guérir les malades. Cette vocation de l’Eglise de prendre soin des souffrants remonte à Jésus lui-même. Elle est le cœur même de la vie de l’Eglise.
Lorsque les missionnaires s’en allaient au loin, souvent dans la perspective de ne même pas revenir, leur première activité consistait à ériger un dispensaire. Les premiers vietnamiens se sont convertis parce que, disaient-ils, « les missionnaires s’occupaient mieux de leurs malades qu’ils ne le faisaient eux-mêmes ».
Pendant des siècles, l’Eglise prit soin des malades. Les « Hôtel-Dieu » sont la trace de ce service très ancien porté par les disciples du Christ. Aujourd’hui, les états ont pris le relais, et c’est bien ainsi. Il reste que s’il existe encore quelques établissements de santés directement gérés par des institutions religieuses et près de 1600 qui se réclament de l’inspiration chrétienne qui les a fondés, l’Eglise voit ses membres investis personnellement dans toutes les professions de santé, mais aussi dans les aumôneries qui accompagnent le plus souvent les malades mais parfois les soignants qui portent des choses lourdes, particulièrement en ce moment.
Faut-il le dire, et pas seulement à 20h00 chaque soir, le courage de l’ensemble des soignants force notre admiration et suscite notre gratitude.
En cette période d’épidémie, certains responsables des Agences Régionales de Santé ont demandé explicitement le nom des prêtres et des aumôniers qui pouvaient être appelés pour apporter le soutien de l’Eglise aux malades qui le souhaitaient. Tous les prêtres et laïcs ont accepté cette tâche sans hésiter, sachant qu’ils devraient se plier aux règles d’hygiène strictes. Ils s’aperçoivent aussi que les soignants ont besoin de parler. Il n’est pas dans leur habitude de rencontrer la mort aussi souvent et n’ont guère d’espaces pour évoquer toutes les questions éthiques que cela leur pose. Refuser l’admission en soins intensifs aux personnes dont on sait qu’elles n’en tireront aucun bénéfice à court ou moyen terme n’est pas dans la culture médicale.
Plus largement, nombre de diocèses ont mis en place un numéro vert local avec une permanence d’écoute tenue par les divers membres des aumôneries et des Services Evangéliques des Malades. J’ai été frappé de la rapidité avec laquelle tout cela a été organisé.
Ainsi donc, sans l’avoir cherché ni même désiré bien sûr, cette pandémie renvoie l’Eglise à sa vocation première avec ces gestes pour le soin des corps qui reflètent ce que la grâce de Dieu peut apporter pour le soin des âmes. Si nous l’accomplissons fidèlement, c’est bien le Christ qui est visité et c’est bien le Règne de Dieu qui est annoncé.
+ Bruno Feillet
Evêque auxiliaire de Reims
Président du Conseil Famille et Société
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Par-delà le confinement, que fait l’Église pour les personnes malades, leurs familles et les professionnels de la santé ?
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