Petite théologie de l’espérance en Méditerrannée, par Mgr Jean-Marc Aveline | Rencontres méditerranéennes de Marseille en 2023

Conférence du Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, dans le cadre des Rencontres méditerranéennes à Marseille en septembre 2023.

Chers frères évêques,

Chers jeunes de la Méditerranée,

Chers amis,

  1. Voici quelques jours que nous cheminons ensemble, depuis dimanche pour les jeunes, depuis mercredi pour les évêques, à la recherche de chemins d’espérance, « de nouveaux rêves et de nouvelles visions », comme nous le suggérait hier Mgr Lhernoud, au service des peuples de la Méditerranée auxquels nous appartenons ou auprès desquels nous avons été envoyés, sans oublier tous ceux qui, sans résider sur les rivages de cette mer, sont contraints de la traverser pour fuir leurs pays d’origine, ravagés par la guerre ou la misère. Ensemble, nous nous sommes mis à l’écoute de ce qui se passe aujourd’hui sur chacune des cinq rives de cette mer étonnante, à la fois trop large pour confondre, et trop étroite pour séparer. Ensemble, nous avons échangé nos points de vue, discuté nos analyses, écouté quelques experts, notamment Christine Lagarde, hier soir. Et maintenant, il nous faut réfléchir aux pistes que nous pourrions mettre en place pour continuer ce processus de travail. Nous avons commencé par des échanges en petits groupes au début de cette matinée, puis nous continuerons cet après-midi dans la plénière de synthèse, afin d’arriver à présenter au Saint-Père, demain matin, le fruit de nos travaux et recevoir de lui une feuille de route pour les années qui viennent.

C’est à ce moment qu’il a paru judicieux à l’équipe qui a préparé ces Rencontres méditerranéennes de nous convier à prendre un peu de recul afin de réfléchir théologiquement à ce qui fonde, en dernière instance, notre engagement au service des peuples de la Méditerranée. Que cherchons-nous ? Par-delà les différences des contextes dans lesquels nous vivons, différences dont nous avons pu prendre la mesure, parfois vertigineuse, par-delà la diversité des responsabilités et des engagements qui sont les nôtres, par-delà même les différences de convictions religieuses entre nous, du moins pour les jeunes qui ont accepté de venir travailler avec nous, évêques, qu’avons-nous en commun ? La mer, bien sûr, notre Mare nostrum, toujours tentée de redevenir Mare clausum ! La mer…mais encore ? Quelle est l’attitude intérieure qui nous permet de travailler ensemble et qui, d’une certaine façon, nous y oblige et nous y convie, nous requiert quand bien même cette tâche nous dépasse ?

  1. Je voudrais essayer de répondre à cette dernière question depuis la foi qui est la mienne, celle des disciples du Christ, et faire l’hypothèse que cette attitude intérieure qui nous est commune, par-delà nos différences, a, en christianisme, un nom bien précis, à savoir : l’espérance. Mais qu’est-ce que l’espérance ? À cette question, un écrivain français, Georges Bernanos, répondait ceci : « L’espérance est une vertu héroïque. On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prenaient faussement pour de l’espérance » (La liberté pour quoi faire ? [1953]).

En vous écoutant, chers jeunes, lors des deux soirées que j’ai passées avec vous, lundi et mardi, puis en écoutant hier matin avec vous, chers frères évêques, les témoignages de nos confrères de chacune des cinq rives, j’ai davantage pris conscience qu’il y a bien quelque chose d’héroïque, ou du moins de courageux, dans le fait de vouloir travailler ensemble au service des peuples que nous représentons et que nous aimons, en dépit de toutes les difficultés que nous endurons. Et je voudrais encore vous remercier de tout mon cœur d’avoir pris de votre temps, et même de votre salaire pour certains, pour venir apporter votre contribution.

Quand on est palestinienne, qu’on habite à Bethléem et que l’on travaille à Jérusalem, comme Amanda, et que l’on subit chaque jour l’humiliation aux check-points israéliens : il en faut de l’espérance, pour continuer ! Quand on est évêque maronite au Liban, comme Paul, et que, de mois en mois, on voit son pays s’enfoncer dans la misère, quand on finit par être exaspéré par l’alignement de la classe politique de tous bords sur des intérêts étrangers dont on est le jouet : il en faut de l’espérance ! Quand nous-mêmes, hier matin, nous avons entendu la même chose den la part de notre confrère de Syrie, le patriarche Younan, qui pointait la responsabilité complice des Européens dans le malheur qui afflige son peuple depuis des décennies : c’est dur de garder l’espérance ! Quand on prend conscience, comme Chiara, que les migrants, en Sicile et en beaucoup d’endroits d’Europe et même sur toutes les autres rives de la Méditerranée, sont souvent instrumentalisés, comme une « bonne excuse » pour cacher les problèmes qui existent, liés au chômage ou à l’éducation, et que l’on continue malgré tout à s’engager pour les soutenir : il en faut, de l’espérance !

Je pourrais continuer longtemps la litanie ! Quand on prête l’oreille à tout cela, on comprend mieux ce que voulait dire Bernanos, à savoir qu’il faut du courage pour espérer, et qu’il en faut avant tout pour refuser les chimères et les mensonges où l’on croyait trouver une sécurité. C’est quand elle se nourrit d’illusions que l’espérance, ou plutôt ce que l’on nomme faussement l’espérance, ressemble à celle que la mythologie grecque situait dans la fameuse boîte de Pandore.

  1. Vous connaissez l’histoire ! Pour se venger de Prométhée, « le prévoyant » qui, pour sauver l’humanité, avait dérobé le feu que Zeus avait confisqué aux humains, et l’avait ramené sur terre, Zeus avait offert comme épouse à Épiméthée, le frère de Prométhée, Pandore, la première femme humaine, que les dieux, chacun selon ses propres attributs, ont paré des plus beaux atours. Athéna lui offre ses beaux vêtements, Aphrodite la grâce et la beauté. Or, c’était un cadeau empoisonné ! Car parmi la dot de Pandore, il y a une jarre ou une boîte mystérieuse, devenue proverbiale, que Zeus lui avait interdit d’ouvrir. Cette injonction paradoxale ne peut qu’attiser la curiosité de cette femme, tout à la fois idéale et fatale. Dès que Pandore ouvre la boîte, celle-ci laisse échapper toutes les calamités qui, depuis lors, ravagent l’humanité : vieillesse, maladie, guerre, famine, misère, folie, mort, vice, tromperie, passion et orgueil, à une exception près : l’espérance sur laquelle Pandore referme précipitamment le couvercle.

Nietzsche résume ainsi la leçon philosophique qu’on peut tirer de ce récit mythique : « Zeus voulait en effet que l’homme, même s’il est tourmenté par les autres maux, ne mette pas fin à sa vie, mais continue à se laisser torturer de nouveau. C’est pour cela qu’il donne à l’homme l’espérance : elle est en vérité le pire des maux, parce qu’elle prolonge les tourments des hommes. »[1] Tout ce récit mythique, relaté par Hésiode, suggère donc que l’espérance est un mal qui aggrave encore le sort déjà peu enviable de l’humanité, un opium qui l’anesthésie, une religion qui ne distille que la peur de l’enfer. Peut-être faut-il entendre ainsi l’inscription que Dante, accompagné de son mentor, découvre gravée sur la porte de l’Enfer : « Lasciate ogni speranza, voi ch’entrate ».[2]

Mais, alors que la pensée grecque orientait l’espérance vers un futur meilleur que le présent douloureux, sans pourtant dissiper l’incertitude de l’avenir, qui affecte profondément la condition humaine, la tradition abrahamique, juive surtout, n’aborde la question de l’avenir qu’après un retour vers le passé. Le premier Testament est, d’abord, une invitation à se souvenir, à faire mémoire des hauts faits que Dieu a déjà accompli en faveur de l’humanité, et plus encore de son peuple, qui ne se découvre comme élu que lorsqu’il perçoit et accepte la charge d’entretenir ce souvenir et d’en rendre grâces, envers et contre toutes les tribulations qu’il lui faudra subir. Pour pouvoir dire au croyant : « espère le Seigneur, sois fort et prends courage » (Ps 26, 14), la Parole de Dieu l’invite d’abord à faire mémoire de l’engagement de Dieu aux côtés de son peuple. L’engagement de Dieu, sa proximité, c’est, dans la tradition biblique, la signature de sa révélation.

Pas d’espérance, donc, qui ne puise sa source dans le récit d’un salut. Tous les ex-votos de Notre-Dame-de-la-Garde et de bien d’autres sanctuaires mariaux de Méditerranée, en conservent la trace. L’espérance amnésique ne serait qu’une fuite en avant, un leurre, une illusion sans avenir, un opium pour le peuple, aurait dit Marx ! Pas de théologie de l’espérance qui ne germe sur une expérience de libération, de délivrance et de salut. C’est par une théologie narrative, capable de prêter l’oreille à la plainte, que doit commencer toute théologie de l’espérance. Ce fut aussi, chers jeunes, l’itinéraire de notre cheminement tout au long de cette semaine. Et depuis hier, chers frères évêques, c’est par le partage de nos expériences, des plaintes et des misères de nos peuples, que nous avons cherché à discerner la proximité de Dieu, cette proximité qui est le fondement le plus sûr de l’espérance. C’est parce que Dieu s’est montré proche que je peux espérer en Lui. Et l’on retrouve la belle question de notre frère Paul hier matin : « suis-je le prochain de toute victime que je rencontre par hasard ? » La proximité, à hauteur de visage, est le lieu où Dieu se révèle, car elle est celui de la compassion et de l’amitié. Elle est aussi le plus sûr chemin vers la sainteté.

  1. Mais il nous faut faire un pas de plus, car l’importance du récit mémoriel, qui distingue l’espérance biblique et la libère de l’illusion de l’espérance mythologique, ne nous détourne pas de la préoccupation de l’avenir, cette préoccupation qui nous habite tous, spécialement vous, les jeunes, qui êtes encore à l’orée de la vie, mais nous aussi, évêques, qui n’arrêtons pas de chercher à construire des projets pastoraux avec tout le peuple. Mais ce rapport à l’avenir, l’espérance biblique le renouvelle par la catégorie de la promesse.

Au commencement, comme je le suggérais hier dans la discussion avec Christine Lagarde, c’est Dieu qui nous fait confiance. C’est Lui qui, le premier, nous a aimés, disait saint Jean. C’est Lui qui, le premier, s’est engagé par une promesse, faite à Abraham, le père de tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans, sur le chemin de la foi, qui est celui de la vie. La promesse, toute en contraste, était très concrète (tu auras une descendance, bien que ta femme soit stérile) et très universelle (toutes les nations de la terre seront bénies en toi, bien que tu ne sois qu’un araméen errant).

La foi chrétienne confesse que, dans la mort et la résurrection de Jésus Christ, cette promesse est accomplie. Et pourtant, à vues humaines, rien, ou presque rien, n’a changé. Le monde est toujours aussi dur, et le mal, la souffrance et l’injustice y sont toujours aussi présents. Mais ce « presque rien » ou ce « je ne sais quoi », comme dirait Jankélévitch, c’est ce qu’en christianisme, on appelle précisément « l’espérance ». Elle est « ce presque rien qui change tout », et dont les chrétiens eux-mêmes savent que, parce qu’il vient de l’Esprit, qui souffle où il veut, ils n’en ont pas, eux, le monopole. Saint Jean-Paul II l’avait fortement rappelé dans sa grande encyclique sur la mission : « L’Esprit Saint est présent et agissant non seulement dans les personnes, mais aussi dans les cultures, dans l’histoire, dans les sociétés et dans les religions » (Redemptoris missio [7 décembre 1990], n° 28).

C’est la petite espérance que chantait Charles Péguy ! Vous connaissez cette page sublime du Porche du mystère de la deuxième vertu, que le bienheureux Christian de Chergé, prieur de Tibhirine, considérait comme « le meilleur traité de l’espérance » :

La petite espérance s’avance entre ses deux grandes sœurs [la foi et la charité]
Et on ne prend pas seulement garde à elle
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel,
Sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable,
Sur la route, entre ses deux grandes sœurs, la petite espérance
S’avance.

Entre ses deux grandes sœurs
Celle qui est mariée
Et celle qui est mère
Et l’on n’a d’attention, le peuple chrétien n’a d’attention
Que pour les deux grandes sœurs
Celle qui est à droite et celle qui est à gauche
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu
La petite, celle qui va encore à l’école
Et qui marche
Perdue dans les jupes de ses sœurs.

Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes sœurs qui
Trainent la petite par la main
Au milieu
Entre elles deux
Pour lui faire faire le chemin raboteux du salut
Les aveugles qui ne voient pas au contraire
Que c’est elle au milieu qui entraine ses grandes sœurs
Et que sans elle, elles ne seraient rien
Que deux femmes déjà âgées
Deux femmes d’un certain âge
Fripées par la vie.[3]

  1. Espérer, ce n’est donc pas projeter ses envies vers le futur à partir du présent : cela, en français, ça s’appelle « l’espoir ». Mais l’espérance, c’est plutôt le mouvement inverse. C’est croire en la victoire définitive de la vie par-delà la mort, et toutes les désillusions, les échecs, les chutes et les déceptions qui jalonnent nos existences. Croire qu’en Christ, la Vie a déjà vaincu la mort. C’est fait, et une fois pour toutes !

Vivre dans l’espérance, c’est jeter l’ancre dans cette victoire et s’y arrimer fermement, puis, à partir de cet avenir eschatologique, regarder notre présent, apprendre à le voir avec les yeux du Bon Dieu, voir plus loin que les apparences, regarder chaque visage, chaque « prochain » avec bonté et bienveillance, déceler les richesses dont l’autre est porteur, mener le « bon combat » contre le mal sous toutes ses formes, avec courage et constance, apprendre à avancer comme si l’on voyait l’invisible. C’est convertir notre regard, et continuer à espérer plus encore que ce que l’on a perçu, car voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer, et parce que Dieu, comme le disait saint Anselme de Canterbury, est toujours plus grand que ce que l’on croyait savoir à son sujet.

Hier, en écoutant les chiffres communiqués par Christine Lagarde, nous avons bien compris que, malgré sa riche histoire, la Méditerranée est aujourd’hui une zone bien faible, fragile, menacée, divisée, et finalement bien précaire sur la grande carte de la mondialisation. Même si l’on peut, dans les prochaines années, s’attacher à rétablir des équilibres économiques et des équilibres naturels actuellement très fragilisés, le futur reste bien incertain !

Alors notre assemblée, chers amis, prend tout son sens ! Car la Méditerranée a besoin d’espérance. Elle a besoin d’hommes et de femmes qui soient porteurs d’espérance, des veilleurs attentifs, capables de regarder les situations de crise comme étant aussi porteuses des secousses et des tressaillements qui accompagnent et préfigurent l’enfantement d’un nouveau monde. Notre assemblée, aujourd’hui et dans les années qui viennent, devra, bien sûr, se tenir au courant de toutes les analyses (économiques, sociologiques, politiques, etc.) qui permettent de comprendre au mieux les situations que nous vivons. Mais elle a, en plus, une autre responsabilité, une responsabilité empreinte de gravité : celle d’apprendre à développer, sur ces situations, un autre regard, fait de patience, de constance et de confiance, c’est-à-dire un regard d’espérance. Notre travail sur chacun des cinq thèmes qui nous ont été proposés ce matin devrait permettre de décliner concrètement cette espérance. La mer devrait nous y aider.

Car pour naviguer, il faut d’abord développer une certaine docilité au réel, ce qui veut dire : regarder le réel tel qu’il est, avec ses beautés et ses lourdeurs, et surtout ne pas se bercer d’illusions. « C’est pas l’homme qui prend la mer ; c’est la mer qui prend l’homme », comme dit la chanson ! Cela conduit à l’humilité. Et l’espérance est humilité !

Pour naviguer, il faut aussi apprendre à résister aux vents contraires, ceux qui soufflent à l’extérieur, et aussi ceux qui, parfois plus redoutables, soufflent à l’intérieur de nous-mêmes, comme pour nous détourner de ce que nous devons faire ou de ce que nous devrions ne plus faire (je pense, par exemple, à la négligence coupable à l’égard de la planète ou encore à la course meurtrière aux armements). Résister : savoir dire « oui » à certaines choses et savoir dire « non » à d’autres choses. Ne pas se laisser anesthésier par les flots trompeurs de l’information continue. Savoir chercher à qui profite le crime de la désinformation et de la calomnie. Garder intacte notre capacité d’indignation, quand l’être humain, quel qu’il soit, est bafoué ou quand l’unité de la famille humaine, dans le respect de ses différences, est volontairement déchirée. Résister et lutter. Cela conduit à la liberté. Et l’espérance est liberté !

Pour naviguer, il faut enfin savoir garder le cap. Même si, à cause du réel des esquifs et de l’incertitude des vents, la route doit varier par rapport à ce que l’on avait prévu, ce qui compte, c’est de garder le cap. Apprendre à coopérer avec le souffle imprévisible de l’Esprit. Apprendre à chercher Dieu dans les rencontres qu’il suscite, et avancer ainsi vers le cap. À commencer par l’équipage, ceux avec qui on se retrouve embarqués « sur le même bateau », le peuple avec qui l’on partage une « communauté de destin », que l’on soit issu de ce peuple, ou, comme nous, évêques, que l’on y ait été envoyé. Ceux pour qui l’on doit avoir de la constance, c’est-à-dire, selon l’étymologie latine de ce mot, ceux avec qui il nous faut « cum stare », nous tenir avec, comme le recommandait le cardinal Duval à Christian de Chergé quand celui-ci l’interrogeait pour savoir ce qu’il pensait de leur projet de rester à Tibhirine, dussent-ils en mourir, pour rester proches de cette population dont ils partageaient la vie, priants au milieu d’autres priants. Cela conduit à apprendre la fraternité. Et l’espérance est fraternité !

Notre assemblée porte cette responsabilité, pleine de gravité et aussi d’enthousiasme. Car Dieu nous fait confiance ! Et le Pape aussi, qui nous a « passé commande », comme le rappelait tout à l’heure Jean Jacques Pérennès ! À nous de trouver comment poursuivre, concrétiser et consolider le beau chemin que nous avons commencé. À nous d’apprendre, en nous laissant entrainer, comme ses deux grandes sœurs, par la petite espérance, qu’elle est vraiment invincible !

Merci !
+ Jean-Marc Aveline
Cardinal archevêque de Marseille

 

 

 

[1] Friedrich Nietzsche, Menschliches Allzumenschliches, 71, « Die Hoffnung », dans Sämtliche Werke, Kritische Studienausgabe in 15 Einzelbänden, éd. G. Colli et M. Montinari, t. 2, München, Deutscher Taschenbuchverlag, 19882, p. 82.

[2] Dante, 1472/1987, III, v. 9.

[3] Charles Péguy, Porche du mystère de la deuxième vertu, Œuvres poétiques complètes, Paris Gallimard, col. La pléiade, p. 538.