Pauline Dawance, nouveau visage féminin à l’Assemblée plénière

Mme Pauline DawanceNouveau visage féminin à la Conférence des évêques de France, Pauline Dawance a pris ses fonctions de Directrice du Service National de la Catéchèse et du Catéchuménat (SNCC) début septembre 2014. Sa première Assemblée plénière avec les évêques se double d’une première fois à Lourdes !

Quelles sont vos premières impressions ?

Je découvre les évêques de France et quelques évêques étrangers invités. Je les découvre en assemblée. C’est en soi un lieu étonnant. Je n’assiste pas aux échanges à huis clos : il me manque une partie de l’histoire. J’aimerais les entendre débattre ! Je me sens « petite souris » dans cet hémicycle très masculin. On parle des hommes et des femmes, ce n’est pas un sujet si simple. Il y a une question de génération et de culture. Je serais intéressée de voir comment a été reçu ce qu’a pu proposer Anne-Marie Pelletier sur la thématique « Hommes et femmes » pour le Comité Etudes et Projets. Ce n’était pas dans la revendication mais de l’ordre du « il y aurait un bénéfice à » : à ce que des femmes puissent être entendues et participer à des décisions. Non pour le seul bénéfice des femmes mais surtout pour l’Eglise. Ca serait bien qu’on y réfléchisse un petit peu…

Vous avez assisté, comme les évêques, à des interventions en plénière…

Nous avons écouté des interventions très variées. La première conférence portait sur le paysage de l’Islam, au-delà de la France, jusqu’au Moyen Orient. C’était vraiment très intéressant. J’ai apprécié le fait qu’on donne la parole à un spécialiste en la matière, Gilles Kepel. Le topo du Père Thierry Magnin sur les enjeux éthiques des technosciences était passionnant. Nous sentons tous que ce sont des questions extrêmement complexes parce que techniques. Nous avions un très bon vulgarisateur ! On sentait l’attention des évêques. Nous avons compris qu’il y avait un enjeu qui nous dépassait, sur lequel on doit être vigilant car les possibilités qui s’ouvrent sont vertigineuses, à la fois prometteuses et prométhéennes. Le propos était mesuré, émis par un grand scientifique : la posture de l’orateur était intéressante.

Lourdes, est-ce un lieu qui vous parle ?

J’ose à peine le dire mais je n’étais jamais venue à Lourdes. C’est presque un péché… On m’en avait dit beaucoup de choses… Je trouve que c’est un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Même s’il n’y a plus beaucoup de pèlerins en ce moment, toute cette ville tournée autour de l’histoire de la petite Bernadette ! C’est très impressionnant ce qui s’y est bâti, architecturalement mais aussi pour la foi. Que les évêques se rassemblent à Lourdes est pour moi un signal fort.

Comment vivez-vous les célébrations eucharistiques, les temps de prière ?

Ce qui fait la jonction entre le sanctuaire de Lourdes et l’Assemblée plénière, ce sont les messes avec les évêques. En début de semaine, il y avait plus d’évêques que de fidèles [nous sommes hors saison, NDLR] ! La prière de consécration prononcée par tous les évêques traduit quelque chose de palpable de la communion, alors qu’on voit bien que ce sont des personnalités, des âges, des provenances, des origines très différents.

Y-a-t-il une phrase d’Evangile qui vous accompagne ces jours-ci ?

On a parlé des femmes. Anne-Marie Pelletier a fait une intervention intéressante et assurée soulignant la nouveauté du regard de Jésus sur les femmes qui voit et donne à voir celles que nul ne voyait. Une autre femme a eu la parole, Ségolaine Moog, sur l’éducation affective. Nous sommes à Lourdes, réunis par le Christ, auprès de Marie qui dit : « Qu’il me soit fait selon ta Parole ». C’est peut-être cette phrase qui, en tant que femme arrivant dans un service national, m’accompagne.

Mariée et mère de 4 enfants, Pauline Dawance accompagne des catéchumènes adultes. Elle a été catéchiste et responsable de la catéchèse pour le diocèse de Paris. Elle a pu travailler étroitement avec d’autres responsables diocésains sur la province ecclésiastique d’Ile-de-France. A Lourdes, elle perçoit encore mieux « l’extrême diversité des réalités » en France, entre les complexes urbains et le monde rural. Elle espère se rendre prochainement sur le terrain.

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