Nommé évêque de Verdun le 3 juillet 2014, Mgr Jean-Paul Gusching a reçu l’ordination épiscopale le 21 septembre. Témoignage à l’occasion de sa première Assemblée plénière à Lourdes, lieu qu’il connaît bien.

Comment vivez-vous cette Assemblée ?

C’est un beau moment d’Eglise, que je vis pour la première fois : à la fois impressionnant et fraternel. Impressionnant, parce que j’ai été ordonné évêque en septembre. Impressionnant, par la charge confiée au sein d’un diocèse mais aussi comme celle d’évêque au sein de l’Eglise en France et de l’Eglise universelle. Je dirais que c’est une prise de conscience plus grande de la place épiscopale et que c’est une invitation pour moi à habiter cette responsabilité. Fraternel, parce c’est convivial et heureux entre nous. Certains évêques sont des amis.

Que retenez-vous des temps de travail ?

Ils sont à la fois riches et formateurs. Je vois cette semaine comme une session de formation permanente : elle apporte la réflexion nécessaire, personnelle, mais aussi pour nos diocèses. Pas pour calquer ce qu’on entend mais pour s’inspirer d’initiatives qui donnent des idées pour demain. A l’heure actuelle, je découvre le diocèse de Verdun – son histoire, ses habitants. Il ne s’agit pas de prendre des décisions mais de se mettre en route. Je sors du carrefour sur l’Eglise en monde rural : il est clair que l’Eglise est encore un facteur d’unité et de rassemblement en monde rural. Ne faisons pas  de nos églises des musées : ouvrons nos églises là où elles sont ! Quand les municipalités investissent beaucoup d’argent : comment manifeste-t-on cette reconnaissance ? Sur la thématique « Hommes et Femmes », je milite pour un conseil épiscopal hommes-femmes… En ce qui concerne l’Enseignement catholique, il a vocation à être missionnaire. Tout cela m’a rejoint, interrogé, conforté dans ce que je pense.

Quelle importance ont les temps spirituels ?

La journée se trouve rythmée par des temps de prière, soit en carrefour, le plus souvent en assemblée, avec l’eucharistie au milieu. Ce sont des temps forts. Chaque évêque représente son diocèse et nous prions ensemble. Cela donne un climat communautaire qui me semble important.

Quelle est votre lien à Lourdes et à Marie ?

J’ai été 30 ans aumônier de l’hospitalité d’Amiens. C’est un lieu familier et qui compte beaucoup. Lourdes m’a forgé dans ma vie de prêtre. D’ailleurs, ma devise épiscopale est : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Cette phrase m’est venue en sortant de la nonciature, en avril dernier, et ne m’a jamais quitté. Il y a deux mots : l’écoute, qui dans la Bible veut dire obéissance, et le service. Je veux être serviteur de l’Eglise et de l’Evangile ! Dans le diocèse de Verdun, j’essaie de vivre la proximité avec les personnes et l’écoute des uns et des autres. C’est vraiment premier pour moi.