Comment devient-on prêtre ?

cours au séminaire de paris

La formation se déroule le plus souvent dans un séminaire et dure un minimum de six années. La France compte actuellement 24 séminaires et maisons de formation implantés en France (13 diocésains et interdiocésains, 9 rattachés à une communauté), plus le séminaire français de Rome.

Prêtre n’est pas un métier ni une fonction, c’est une vocation et un état de vie consacrée.

  • Sa mission première est d’enseigner, d’annoncer l’Évangile, d’aider les fidèles à nourrir leur foi, à prier et à suivre le Christ.
  • Le prêtre a aussi pour mission de sanctifier le peuple de Dieu par la célébration des sacrements. Seul un prêtre peut célébrer l’Eucharistie, par laquelle le Christ réellement présent se donne en nourriture aux fidèles. Seul un prêtre peut célébrer le sacrement de la réconciliation (ou confession), par lequel il pardonne les péchés au nom de Dieu.
  • La troisième mission du prêtre consiste à gouverner, c’est-à-dire à guider les fidèles, conduire la communauté dont il a la charge.

Les quatre grandes dimensions de la formation du prêtre

  • La formation spirituelle : prière communautaire et personnelle, liturgie et célébration de l’Eucharistie, accompagnement personnel,…
  • La formation intellectuelle : étude de sciences religieuses (théologie, Écriture sainte, histoire de l’Église, etc.) ainsi que philosophie et sciences humaines.
  • La formation humaine : dans la communauté au séminaire et en lien avec des paroisses.
  • La formation apostolique et pastorale : participation à ce qui fait la vie du prêtre dans des lieux où l’Église est présente (aumôneries de jeunes, hôpitaux,…)

Les conciles de Trente et Vatican II, ainsi que les papes successifs jusqu’à aujourd’hui, notamment Paul VI, Jean-Paul II et François, ont précisé ces modalités et les ont adaptées aux caractéristiques de leur temps. La formation des séminaristes a notamment été complétée par des cours de psychologie, pour que chaque candidat au sacerdoce puisse s’interroger sur la vie affective, sur la façon de discerner ses faiblesses et les faiblesses des personnes rencontrées au cours de la vie sacerdotale, afin de garantir des relations ajustées.

La formation des séminaristes est généralement dispensée en plusieurs étapes

Appelés à devenir prêtres à la fin de leurs études, les séminaristes suivent une formation élaborée en quatre grandes étapes. Elles ont été définies par la ratio nationalis, dont la dernière mise à jour date de février 2022.

  • Une année de « propédeutique » : « Propédeutique » vient du grec ancien et signifie « enseigner auparavant » C’est une année de fondation spirituelle, obligatoire en vue d’une entrée au séminaire. Elle est avant tout axée sur le discernement, et structurée autour de la prière, de l’Eucharistie et de la lecture de la Bible. Elle répond à l’invitation du concile Vatican II : « Pour fonder de manière plus solide la formation spirituelle et pour que les séminaristes puissent ratifier leur vocation par une option mûrement délibérée, il appartiendra aux évêques d’instituer, pour une durée convenable, un entraînement spirituel plus poussé », Concile Vatican II, Optatam Totius, 1965, au n°62. Il existe en France 18 lieux proposants des années de propédeutique.
  • Le premier cycle, cycle de formation du disciple-missionnaire : d’une durée de deux ans, il est lui aussi essentiellement axé sur le discernement vocationnel, avec pour objectif de déterminer si le séminariste a bien les aptitudes et les motivations nécessaires pour devenir prêtre. Les étudiants y débutent l’apprentissage de la philosophie, de la théologie, et apprennent les fondamentaux sur la Bible, la liturgie et la pastorale. Un stage (coopération, études spécifiques, engagement associatif, etc.) peut parfois suivre ce premier cycle.
  • Le second cycle, cycle de configuration au Christ, dure trois ou quatre ans et oriente la formation plus spécifiquement vers le ministère presbytéral. La formation en théologie alterne avec des temps d’insertion pastorale pour apprendre à connaître son diocèse, découvrir et comprendre les réalités humaines d’une paroisse. Ce second cycle se solde par l’obtention d’un diplôme : le baccalauréat canonique, équivalent à une licence dans le système européen. L’ordination diaconale est reçue au terme de la 6ème année de formation.
  • La dernière année, précédant l’ordination presbytérale, appelée année de synthèse vocationnelle, oriente davantage la formation vers la pratique pastorale et permet une synthèse de l’ensemble du parcours de formation.

Comment se passe le séminaire ?

Edouard est séminariste pour le diocèse d’Arras, actuellement en 2ème année de théologie au Séminaire pontifical de Rome. Qu’est-ce qui fait sa joie de séminariste ? Quel regard pose-il sur son parcours et sur le choix qu’il s’apprête en faire ?

Pierre est séminariste pour le diocèse de Versailles, actuellement en 1ère année de théologie au Séminaire pontifical de Rome. Qu’est-ce qui fait sa joie de séminariste ? Quel regard pose-il sur son parcours et sur le choix qu’il s’apprête en faire ?

Le séminaire interdiocésain de Nantes nous ouvre ses portes. Une belle occasion de comprendre comment sont formés en 2022, nos futurs prêtres.

Jean, du diocèse du Mans et Jean-Luc, du diocèse de Port-Louis (Île Maurice), séminaristes de 1re et 2e années, témoignent de ce que leur apporte cette formation intégrale.

Film réalisé sur le nouveau Séminaire de Bayonne relancé et rénové sur l’initiative de Mgr Marc Aillet.

Dieu a une mission pour chacun et chacune de nous, mais comment connaître cette mission ?

Les femmes peuvent-elles entrer au séminaire ?

S’il n’est pas possible pour une femme de devenir prêtre, et donc d’être séminariste, le séminaire n’en est pas pour autant un monde exclusivement masculin. Beaucoup de formateurs, en théologie, liturgie, langues anciennes ou philosophie par exemple sont des femmes. De plus, chaque Conseil de séminaire (entre 5 et 6 personnes) doit compter au moins une femme, laïque.

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