Benoît XVI : « Les dimanches du Carême sont un itinéraire baptismal »
Lors de l’audience générale du 9 mars 2011, la catéchèse du pape Benoît XVI a porté sur le mercredi des Cendres et sur le Carême. Ce parcours spirituel doit nous « régénérer » pour qu’à Pâques (24 avril) nous puissions dire avec Saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis mais le Christ en moi » (Lettre de Saint Paul aux Galates 2, 20).
« Par le rite austère des Cendres, nous entamons un parcours spirituel de préparation pour célébrer dignement le mystère pascal ». La cendre, qui nous « rappelle notre condition de créature, nous invite à la pénitence et à intensifier notre conversion pour toujours mieux suivre le Seigneur ». Le Carême, a dit le pape aux 7.000 fidèles rassemblés Salle Paul VI, signifie aussi « accompagner Jésus vers Jérusalem, lieu d’accomplissement du mystère de sa passion, de sa mort et de sa résurrection. Ce parcours nous rappelle que la vie chrétienne est un chemin à parcourir. Non tant une loi à observer qu’un personne à rencontrer, accueillir et suivre », Jésus-Christ.
Le Carême, itinéraire vers le baptême
« C’est d’abord dans la participation à la liturgie que nous sommes invités à cheminer avec le Seigneur, à nous mettre à son école en revivant les événements du salut, non pas en simple commémoration de souvenirs du passé… « Aujourd’hui » est un mot clef dans la liturgie, qui doit être pris dans son sens concret et non métaphorique. Aujourd’hui Dieu révèle sa loi et nous devons choisir entre le bien et le mal, entre la vie et la mort ». Les dimanches du Carême sont un itinéraire baptismal… pour raviver en nous les exigences de ce sacrement qui est la base de la vie chrétienne… Le premier dimanche, dit de la tentation, qui présente les tentations de Jésus au désert, nous engage à renouveler notre choix définitif de Dieu et à lutter pour lui rester fidèle ». Le second est le dimanche d’Abraham et de la transfiguration. « Comme le père des croyants, nous sommes appelés à quitter notre terre et la sécurité de nos foyers pour placer en Dieu notre confiance. Le but s’entrevoit dans la transfiguration du Christ en qui nous devenons à notre tour des fils de Dieu ». Le troisième dimanche est une rencontre avec la samaritaine. « Comme Israël durant l’exode, nous avons reçu l’eau salvatrice dans le baptême. Comme le dit la samaritaine, Jésus a une eau de vie qui éteint toute soif, une eau qui est son esprit même… Le quatrième dimanche nous fait réfléchir sur l’épisode de l’aveugle de naissance. Par le baptême nous sommes libérés des ténèbres du mal et revêtus de la lumière du Christ, afin de vivre en fils de la lumière… Le cinquième enfin nous propose la résurrection de Lazare. Par le baptême nous sommes passés de la mort à la vie, plaisant à Dieu en faisant mourir l’homme vieux pour vivre de l’esprit du ressuscité ».
Le Christ nous invite à le suivre
Dans la tradition de l’Eglise, a poursuivi le pape, le parcours du Carême « se caractérise par le jeûne, l’aumône et la prière. L’abstinence d’aliments se double d’autres privations en vue de plus de sobriété de vie… Le jeûne est étroitement lié à l’aumône… qui sous l’appellation de miséricorde englobe toutes les bonnes actions ». Mais l’Eglise nous invite également « à une prière plus fidèle et intense, à une méditation plus attentive de la Parole ». Dans ce parcours de pénitence et de préparation, a conclu Benoît XVI, « il nous faut être attentifs à l’invitation du Christ à le suivre de manière plus décisive et cohérente. Lui répondre en ravivant la grâce et les engagements de notre baptême en quittant l’homme vieux qui est en nous pour revêtir le Christ, afin d’arriver régénérés à Pâques et de dire avec Paul: Ce n’est plus moi qui vis mais le Christ en moi »(Lettre de Saint Paul aux Galates 2, 20).
Source : VIS du 9 mars 2011