A Saint-Jacques, Benoit XVI pèlerin et apôtre de la « nouvelle évangélisation » de l’Europe.
Comme son prédécesseur, Jean-Paul II, l’avait fait depuis Compostelle, il a exhorté le « Vieux continent » à « redonner vigueur à ses racines chrétiennes » : « Il est tragique qu’en Europe, surtout au XIX siècle, se soit affirmée et ait été défendue la conviction que Dieu est le rival de l’homme et l’ennemi de sa liberté. On voulait ainsi mettre une ombre sur la vraie foi biblique en Dieu qui envoie son Fils dans le monde pour que personne ne meure mais que tous aient la vie éternelle. Saint Jean affirme de façon péremptoire devant un paganisme pour lequel Dieu est jaloux de l’homme et le méprise: comment Dieu aurait-il créé toutes les choses s’il ne les avait pas aimées, lui qui, dans son infinie plénitude, n’a besoin de rien? Comment se serait-il révélé aux hommes s’il n’avait pas voulu les protéger? Dieu est à l’origine de notre être et il est le fondement et le sommet de notre liberté, et non son adversaire… Comment est-il possible que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie humaine? Comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre? Nous les hommes nous ne pouvons vivre dans les ténèbres, sans voir la lumière du soleil. Alors, comment est-il possible que soit nié à Dieu, soleil des intelligences, force des volontés et boussole de notre cœur, le droit de proposer cette lumière qui dissipe toute ténèbre? Pour cela, il est nécessaire que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l’Europe.»
Depuis la cathédrale, il a invité à prier pour les vocations : « Priez le Maître de la moisson, pour que de nombreux jeunes se consacrent à cette mission dans le ministère sacerdotal et dans la vie consacrée. Aujourd’hui, comme toujours, cela vaut la peine de consacrer toute sa vie à proposer la nouveauté de l’Evangile. »
Extraits du VIS (Vatican Information Service) du 6 novembre 2010