A Saint-Jacques, Benoit XVI pèlerin et apôtre de la « nouvelle évangélisation » de l’Europe.

Samedi 6 et dimanche 7 novembre 2010, à Saint-Jacques de Compostelle, Benoît XVI a exhorté le « Vieux continent » à « redonner vigueur à ses racines chrétiennes ».
 

Benoît XVI, pèlerin de Saint-Jacques, a affirmé marcher dans les pas de ceux qui furent à l’origine de l’Europe culturelle chrétienne : « En cette Année sainte compostellane, je viens en pèlerin avec le même amour pour le Christ qui poussa l’Apôtre Paul à entreprendre ses voyages, avec le vif désir de se rendre aussi en Espagne. Je souhaite m’unir ainsi à tous ceux qui, tout au long des siècles, sont venus à Compostelle de tous les coins de la Péninsule Ibérique et de l’Europe, et même, du monde entier, pour se laisser transformer par son témoignage de foi aux pieds de saint Jacques. Avec les empreintes laissées par leurs pas et pleins d’espérance, ils tracèrent une route culturelle, de prière, de miséricorde et de conversion, qui s’est concrétisée par des églises et des hôpitaux, des hostelleries, des ponts et des monastères. C’est ainsi que l’Espagne et l’Europe acquirent une physionomie spirituelle marquée de façon indélébile par l’Evangile. C’est précisément comme messager et témoin de l’Evangile que j’irai aussi à Barcelone pour fortifier la foi de son peuple accueillant et dynamique. Une foi semée dès l’aube du christianisme, et qui germa et se développa à la chaleur d’innombrables exemples de sainteté, engendrant de nombreuses institutions de bienfaisance, de culture et d’éducation. »

Comme son prédécesseur, Jean-Paul II, l’avait fait depuis Compostelle, il a exhorté le « Vieux continent » à « redonner vigueur à ses racines chrétiennes » :  « Il est tragique qu’en Europe, surtout au XIX siècle, se soit affirmée et ait été défendue la conviction que Dieu est le rival de l’homme et l’ennemi de sa liberté. On voulait ainsi mettre une ombre sur la vraie foi biblique en Dieu qui envoie son Fils dans le monde pour que personne ne meure mais que tous aient la vie éternelle. Saint Jean affirme de façon péremptoire devant un paganisme pour lequel Dieu est jaloux de l’homme et le méprise: comment Dieu aurait-il créé toutes les choses s’il ne les avait pas aimées, lui qui, dans son infinie plénitude, n’a besoin de rien? Comment se serait-il révélé aux hommes s’il n’avait pas voulu les protéger? Dieu est à l’origine de notre être et il est le fondement et le sommet de notre liberté, et non son adversaire… Comment est-il possible que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie humaine? Comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre? Nous les hommes nous ne pouvons vivre dans les ténèbres, sans voir la lumière du soleil. Alors, comment est-il possible que soit nié à Dieu, soleil des intelligences, force des volontés et boussole de notre cœur, le droit de proposer cette lumière qui dissipe toute ténèbre? Pour cela, il est nécessaire que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l’Europe.»

Depuis la cathédrale, il a invité à prier pour les vocations : « Priez le Maître de la moisson, pour que de nombreux jeunes se consacrent à cette mission dans le ministère sacerdotal et dans la vie consacrée. Aujourd’hui, comme toujours, cela vaut la peine de consacrer toute sa vie à proposer la nouveauté de l’Evangile. »
 

Extraits du VIS (Vatican Information Service) du 6 novembre 2010

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