Témoignages de nouveaux prêtres en 2010
Amer Awad : « Rien de plus beau que de donner sa beauté et son être à la personne du Christ et de son Eglise ».
Ce désir de devenir prêtre m’a accompagné à travers mes rencontres avec les nombreuses personnes qui m’ont aidé dans mon cheminement. Mais ce n’était pas toujours facile. Bien que vivant dans un milieu chrétien, certaines personnes de mon entourage s’opposaient à mon choix de devenir prêtre, disant que j’allais priver ma famille de beaux enfants, et que c’était du gâchis. Ma réponse était toujours la suivante : « rien de plus beau que de donner sa beauté et son être à la personne du Christ et de son Eglise ».
En 2003, je suis venu en Belgique pour effectuer mes études et commencer ma formation au séminaire sans parler français. L’année suivante, je suis allé renouveler le visa et je n’ai pas été accepté. J’aurais pu dire que c’était un signe du Seigneur pour ne pas continuer mon chemin. Mais non, vite avec la Providence, j’ai pu venir en France, au diocèse de Verdun où j’ai été très bien accueilli.
En rentrant au séminaire, je croyais entrer au paradis, mais cette idée s’est vite transformée. En effet, la vie au séminaire est très belle, elle a sa dimension communautaire. En même temps, ce n’est pas toujours simple, le fait de vivre avec des frères qu’on apprend à connaître, chacun avec son caractère et sa personnalité. Avec le temps, on commence à accepter l’autre tel qu’il est et tel qu’il pourra devenir. À partir de là, une amitié sincère a commencé avec certains séminaristes.
Lire l’intégralité du témoignage sur le site du diocèse de Verdun
Franck Guérin: « C’est l’expérience de la pauvreté qui a constitué pour moi une étape singulière, forte »
Qu’on se rassure ou s’en désole, je n’ai pas vu dans leur visage celui du Christ, mais tout simplement des hommes auxquels je pouvais m’identifier… Curieusement je me suis senti à l’aise dans cette maison. J’y ai sans doute commis des impairs… C’était fatiguant, physiquement et… spirituellement… mais j’y ai été « bien ». Le soir, je rentrais à la maison-mère des sœurs de Saint-Charles où je logeais et pour lesquelles j’ai une immense admiration ! Je prenais ainsi mes repas avec leurs hôtes, des proches de personnes hospitalisées au CHU de Nancy, que les sœurs accueillent le temps d’un bilan de santé complet ou d’une opération chirurgicale importante d’un père, d’une épouse ou d’un enfant…
Lire l’intégralité du témoignage sur le site du diocèse de Verdun
Paul Wiedemann-Goiran: « J’ai pu m’enraciner davantage dans la prière »
Ma formation s’est poursuivie pour deux ans au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (2004-2006). J’ai étudié la grande tradition de l’Église : la philosophie, l’éthique, la Bible, les pères de l’Église, la liturgie, la théologie et l’histoire ecclésiastique. Ce sont des domaines d’étude qui pour la plupart m’ont enthousiasmé. J’ai également découvert l’Église dans la diversité de ses membres, de ses prêtres, de ses séminaristes. J’ai aussi fait connaissance avec la réalité d’un diocèse, de son évêque, de son presbyterium, de sa messe chrismale.
A la rentrée 2006, j’ai eu la chance d’être envoyé par notre évêque, Mgr Daucourt, à Rome pour la suite de ma formation. Je l’avoue très simplement : Rome m’a changé ! En vivant dans la ville éternelle, j’ai pu lire le magistère des papes. Ce qu’ils disent et écrivent est fabuleux ! Je me suis progressivement purifié d’un a priori de méfiance que j’avais contre tout document du Vatican et je me suis aperçu douloureusement que, sous prétexte de liberté d’esprit vis-à-vis du pape, je répétais bêtement ce que disaient certains journalistes. A présent je me fais l’apôtre d’un enseignement que j’avais critiqué avant même de le connaître.
Lire l’intégralité du témoignage sur le site du diocèse de Nanterre
Jean-Paul Grandthurin: « l’Amour et la Miséricorde de Dieu ont besoin d’être annoncés avec force dans le monde dans lequel nous vivons »
Aujourd’hui, nous le voyons, l’Evangile, la Bonne Nouvelle, l’Amour et la Miséricorde de Dieu ont besoin d’être annoncés avec force dans le monde dans lequel nous vivons. Les prisons font parties de ce monde. Les personnes incarcérées font encore et toujours partie du peuple de Dieu. Elles font toujours partie de l’Eglise. Je suis vraiment heureux de pouvoir, grâce à mon statut d’aumônier, aller à la rencontre des personnes incarcérées, de pouvoir participer avec elles à des célébrations eucharistiques. « J’étais en prison et vous êtes venus me voir » (Mt 25,36). L’Eglise à bien toute sa place en prison, et elle se doit de prendre toute sa place en prison.
Témoignage extrait du magazine Carrefours d’Alsace du mois de juin 2010
Retrouvez un extrait du témoignage sur le site du diocèse de Strasbourg
Frère Raphaël Duchon: « Cétait pour moi un rêve de marcher un jour sur les traces de grands serviteurs »
D’une famille d’officiers, c’était pour moi un rêve de marcher un jour sur leurs traces. J’intégrai St Cyr en 1996. Ces trois années d’école furent déterminantes dans mon discernement par les amitiés et les exemples rencontrés. C’est auprès de mes amis d’alors et de tant d’autres, rencontrées par la suite, que mon désir de servir d’est imposé comme vraiment digne d’être vécu et qu’il a finalement trouvé son lieu au sein de la congrégation des serviteurs de Jésus et de Marie et enfin comme prêtre. Prêtre serviteur de Jésus et de Marie : voilà ce qui fait pour moi sur le papier un serviteur au superlatif ! Plaise à Dieu qu’il me reconnaisse comme tel !
Témoignage extrait du magazine Carrefours d’Alsace du mois de juin 2010
Retrouvez un extrait du témoignage sur le site du diocèse de Strasbourg
Dunstan de Lassence : « Je rends grâce à Dieu en cette fin d’année du sacerdoce pour tous les prêtres que j’ai rencontrés !»
Arrivé à Etampes dans l’Essonne pour passer mon bac, j’ai suivi des études de biologie à Jussieu jusqu’à devenir un spécialiste de l’ADN d’une cellule végétale.
C’est au cours de cette période que, grâce à la redécouverte de la Parole de Dieu, la contemplation de la Création et l’accompagnement par des prêtres, j’ai fait une conversion de cœur vers Celui qui est à l’origine de tout bien ! Et c’est dans ce mouvement que je me suis posé la question de devenir prêtre, de donner ma vie pour Dieu et tous ceux qui attendent une parole de salut, de réconfort…
C’est avec une grande joie que j’ai posé un « me voici » à l’appel du Seigneur en me consacrant à son service et à celui de nos frères, déjà le 3 octobre dernier à Viry-Chatillon (91) ; demain, je prendrai part à l’évangélisation du monde en étant configuré au Christ-prêtre et il s’agira de me laisser façonner par son Esprit, afin que ma vie spirituelle soit empreinte, modelée et marquée par les comportements qui furent les siens et tout cela doit se voir dans la charité pastorale que j’exercerai… lourde tache ! Mais ce qui me fait persévérer, c’est la confiance en la fidélité permanente de Dieu, le soutien et l’affection de ma famille et de mes amis, l’attente des fidèles, et la prière de tous les croyants (les prêtres ont besoin de vos prières) mais c’est aussi la foi en un Christ vainqueur dans la gloire, l’espérance folle d’une justice et d’une paix parfaite, et l’amour du prochain, qui me permettent de porter un regard aimant sur le monde qui m’entoure !
Ma future ordination est aussi une manière de rendre grâce pour ce que j’ai reçu, pour moi et pour les autres. Je rends grâce à Dieu particulièrement en cette fin d’année du sacerdoce pour tous les prêtres que j’ai rencontrés ! J’encourage chacun d’entre vous à écrire aux prêtres qui les ont accompagnés pour les remercier de leur service, de leur consécration, comment et combien ils ont pu être ces guides sur votre route… deux mots pour résumer tout cela : Deo gratias !
Lire le témoignage complet (écrit en 2006)
Lin Michel Lno Okoko : « je m’avance vers le sacerdoce avec une profonde disposition intérieure de recevoir un don par la grâce de Dieu »
Un désir profond de service m’a toujours habité depuis la petite enfance, et en entrant au séminaire je voulais lui donner sens et surtout le reposer sur le Seigneur. J’ai eu la chance de faire des expériences pastorales diverses (en R.D.CONGO, en Italie et en France) ; ceci m’a construit humainement et spirituellement, et m’a aidé à découvrir le prêtre sous diverses figures : comme ami parce que capable de susciter confiance, comme frère parce que capable de proximité, comme père parce que capable de rassembler, et comme pasteur parce que capable de conduire. Quel privilège inouï et quelle mission délicate ! C’est pourquoi je m’avance vers le sacerdoce avec une profonde disposition intérieure de recevoir un don par la grâce de Dieu afin de « saisir l’espérance qui nous est offerte »(He 6, 18c) pour que je sois un prêtre selon son cœur au jour le jour.