« Wallis et Futuna, une pépinière de vocations ? » par Mgr de Rasilly

Nommé évêque de ce diocèse en juin 2005, j’ai eu la joie d’ordonner un ou deux nouveaux prêtres chaque année : 6 Pères du Sacré Cœur d’Issoudun, un Père Mariste et deux diocésains. Ils sont tous originaires de l’île de Futuna, lieu où Saint Pierre Chanel (1803-1841) est mort, martyr de la foi en 1841. Cette île n’a que 4500 habitants à 90 % catholiques.
Les religieux missionnaires ne sont donc pas appelés à travailler dans le diocèse. Ils ont été envoyés dans différentes îles du Pacifique, y compris le Japon et le premier ordonné termine des études à Rome.
Evangélisés depuis plus de 170 ans, Futuna comme Wallis envoie à son tour des missionnaires de par le monde. La proportion de prêtres, religieux ou religieuses envoyés en mission est l’un des plus forts au monde.
Les gens de ce territoire sont fiers de leurs missionnaires et prient constamment pour eux.

Evidemment, même si ces ordinations sont le fruit du travail de mon prédécesseur et des prêtres qui étaient à Futuna, ce fut une grande émotion pour moi de les suivre jusqu’au sacerdoce et de les ordonner, d’autant que j’en avais rencontré plusieurs d’entre eux en aumônerie d’étudiants en Calédonie. Ces ordinations qui viennent à la suite de nombreuses autres, montrent la profondeur de la vie chrétienne dans nos îles.
 

Cependant, chez nous comme ailleurs, le monde évolue et les nouvelles vocations se font plus rares. Nous avons encore 6 ou 7 jeunes en formation, mais nous n’aurons pas d’ordination en 2010 et les prochaines ne seront pas avant 2012.
L’Esprit Saint continue à appeler patiemment et nous prions pour que Wallis et Futuna continue à envoyer des missionnaires et puisse se suffire en prêtre.

Mgr Ghislain de Rasilly
Evêque du diocèse de Wallis et Futuna
Le 14 juin 2010