Dialogue prometteur avec l’Eglise apostolique arménienne, estime Benoît XVI à Jérusalem
A l’église St-Jacques de Jérusalem, SB Torkom Manoukian a accueilli le pape Benoît XVI. En Terre Sainte (Israël, Jordanie, Territoires palestiniens), 10.000 fidèles se réclament de l’Eglise arménienne apostolique.
« Je considère comme une insigne bénédiction, a dit d’emblée le pape, d’avoir rencontré l’an passé le Catholicos Karékine II et le Catholicos de Cilicie Aram I. Leurs visites au Vatican, « et les moments de prière que nous avons partagés, ont fortifié notre amitié et ont confirmé notre engagement pour la cause sacrée de l’unité des chrétiens« . Puis il a exprimé sa reconnaissance « pour la participation résolue de l’Eglise apostolique arménienne au dialogue théologique continu entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales. Ce dialogue…, qui a fait de grands progrès et permis de dépasser d’anciennes incompréhensions, est très prometteur pour l’avenir. Le récent document sur la nature et la mission de l’Eglise rédigé par la Commission mixte…est un signe d’espérance particulier« . Puisse-t-il « porter des fruits abondants pour la croissance de l’unité des chrétiens, et l’annonce de l’Evangile aux hommes et aux femmes de notre temps« .
Benoît XVI a ensuite dit prier pour la communauté arménienne de Jérusalem, afin qu’elle puisse sans cesse se régénérer dans sa riche tradition, « et qu’elle confirme son témoignage de foi envers le Christ et dans la puissance de sa résurrection, accomplie dans cette cité sainte… Et je vous demande en retour de prier avec moi pour que tous les chrétiens de Terre Sainte oeuvrent ensemble à proclamer la Bonne Nouvelle de notre réconciliation dans le Christ, et l’avènement de son Royaume de sainteté, de justice et de paix« .
« A Paris, la communauté Arménienne suit ce voyage avec beaucoup d’intérêt et elle retiendra de ce voyage plein de rayonnement spirituel que Sa Sainteté laisse partout avec ses prières et ses méditations. Je pense qu’il n’était pas concevable que le Pape ne rende pas visite au patriarcat apostolique arménien après le pas décisif vers l’oecuménisme fait par la promulgation du décret « Unitatis Redintegratio » en 1964 par S.S. Paul VI, la promulgation « Lumen Gentium » et en 1995, la lettre apostolique de S.S. Jean-Paul II, « Orientale Lumen ».
N’est-ce pas le Cardinal Mercier qui disait en 1921 aux « Conversations de Mâlines » que pour se connaître il fallait d’abord se rencontrer ? »