Premier bilan de son pèlerinage en Terre Sainte par Benoît XVI
Benoît XVI a dégagé « trois impressions fondamentales » : « La première, c’est que j’ai trouvé partout, quel que soit l’environnement, musulman, chrétien, juif, une vraie disponibilité au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions. Et il est important que tout le monde voit cela, non comme une action, dirons-nous, inspirée par des motifs politiques dans une situation donnée, mais comme le fruit du même noyau de foi, parce que croire en un Dieu unique qui nous a tous créés, Père de tous, croire en ce Dieu qui a créé l’humanité comme une famille, croire que Dieu est amour et veut que l’amour soit la force dominante du monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, du dialogue, de la collaboration comme une exigence de la foi »
Il a ensuite insisté sur « un esprit œcuménique très encourageant » : « Nous avons eu tellement de rencontres avec le monde orthodoxe d’une grande cordialité. J’ai aussi pu parler avec un représentant de l’Eglise anglicane et deux représentants luthériens, et on s’aperçoit vraiment que ce climat de la Terre Sainte encourage l’œcuménisme ».
Un désir de paix et de fraternité
« Je suis venu en pèlerin de paix, a-t-il rappelé. Le pèlerinage est un élément essentiel de beaucoup de religions. Il l’est aussi pour l’islam, dans la religion juive, dans le christianisme. Il est aussi l’image de notre existence qui est un cheminement en avant vers Dieu et vers la communion de l’humanité. Je suis venu comme pèlerin et j’espère que beaucoup suivront ces traces et encourageront ainsi l’unité des peuples de cette Terre Sainte et deviendront, à leur tour, des messagers de la paix ».
Source : VIS
Sur le plateau de « C’est aussi de l’info » (Le Jour du Seigneur/ France 2), Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry, a souligné que le pape « en affirmant ce qui est vrai, fait quelque chose pour la paix », notamment quand il déplore les murs érigés entre les hommes. Il a aussi mis en avant l’invitation faite par Benoît XVI à vivre le dialogue interreligieux à partir de « la fraternité dans la recherche de l’absolu et de l’universel », commune aux croyants.
Dans le studio d’« Aujourd’hui l’Eglise le débat » (Radio Notre-Dame), le Père Jean-Claude Bardin, responsable du service des relations avec le Judaïsme pour le diocèse de Paris a rappelé la diversité, la multiplicité des rencontres et des lieux visités. Annie Laurent, écrivain, essayiste et spécialiste du Moyen-Orient, a été touchée par la prière pour la paix pour toutes les religions déposée par Benoît XVI au mur des Lamentations et les mains jointes des responsables religieux. Quant à Mgr Saïd Elias Saïd, vicaire patriarcal à la paroisse maronite Notre-Dame du Liban à Paris, il retient notamment l’encouragement fait aux Chrétiens d’Orient à ne pas quitter la Terre Sainte, malgré les difficultés quotidiennes.