De retour de Terre Sainte, deux jeunes pèlerins témoignent

« J’ai envie de témoigner de ce que nous avons vécu »

Audrey Dherbecourt

Audrey Dherbecourt, 25 ans, sage-femme, diocèse de Cambrai

Qu’avez-vous retenu de ce pèlerinage ?

Cela a été un réel bonheur de pouvoir vivre ce pèlerinage avec le groupe du diocèse et avec des étudiants de toute la France, ce qui prouve que la jeunesse chrétienne française était bien présente. Cela a été une vraie joie d’aller en Terre Sainte pour découvrir les lieux de la Bible, de pouvoir mettre des images sur des mots, de comprendre certaines choses ou de briser certains mythes. Nous avons visité Israël et la Palestine, et vu comment ces jeunes vivaient là-bas.
Nous avons effectué six jours en Egypte avant la Terre Sainte avec mon diocèse, sur les pas de Moïse, à la découverte des premiers monastères coptes catholiques. Nous sommes allés jusqu’au mont Sinaï. Ce fut un moment fort, assez éprouvant. Nous l’avons gravi de nuit et avons assisté au lever du soleil.

Que vous a-t-il apporté ?
Ce pèlerinage m’a permis d’ouvrir la Bible plus souvent, et de redécouvrir l’importance de se référer aux Ecritures. Nous avons appris à prier à partir des textes de la Bible, ce qui n’était pas dans mes habitudes.

Quelle image, quels mots en gardez-vous ?

Je garderai l’image de la messe sur le lac de Tibériade, qui fut le premier moment fort, avec tous les jeunes de France. Cette messe a été célébrée dans un cadre magnifique, avec le coucher de soleil sur le lac. L’homélie du cardinal Barbarin sur le texte des Béatitudes a été très forte. A la fin de la messe, ils ont appelé tous les jeunes présents. A l’annonce de nos prénoms, nous devions nous avancer pour recevoir une image. C’est la symbolique du geste, nous avons été appelés un à un sur ce lac où Jésus a appelé ses premiers disciples. Cela a été un moment très fort en début de pèlerinage. A chaque grande célébration, ils trouvaient toujours un geste symbolique.
Comme mot, je garde l’importance rappelée par les évêques de créer des ponts plutôt que des murs. C’est une réalité très dure en Israël et en Palestine. Or ceci est valable aussi dans nos vies quotidiennes.

Quelle impulsion ce pèlerinage vous a-t-il donné maintenant que vous êtes de retour en France?
Les évêques nous ont dit que le pèlerinage commencerait à notre retour et que ce serait difficile, car nous étions comme des agneaux qui rentrons au milieu des loups. C’est effectivement vrai. On nous demande un témoignage de ce que nous avons vécu en terre Sainte. Nous avons vécu pendant quinze jours en vase clos entre nous. J’ai envie de témoigner de ce que nous avons vécu pendant ces quinze jours, d’organiser une messe retour dans la paroisse qui m’a aidée. J’ai envie de rejoindre un groupe biblique pour mieux comprendre le sens des textes et les approfondir. Ce pèlerinage a renforcé ma foi et m’a convaincue dans mes engagements, puisque je suis organiste, membre de l’équipe liturgique et je m’occupe des jeunes de ma paroisse. J’écris également dans le journal catholique la Croix du nord. Cela n’a fait que me renforcer dans cette voie-là.

« Ce fut un pélerinage magnifique et une redécouverte de la vie spirituelle »

Maël Monfort – 21 ans – étudiant en droit – diocèse de Meaux

Qu’avez-vous retenu de ce pèlerinage ?

Je retiens l’apprentissage biblique et spirituel. Nous avons découvert des lieux de la Bible qui nous permettent de mieux comprendre ce qui s’est passé.
Je retiens également la fraternité du groupe, tant au sein de mon groupe Meaux-Pontoise qu’au sein des grandes célébrations, où nous étions 1700 et nous avons vécu une véritable communion tout ensemble.

Que vous a-t-il apporté ?

Comme tout pèlerinage, il a été l’occasion de recharger les batteries. On a l’impression de boire un grand bol du Christ et de pouvoir rayonner pendant quelques mois, quelques années. Ce fut un pèlerinage magnifique et une redécouverte de la vie spirituelle.

Quelle image, quels mots en gardez-vous ?
J’ai été particulièrement marqué par la messe de la Nativité à Bethléem. Le symbole était très fort, nous étions en plein territoire autonome sur la place centrale devant des personnes qui ne sont pas forcément favorables à la religion chrétienne. Tout s’est déroulé dans un profond respect et cela a été une très belle célébration.
Je retiens aussi la Galilée avec la liturgie de la Parole au bord du lac de Tibériade avec l’enseignement du cardinal Barbarin sur les Béatitudes. Juste avant, nous sommes allés avec mon groupe sur le Mont des Béatitudes où nous avons revisité le sermon sur la montagne. Cela a été une journée très marquante.

Quelle impulsion ce pèlerinage vous a-t-il donné maintenant que vous êtes de retour en France?

Cela me donne envie d’avoir une vie spirituelle beaucoup plus remplie. Je suis catholique pratiquant mais je n’ai pas l’habitude de prier matin et soir comme nous l’avons fait dans le groupe. J’ai envie d’avoir une vraie vie de prière dans la vie de tous les jours. Le cadre en Terre Sainte est favorable à une vie de prière et de ressourcement.