Découvrez les coulisses de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes

L’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France se réunit deux fois par an, à Lourdes :

• • • une session en novembre, toujours entre le 1er et le 11 du mois
    • et une session au printemps, en mars ou en avril, avant la Semaine sainte.

Pour la petite histoire, la deuxième assemblée, en 1965, s’était exceptionnellement tenue à Rome, entre deux sessions du concile Vatican II. Depuis 1966, toutes les assemblées ordinaires (sauf celle d’automne 2013 à Paris en raison de la crue à Lourdes et celle de novembre 2020 en visio en raison du confinement) — se déroulent à Lourdes, haut lieu spirituel marial et symbole d’unité pour l’Église de France.

Comment se déroule une Assemblée plénière ?

L’Assemblée plénière s’ouvre par le discours du président de la Conférence des évêques de France, qui donne le ton de la session. Tout au long de la semaine, les évêques alternent temps de travail, prières communautaires et rencontres fraternelles.

Les séquences de travail portent sur de grands thèmes liés à la vie de l’Église et à la société contemporaine :

• • • l’annonce et la célébration de la foi,
    • la pastorale des jeunes et des vocations,
    • la vie familiale,
    • la formation chrétienne,
    • les questions éthiques et sociales,
    • la solidarité avec les Églises du monde.

Ces séquences prennent la forme d’exposés, de débats, de forums ou d’ateliers animés par des évêques ou des experts (théologiens, sociologues, économistes, laïcs engagés…). Certaines donnent lieu à des votes ou à des déclarations.

Parallèlement, de nombreuses réunions en marge du programme officiel permettent aux Conseils et Commissions épiscopaux de poursuivre leurs travaux sur des sujets spécifiques.

Comment se prennent les décisions lors de l’Assemblée plénière ?

L’Assemblée plénière est également une instance délibérative. Les évêques y votent à bulletin secret, souvent à l’aide d’un système électronique, sur des sujets importants : élections internes, prises de position, textes pastoraux, décisions liturgiques.

Quelques exemples récents :

• • En mars 2017, les évêques ont validé la nouvelle traduction du Notre Père, entrée en vigueur le premier dimanche de l’Avent 2017.
  • Depuis 2021, ils votent des séries de mesures concrètes pour lutter contre les abus sexuels et les abus de pouvoir dans l’Église, à la suite du rapport de la CIASE.
  • En 2021 et en 2025, ils votent l’engagement de l’Église catholique dans une démarche triennale, sur l’écologie intégrale et la réception de Laudato Si’ entre 2019 et 2022 ; sur l’éducation entre 2026 et 2029 pour l’autre.

Comment les évêques concilient-ils travail en assemblée et vie de prière ?

La prière rythme chaque journée de l’Assemblée. Les évêques célèbrent la messe quotidienne à la basilique du Rosaire et se retrouvent chaque matin pour la prière des laudes, souvent à la grotte de Massabielle.
Les offices des heures structurent la journée, dans un équilibre entre vie spirituelle et travail pastoral. Ce cadre spirituel unique rappelle que chaque décision prise à Lourdes s’enracine dans la prière commune et la communion fraternelle entre les évêques.

Combien de personnes participent à l’Assemblée plénière ?

A chaque session, des centaines de personnes se retrouvent à Lourdes, notamment :

• une centaine d’évêques et de cardinaux (en activité ou émérites),
• des représentants d’autres conférences épiscopales européennes,
• des directeurs de Pôles et de Domaines de compétences de la CEF
• des religieux et religieuses, notamment de la CORREF et du Service des moniales,
• des membres de groupes de travail chargés de divers sujets (réception du rapport de la CIASE, Synodes, Radios chrétiennes, Innovation et technologie, …)
• des salariés et bénévoles de la Conférence des évêques de France.

L’organisation est minutieuse : les évêques sont placés par ordre alphabétique, et leur place change à chaque session. Les cardinaux et le nonce apostolique sont assis au premier rang, tandis que les intervenants prennent la parole « au perchoir », face à l’hémicycle.