Mgr Lacombe : « En Assemblée plénière, relire la vie pastorale des diocèses »
Evêque auxiliaire de Bordeaux, Mgr Bertrand Lacombe a été nommé le 14 avril 2016 et a reçu l’ordination épiscopale le 12 juin dernier. Sa mission démarre sur les chapeaux de roue avec « Disciples missionnaires », un synode qui durera deux ans.
Première Assemblée plénière…premières impressions ?
J’étais curieux de découvrir cette Assemblée ! Comme vicaire général, je voyais l’archevêque et l’évêque auxiliaire y aller. Je trouvais que c’était long et je me demandais bien ce qu’ils pouvaient y faire… Ma première réaction était de constater que les questions que je me posais sont partagées. Cela donne un peu une relecture de la vie pastorale des diocèses et aussi des perspectives, des idées.
On m’a demandé de faire partie de la Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes, pour suivre plus particulièrement la question des vocations. C’était pour moi une bonne manière de rentrer dans le sujet que d’écouter tout ce qui a été dit à ce propos. Liée aux vocations, c’est la question des laïcs en mission ecclésiale. La synthèse proposée était très bonne d’un point de vue théologique et pastoral.
Qu’avez-vous déjà découvert du diocèse de Bordeaux ?
Je suis arrivé de Montpellier à Bordeaux au mois de juin. Les activités d’été – Journées mondiales de la Jeunesse à Cracovie (Pologne) et pèlerinage diocésain à Lourdes – ont été de bons moments pour des rencontres. Avant les réunions, j’ai pu faire du terrain. J’ai beaucoup apprécié l’idée que la rencontre commence par la vie telle qu’elle se présente. Les JMJ sont vraiment un moment exceptionnel.
Je découvre la métropole de Bordeaux, qui est une très grande ville, un diocèse très étendu, avec la spécificité du Bassin d’Arcachon mais aussi du rural. En plus de la vigne, je vois une grande variété territoriale et de personnes : culture fruitière vers Agen, foie gras vers Périgueux… On sent des chrétiens heureux dans ce beau département, très prisé par les cadres. Cela donne des forces missionnaires belles et actives.
Le 19 novembre, nous tiendrons la première Assemblée synodale de la démarche « Disciples missionnaires ». Nous sommes dans ce qu’attend l’Eglise aujourd’hui : mieux connaître le Christ, mieux L’aimer, mieux Le suivre pour L’annoncer. Le synode durera deux ans. Il a été préparé avec des questionnaires pour connaître ce à quoi tenaient les catholiques, les jeunes, les prêtres dans la vie de l’Eglise. Nous allons maintenant nous regrouper en équipes synodales, autour de sujets liés à la vocation, à la vie chrétienne, au ressourcement, à une vision de l’avenir, pour une ou plusieurs rencontres, afin de reprendre ce qui en a émergé. Nous sommes invités à vivre des « Visitations » entre paroisses, communautés religieuses ou services et mouvements d’Eglise.
Quelles sont vos missions ?
Le cardinal Jean-Pierre Ricard m’a demandé de suivre plus particulièrement ce qui a trait aux jeunes et à la santé. Ce sont des domaines que j’accompagnais déjà sur Montpellier et que je suis heureux de vivre d’une nouvelle manière. Nouveauté pour moi, je découvre la formation, plutôt celle des laïcs, mais je prépare également une formation pour les prêtres sur Amoris Laetitia. Autres missions : la famille et les prisons.
Quelle est votre devise épiscopale ?
J’ai hésité entre deux devises. J’avais pensé à une sorte de trilogie, « Fraternité, joie, mission », que je trouvais en symbiose avec ce que nous vivions à Montpellier, avec la démarche diocésaine « Mission fraternité » et à Bordeaux, avec le synode « Disciples missionnaires ». Finalement, j’ai repris quelque chose qui m’habitait depuis longtemps : « Par la Croix, vers la gloire du Père ». Que ce soit la Croix douloureuse ou glorieuse, elle est notre passage pour aller vers la gloire du Père, vers la joie qu’Il nous donne. On est sur un chemin dynamique, qui passe par le Christ, par les autres et par la communauté chrétienne. Elle donne une orientation, un sens.
A Lourdes, prier Marie pour les victimes d’abus sexuels
Pour Mgr Lacombe, cela avait du sens de pouvoir célébrer l’eucharistie à la basilique du Rosaire, lundi 7 novembre, journée de prière et de jeûne pour les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise, puis la prière des vêpres dans la chapelle de l’adoration. « Pour des moments tels que ceux-là, cela compte d’être dans un sanctuaire ».