Retour en photos sur le Jubilé à Ars

Le Jubilé s’est ouvert le 8 décembre parce que le Curé d’Ars aimait beaucoup la Vierge Marie sous le vocable de l’Immaculée Conception et qu’il voulait toujours commencer quelque chose par Marie. Par ailleurs, depuis presque 10 ans, nous avons restauré petit à petit toute la Basilique et tout le Sanctuaire. Il ne restait que l’autel, donc le chœur, à terminer. On a profité du premier jour du Jubilé pour installer le nouvel autel. C’était signifiant que se soit le Nonce apostolique, Mgr Fortunato Baldelli, qui ouvre le Jubilé et qui consacre l’autel. L’artiste qui l’a réalisé, Mario Rudelli, est venu plusieurs fois à Ars. On lui doit notamment le siège de la chapelle privée du pape Jean-Paul II. Ici c’est du bronze doré, avec une pierre saumonée. Cela accentue le caractère sacré.
 

Nous avions initié une démarche jubilaire en cinq étapes dont la première était le passage de la Porte sainte. La deuxième était l’Eucharistie ; la troisième, la confession ; la quatrième, un temps de prière aux intentions du Saint Père. La cinquième était : choisir et mettre en œuvre un acte de charité. Des milliers de personnes sont passées par là. Combien ? Je suis incapable de le dire. Elle est restée ouverte du matin au soir, du 8 décembre 2008 au 1er novembre 2009. Cette Porte sainte a eu un succès objectif. Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle est toute petite et qu’elle représente le Christ. Passer la Porte Sainte, c’est vraiment poser un acte de foi et donc choisir le Christ.
 

On fête chaque année l’arrivée du Saint Curé dans sa paroisse. Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, était invité à présider cette journée pour deux raisons. D’abord parce qu’il clôturait le Jubilé de Lourdes et que ça faisait un lien entre Ars et Lourdes. Et aussi parce qu’on voulait faire ce jour-là le Jubilé des malades. Or Lourdes, c’est l’accueil des malades. On commence toujours cette journée par une procession : elle part au pied du « monument de la rencontre » qui rappelle l’arrivée du saint, jusqu’à la Basilique, à une demi heure de marche.
 

Le Curé d’Ars avait le souci des familles. Il a eu pour elles une attention permanente : matérielle, spirituelle et fraternelle. Quand il lutte contre les bars qu’il fait fermer, c’est simplement parce qu’il s’aperçoit que les pères de famille y passent leur temps, jurent ou sont un peu éméchés quand ils rentrent. C’est un mauvais exemple du père. Sur le modèle du Jubilé de l’An 2000, une des idées de celui d’Ars a donc été de faire de grands rassemblements : malades, familles, prêtres…
 

450 prêtres concélébraient, venus du monde entier mais surtout de France. Cette journée a pris un relief particulier puisque le cardinal Hummes, préfet de la Congrégation du Clergé, s’est adressé aux prêtres plus largement qu’à ceux présents à Ars. Une des grâces, c’est que l’Année sacerdotale avait commencé depuis juin. Se superposaient donc le Jubilé qui s’est clôt et l’Année sacerdotale qui se poursuit. L’Année sacerdotale se vit partout dans le monde mais comme elle est sous l’égide du Saint Curé, on a vu un afflux de prêtres à Ars. Tout l’été, au moins 30 messes ont été dites chaque jour à la Basilique, dans toutes les langues, par des prêtres de tous les pays. Cet été, près de 150 prêtres sont venus célébrer la messe chaque jour.
 

1200 prêtres, de 76 pays, 9 langues parlées. Chaque année un cardinal d’un continent différent préside, cette année le Cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Une ambiance non seulement fraternelle mais aussi priante.