Mgr Jean-Marie Le Vert lance « Mission 2012 »

Dans une lettre pastorale tirée à 45.000 exemplaires et diffusée à Pâques, l’évêque de Quimper et Léon propose une démarche diocésaine et spirituelle, dans la double dynamique de l’unité et de la mission. Un rassemblement à la Pentecôte 2012 en sera le point d’orgue.
 

Quel est l’objectif de votre lettre pastorale dont le sous-titre est « Si tu savais le don de Dieu » ?

Le Vert Jean-Marie - Quimper Léon

C’est le point de départ d’une démarche diocésaine et spirituelle qui durera deux ans : « Mission 2012 ». Quand je suis arrivé en 2007, j’ai fait le tour du diocèse. Partout, on s’interroge sur l’avenir, devant la diminution de nos forces et de nos ressources. J’ai donc lancé une réflexion au sein de mes conseils. Les doyennés de Morlaix et de Pont-l’Abbé expérimentent un certain nombre d’intuitions. Mais j’avais dans l’idée que des orientations diocésaines ne suffiraient pas à faire évoluer le diocèse. Il fallait préparer les cœurs. La seule manière pour cela est de nous remettre devant le Christ, Celui qui conduit son Eglise et qui est sa source.
 

Pourquoi avoir choisi l’Evangile de Jean ?

C’est l’Evangile catéchuménal par excellence, celui des chercheurs de Dieu. Le petit groupe à qui j’ai demandé de préparer « Mission 2012 » a choisi l’Evangile de Jean, en particulier pour la rencontre de Jésus avec la Samaritaine (Jn 4, 10). Cette femme n’est pas dans une situation simple du point de vue religieux. Elle est de Samarie: son pays a une tradition religieuse, mais ne sait plus très bien où il en est. Ce n’est pas simple non plus dans sa vie matrimoniale. Elle n’a pas de nom et peut donc nous représenter tous. Enfin, le processus de conversion que Jésus opère en elle peut tout à fait être le nôtre. Après voir découvert sa soif de la vie digne que Jésus lui offre, elle devient missionnaire. Dans « Mission 2012 », il y a non seulement le fait de se replacer devant le Christ, de Lui demander ce qu’Il veut pour l’avenir, mais aussi le rappel que nous avons à être évangélisateurs et à prendre conscience de cela dans l’unité, dans la communion fraternelle entre nous : « Qu’ils soient un pour que le monde croie » (Jn 17).
 

La démarche sera ponctuée de temps forts jusqu’au rassemblement final pour la Pentecôte 2012. Les communautés sont notamment invitées à se visiter ?

Les « visitations » seront effectuées entre différentes communautés. Ces communautés ne sont pas seulement géographiques : cela concerne aussi les services et les mouvements. Un tirage au sort aura lieu le 25 septembre, lors du premier rendez-vous à Pleyben. L’Esprit Saint nous guidera. Chaque doyenné ira en visiter un autre pour découvrir les merveilles qui existent déjà. On a toujours tendance à voir ce qui ne va pas, sans se rendre compte que beaucoup de belles choses existent dans notre Eglise. C’est pourtant sur elles qu’il faut s’appuyer pour l’avenir. Dans un an, la communauté visitée ira en retour visiter la communauté visiteuse. La première année sera plus orientée sur l’unité, d’où l’idée des visitations. La seconde, sur la mission. En octobre 2011, des assemblées missionnaires seront l’occasion d’une réflexion sur la mission de l’Eglise aujourd’hui et les moyens adaptés pour la mettre en œuvre.
 

Comment la démarche « Mission 2012 » va-t-elle colorer la vie du diocèse ?

Nous avons demandé aux services, aux mouvements et aux paroisses de penser leurs projets pastoraux en lien avec « Mission 2012 ». Ce qu’a proposé l’équipe à l’origine du projet s’inscrit dans ce qui se vit habituellement : la rentrée des doyennés en septembre/octobre, les catéchèses pendant l’Avent et le Carême… Le contenu sera fourni. Trois fiches pratiques sont déjà parues. Ma catéchèse pour les journées de rentrée sera sans doute gravée sur CD et pourra être diffusée pendant une messe dominicale. Pendant ces deux ans, je vais continuer à travailler, avec mes conseils, sur les réorganisations nécessaires, en tenant compte des évolutions de la société en Finistère et de nos forces. La Pentecôte 2012 marquera à la fois l’action de grâce et la clôture de la démarche spirituelle et l’envoi en mission pour une nouvelle étape de la vie du diocèse, avec une façon de faire et d’être renouvelée. A cette occasion, je donnerai des orientations diocésaines.

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