Trentième anniversaire de la mort de Paul VI
Benoît XVI rend grâce pour la vie d’un grand pape
Dimanche 3 août 2008, depuis Bressanone, petite ville des montagnes du Haut-Adige (Tyrol italien), Benoît XVI a évoqué la mémoire de Paul VI en ces termes :
« …Mercredi prochain, nous commémorerons le trentième anniversaire de la mort du Pape Paul VI qui a mené à bien le Concile Vatican II, commencé par le bienheureux Jean XXIII. Rendons grâce à Dieu pour le don qu’il nous a fait de ce grand Pape et apprenons de lui son amour passionné de l’Église et de l’homme. Que Marie, qu’il a proclamé Mère de l’Église, nous obtienne d’être fidèles à ses enseignements et à son témoignage de sainteté. Avec ma Bénédiction apostolique! » .
Ecouter le début de l’émission sur radio Vatican (Angelus 3 août, message pour les J.O)
La date du 6 août est aussi celle de la publication de l’encyclique «Ecclesiam Suam» (6 août 1964) dans laquelle le pape développe sa pensée sur le rôle et la mission de l’Eglise : «L’Eglise doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L’Eglise se fait parole; l’Eglise se fait message; l’Eglise se fait conversation».
« L’Eglise du Christ a été voulue par son Fondateur comme mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut».
Dans la dynamique du travail commencé par Jean XXIII, Paul VI conduit à bon port le concile Vatican II
Le 21 juin 1963, le conclave élit Paul VI.
Paul VI a travaillé une trentaine d’année à la secrétairerie d’Etat. Il a été aussi archevêque de Milan, nommé par Pie XII dont il avait été le proche collaborateur. Á Milan, le cardinal Jean-Baptiste Montini, futur pape, complète son expérience pastorale auprès du monde ouvrier.
Successeur de Jean XIII, il relance les activités du concile et crée un Office de presse pour assurer une information quotidienne sur les travaux conciliaires. Il invite comme auditeurs des laïcs dont le philosophe français Jean Guitton. Plus de 500 Pères conciliaires expriment le souhait de l’institution d’un synode d’évêques se réunissant régulièrement autour du pape. Entre la fin du concile et la mort de Paul VI, le synode des évêques se réunira cinq fois. L’œuvre de Vatican II est considérable. Le concile élabore et adopte 16 textes : quatre constitutions, neuf décrets, trois déclarations.
Paul VI et les grands moments de l’Histoire
En janvier 1964, Paul VI se rend en pèlerinage en Terre Sainte. Depuis 150 ans, c’est le premier voyage hors de l’Italie d’un pape contemporain pour une grande démarche de portée œcuménique : à Jérusalem, Paul VI rencontre le patriarche orthodoxe Athénagoras venu d’Istanbul. Il échange avec lui un baiser de paix historique.
En 1965 : Pour le 20e anniversaire de l’ONU, à New-York le pape lance aux dirigeants et aux peuples du monde ces mots d’espoirs : «plus jamais la guerre». La même année, il rend visite au Conseil œcuménique des Eglises à Genève.
Deux ans après la clôture du concile, le pape publie la grande encyclique sur le développement des peuples : « Populorum Progressio » (1967)
Il poursuit le dialogue de l’Eglise avec le monde par des voyages : Amérique (1968), Afrique (1969), Extrême-Orient (1970)
Paul VI est mort le 6 août 1978, le jour de la fête de la transfiguration.
Les encycliques
. Populorum progressio (26 mars 1967)
. Sacerdotalis caelibatus (24 juin 1967)
. Mysterium Fidei (3 septembre 1965)
. Humanae vitae (25 juillet 1968)
. L’exhortation apostolique sur l’évangélisation dans le monde moderne: « Evangelii nuntiandi », annoncer l’Evangile aujourd’hui (8 décembre 1975)