Le pape François et les périphéries du monde
Le pape François a fait des « périphéries » un concept central de son pontificat, encourageant l’Église à sortir d’elle-même pour aller à la rencontre des plus marginalisés.
Il distingue deux types de périphéries :
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- Les périphéries géographiques : pays pauvres, régions éloignées, quartiers défavorisés,
- Les périphéries existentielles : personnes isolées, en situation de fragilité ou éloignées de l’Église,
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L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l’existence. Celles du mystère du péché, de la souffrance, de l’injustice, celles de l’ignorance et de l’absence de foi, celles de la pensée, celles de toutes les formes de misère. »
Intervention du Pape aux congrégations générales en 2013 quelques jours avant le conclave
Lampedusa, premier voyage du pontificat du pape François
Le Pape se rend sur l’île de Lampedusa (Italie) en juillet 2013. Cette visite, décidée quelques jours auparavant suite à une recrudescence d’arrivée de migrants, se déroule avec un protocole très allégé, sans représentant du gouvernement italien ni de l’épiscopat italien, autre que l’évêque du lieu. François attire l’attention du monde sur la situation des migrants et fustige « la culture du bien-être » qui nous rend « insensibles aux cris d’autrui (…) et aboutit à une globalisation de l’indifférence. »
Le Pape accueille 12 réfugiés syriens venus de l’île de Lesbos
En compagnie du patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée 1er et de Ieronymos, l’archevêque orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce, le Pape quitte la Grèce avec douze réfugiés syriens accueillis au Vatican dans le cadre du programme des couloirs humanitaires mis en place par la communauté Sant’Egidio. Depuis Lesbos, les trois dignitaires lancent « un appel à la communauté internationale pour qu’elle réponde avec courage, qu’elle affronte cette crise humanitaire massive et ses causes sous-jacentes, à travers des initiatives diplomatiques, politiques et caritatives et à travers des efforts conjoints du Moyen-Orient et l’Europe. »
Naissance du Dicastère pour le service du développement humain intégral
Institué par la Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Humanam Progressionem du 17 août 2016, le Dicastère pour la promotion du service du développement humain intégral promeut le développement humain intégral à la lumière de l’Évangile et dans le sillon de la doctrine sociale de l’Église (DSE). Les compétences couvrent un large éventail de domaines, notamment la justice et la paix, l’économie et le travail, la santé, Les migrations et les urgences humanitaires et la protection de l’environnement.
Donner la première place aux pauvres
Étienne Villemain, responsable de l’association catholique Fratello, organise en novembre 2016 un pèlerinage à Rome pour environ 3500 sans domicile fixe ou anciennes personnes de la rue et suggère au pape l’institution d’une Journée mondiale des pauvres. La Lettre Misericordia et misera qui clôture le Jubilé de la miséricorde institue la Journée mondiale des pauvres. La première Journée s’est tenue le 19 novembre 2017, soit le 33ᵉ dimanche du temps ordinaire. Cette journée a pour but de sensibiliser à la présence des pauvres dans les communautés et de comprendre leurs besoins.
L’Église au chevet des populations autochtones
Du 6 au 27 octobre 2019, le Synode pour l’Amazonie aborde la question de la défense des peuples autochtones sur les plans écologiques, politiques, économiques, sociaux et culturels. Cet événement historique a marqué un tournant important pour l’Église catholique en matière d’écologie et de préoccupations environnementales. Durant l’ouverture du Synode, le Pape a dénoncé « l’avidité des nouveaux colonialismes » et le « feu dévastateur » qui menacent l’Amazonie. Il a appelé les participants à faire preuve d’audace et à trouver de nouvelles voies pour l’Église dans cette région
Le voyage historique du Pape en Irak
Du 5 au 8 mars 2021, malgré le contexte de pandémie mondiale et les menaces sur sa sécurité, François est le premier pape à se rendre dans le pays de naissance d’Abraham, où il rencontre le grand ayatollah chiite Ali al-Sistani ainsi que des responsables sunnites, yézidis et sabéens. Ce voyage revêtait une importance particulière, visant à renforcer les liens entre les différentes confessions dans un pays meurtri par la guerre.
Nouvelles étapes de son périple méditerranéen, la Grèce et Chypre
Le pape a mis l’accent sur la situation des migrants en Méditerranée, qu’il a qualifiée de « grand cimetière. Il a appelé à ne pas laisser la « Mare Nostrum » (Notre Mer) devenir une « Mare Mortuum » (Mer Morte). Il a visité l’île de Lesbos pour exprimer sa solidarité envers les réfugiés et a lancé un appel fort à l’Europe pour plus de solidarité. Un autre enjeu majeur était de faire progresser la cause de l’œcuménisme, notamment dans les relations avec l’Église orthodoxe. Le pape a cherché à renforcer les liens fraternels avec les chefs des Églises orthodoxes locales.
sur le site du Vatican
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