« Nous nous trouvons à un moment décisif pour l’avenir de l’Europe », par le Cardinal Marx
Parallèlement à l’élection d’un nouveau Presidium, les 23 évêques qui ont participé à l’Assemblée plénière de printemps (21-23 mars 2012) ont également échangé sur le thème principal de leur session, « Le vieillissement actif et la solidarité intergénérationnelle » avec différents experts de la Commission européenne, du monde universitaire et de la Communauté de catholiques laïcs Sant’ Egidio.
Les évêques de la COMECE tiennent à réaffirmer que le vieillissement ne doit pas être simplement considéré comme un fardeau mais comme un bénéfice pour la société : les personnes âgées sont douées d’une expérience professionnelle et d’une expérience de vie qui doit être transmises aux jeunes générations. Leur volonté de s’engager dans des activités de bénévolat, d’action civique et plus particulièrement dans le travail pastoral au sein de nos paroisses et communautés ecclésiales, est fondamentale pour le bien commun de nos sociétés. Les générations ne peuvent pas vivre uniquement pour elles-mêmes mais elles doivent pouvoir compter les unes sur les autres. Le dialogue et la solidarité entre anciennes et jeunes générations est en réalité le fondement du développement humain de nos sociétés : ils sont porteurs d’espérance et d’épanouissement pour chacun.
Le rôle clé des familles dans la prise en charge des personnes âgées requière le soutien de l’Etat et des autres autorités publiques. Ce soutien peut par exemple prendre la forme d’un congé payé pour les salariés qui prennent soin d’un membre âgé de leur famille. Il est également important de reconnaître la valeur, y compris la valeur économique, de la prise en charge des personnes âgées à domicile. Ceci devrait être renforcé par un soutien notamment financier. De plus, le temps passé à domicile pour s’occuper d’une personne âgée devrait être prise en compte dans le calcul de la retraite.
Toutes les études montrent que les européens souhaitent avoir plus d’enfants qu’ils n’en ont en réalité. Il faut donc que les politiques publiques se développent pour permettre à ce souhait d’enfant de se concrétiser. Des mesures appropriées doivent d’abord être mises en œuvre : par exemple des politiques fiscales favorables à la famille, le développement des structures de garde pour enfants et d’autres mesures qui favoriseront l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.