Eclairage de Benoît Grière provincial, Province de France des assomptionnistes

AssomptionLa fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

Comme pour toutes les fêtes chrétiennes, il faut en chercher l’origine dans la vie du Christ. Si Marie est aujourd’hui honorée d’une façon toute particulière, c’est parce qu’elle a accepté d’être la Mère du Sauveur. L’humble fille de Nazareth à qui l’ange Gabriel a annoncé qu’elle serait la mère du Christ a répondu  » Oui « . Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l’origine de toute vie. Marie accompagne la vie de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la Parole de Vie et se mettre à son service. (…)

Quand Jésus ressuscite, c’est le triomphe de la vie qui est manifesté au grand jour. La mort n’a pas pu retenir captif le Maître de la vie. Jésus n’a pas connu la corruption du tombeau. C’est notre salut, notre bonheur qui est ainsi annoncé. La mort n’a pas le dernier mot. Avec la Résurrection de Jésus, c’est l’annonce de notre propre résurrection personnelle qui est dévoilée.  » Je crois en la résurrection de la chair « . L’affirmation du Credo est constitutive de notre foi chrétienne. Croire en Dieu, croire en son Fils et en sa Bonne Nouvelle, c’est croire aussi à la vie éternelle et à la résurrection des corps.

Marie est désignée comme la première des croyantes parce qu’elle a cru en la venue du Christ. La fête de l’Assomption est issue de cette  » logique  » de foi. Si Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel qu’en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or, la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L’Assomption est la célébration de l’accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.
Marie est une femme d’Israël. Elle a vécu sa condition humaine pleinement mais sans le péché. La solidarité avec l’humanité est cependant totale. Sa vie de jeune fille, sa vie de mère, a été marquée par les joies, les souffrances, les peines et aussi par la mort. Marie n’a pas échappé à la mort. Comme son Fils elle a assumé l’ensemble de la condition humaine. Mais, sa vie a été remplie par la présence de l’Esprit de Dieu.
Marie après sa mort- nos frères chrétiens d’Orient appellent cette fête du nom de Dormition- a été enlevée à la vie terrestre pour entrer d’emblée dans la vie en Dieu. Voilà le mystère de la fête de l’Assomption. C’est un résumé du parcours du croyant. Si je place ma foi en Jésus ressuscité, je suis destiné corps et âme à vivre dans le sein de Dieu. Et Marie fut la première à vivre cela

Benoît Grière provincial, Province de France des assomptionnistes

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