Au cœur de l’actualité La Corse ne brûle pas du feu de l’amour…
Des actes criminels détruisent la Corse en l’incendiant et en déstabilisant ceux qui travaillent à son développement. Leurs auteurs la pénalisent lourdement en prenant ses habitants en otages.
Les destructions et les dommages qu’ils provoquent suscitent peine et chagrin, consternation et indignation.
Si nous rendons aux soldats du feu de Corse et du Continent le juste hommage que mérite leur dévouement, si malgré tout, l’heure doit demeurer à la confiance, nous ne pouvons nous résigner, ni à être complices d’une telle situation, ni à banaliser de tels crimes quand on aime cette terre, quand on veut vraiment la servir, dans le respect de la vie et du bien commun.
Cette terre perdrait-elle ses références, ses valeurs ? Il semble, hélas ! qu’elle en prenne le chemin. Il est temps de se ressaisir.
J’entends souvent que « l’on est attaché aux traditions ». Quelles traditions ? A-t-on le droit de gaspiller l’argent public, le droit de mutiler la nature héritée de nos ancêtres, le droit de porter atteinte à l’environnement ?
Notre foi chrétienne nous dit que le Dieu auquel nous croyons est le Dieu de la vie et qu’Il nous a confié cette terre, pour l’aménager avec sagesse et intelligence. C’est pourquoi tout ce qui porte atteinte à la création est une offense à Dieu.
A quelques jours de la célébration de l’Assomption de Marie, « l’Assunta gloriosa », la Reine de la Corse, notre Mère de Miséricorde, prions-la, afin qu’elle nous rassemble tous dans l’espérance sur le chemin de la Vie, dans le respect de l’homme et de la nature.
+ Mgr André Lacrampe
Evêque d’Ajaccio pour la Corse