Jason Nioka, judoka et futur prêtre de Seine-et-Marne
Trois questions à Jason Nioka, séminariste, ordonné le 23 juin 2024 pour le diocèse de Meaux, qui fait partie des 105 nouveaux prêtres français de l’année. Ex-judoka de haut-niveau et passionné de sport, il est membre de l’équipe nationale Holy Games, le programme de mobilisation de l’Église catholique dans le monde sportif pour l’été 2024.
Ancien champion de judo, qu’est-ce qui vous a conduit à choisir le séminaire ?
À 13 ans, j’ai ressenti comme une paix profonde lors d’un pèlerinage à Lourdes en famille. Ce sentiment de paix m’a habité tout au long de ma vie. J’ai pris conscience durant mon parcours de sportif que Dieu me demandait de le mettre à la première place pour le servir. Les prêtres de ma paroisse d’origine, la paroisse de Saint-Colomban au Val d’Europe, m’ont beaucoup marqué et m’ont montré que le prêtre est un homme de proximité. Ces figures sacerdotales m’ont permis de me projeter dans la possibilité de devenir prêtre un jour.
Une figure particulière vous a-t-elle inspirée ? Si oui, laquelle et comment ?
La figure de saint Jean-Baptiste m’a inspirée. Il n’est pas là pour se mettre en avant, mais pour annoncer le Christ : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. ». (Jn 1, 29-34)
Pour vous, que signifie être prêtre au 21ᵉ siècle, dans une société qui semble, a priori, éloignée de la vocation sacerdotale ?
Pour être prêtre aujourd’hui, je crois qu’il faut avant tout être soi-même et répondre à l’appel de Dieu avec générosité pour être au service de l’Église, avec ses talents et ses charismes.
Le fait que notre société, qui s’est beaucoup sécularisée, paraisse aujourd’hui si éloignée de la vocation sacerdotale, recentre peut-être paradoxalement le prêtre sur le coeur de sa mission : être missionnaire en trouvant des ponts entre la société et l’Église pour témoigner du Christ et de la Bonne Nouvelle. Voici la mission du prêtre de demain dans laquelle je m’apprête à m’engager avec beaucoup d’enthousiasme et d’espérance !