« Il est bon d’être ensemble », interview du père Saint-Fort

Comment se porte la communauté catholique haïtienne de Paris ?
Nous avons eu la messe samedi 16 janvier à Notre-Dame de Paris, présidée par le cardinal Vingt-Trois. Le vendredi, une veillée de prière a eu lieu à l’église Saint-Georges de la Villette ainsi qu’une célébration eucharistique le dimanche 17 janvier. On constate un véritable élan de foi. Lorsque nous nous réunissons, nous nous parlons et nous soutenons. Nous nous apportons un réconfort spirituel. Il est bon d’être ensemble.

Quel soutien apporte la paroisse à la communauté haïtienne ?
Le curé de la paroisse nous a aidés dans l’accueil des personnes venues participer à nos célébrations, ainsi qu’à la mise en place d’un compte pour la reconstruction de la cathédrale et des églises de Port-au-Prince. Les fidèles de la paroisse nous soutiennent par leur prière. Quand nous les rencontrons, ils nous parlent avec beaucoup d’affection et nous assurent de leur soutien moral et spirituel.

Quand est prévue votre prochaine rencontre ?
Dimanche prochain, lors de la célébration eucharistique à 17h, nous célèbrerons la messe en mémoire des personnes décédées, en particulier les membres des familles de la communauté catholique haïtienne de Paris. Nous comptons quinze personnes décédées au sein des familles de notre communauté.

De quoi a besoin la communauté catholique haïtienne de Paris ?
Nous mobilisons les Haïtiens à contribuer à l’urgence en matériel. Nous demandons aux personnes de participer à l’Aide à l’église en détresse ou à la Caritas. Dans le cadre spirituel, nous voulons une union des Haïtiens afin d’agir à la reconstruction du pays. La capitale d’Haïti, Port-au-Prince, est construite sur une faille. Nous nous interrogeons de savoir si l’on va reconstruire Port-au-Prince. Comment envisageons-nous l’avenir de notre pays ? Nous avons eu plusieurs réunions à l’ambassade d’Haïti à Paris, où il existe un comité de crise, que nous sommes en train de structurer. Nous voulons vraiment aider notre pays en faisant appel à tous les Haïtiens qui vivent en France.