Benoît XVI appelle à soutenir les chrétiens de Terre Sainte, du Proche et du Moyen-Orient
Le pape a poursuivi : « C’est dans la mesure où le don de l’amour est accepté et qu’il grandit dans l’Eglise, que la présence chrétienne en Terre Sainte et dans les régions voisines peut être une présence ardente. Et elle est d’une importance capitale pour le bien de la société toute entière. Les paroles sans équivoque de Jésus sur le lien intime entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, sur la miséricorde et la compassion, sur la douceur, la paix et le pardon, sont un ferment capable de transformer les cœurs et de modeler nos actions. Les chrétiens au Moyen-Orient, avec toutes les personnes de bonne volonté, apportent leur contribution, en tant que citoyens responsables et loyaux, à la promotion et au renforcement d’un climat de paix dans la diversité« .
Bien que propriété de l’Etat d’Israël, cette partie du monument est confiée à la Custodie de Terre Sainte, gérée par les franciscains depuis le XIVème siècle. La Province de Terre Sainte était considérée la plus importante de toutes pour l’ordre franciscain, car le pays où Jésus était né en faisait partie, le pays où il avait vécu, prêché la Bonne Nouvelle, où il était mort et ressuscité. Dans le cadre de l’ordre, saint François lui-même se rendit en Terre Sainte de 1219 à 1220.
En 1333, par le biais du frère Ruggero Garini, Robert d’Anjou, roi de Naples, et son épouse la reine Sancie, négocièrent avec le sultan d’Egypte l’achat du Cénacle et l’obtention du droit de célébrer certains rites au St Sépulcre. Avec l’appui financier de la Reine, Frère Guarini construisit un couvent près du Cénacle. Les souverains napolitains obtinrent aussi des autorités musulmanes la propriété d’autres sanctuaires destinés à la garde des franciscains. Par deux bulles, Clément VI approuva en 1342 les fondations de Robert et Sancie, instituant le principe de confier la province ecclésiastique de Terre Sainte à la Custodie franciscaine.
Les premiers statuts franciscains pour la Terre Sainte remontent à 1377. On y établit qu’un maximum de 20 religieux sera en charge des Lieux Saints, c’est-à-dire du Cénacle, du St Sépulcre et de Béthléem. En 1517, la Custodie reçut du Saint-Siège la pleine autonomie, avec confirmation du statut de province dotée de privilèges et de droits particuliers. Depuis 1558, la Custodie de Terre Sainte a pour siège le couvent du St Sauveur à Jérusalem.
Alors que le terme « Custodie de Terre Sainte » se réfère à la province ecclésiastique, le « Custode » est le Provincial des religieux vivant dans tout le moyen-orient. Il a juridiction sur le territoire d’Israël, de la Palestine, de la Jordanie, du Liban, partiellement d’Egypte, de Chypre et de Rhodes. Vue l’importance de sa mission, le Custode est choisi par le Saint-Siège, après la consultation des religieux de la Custodie. L’actuel titulaire est le Père Pierbattista Pizzaballa.
Soutien du pape aux chrétiens de Terre Sainte
Après avoir récité la prière mariale du « Regina Coeli », le pape s’est rendu à la co-cathédrale latine où l’attendaient 300 personnes, dont des religieuses contemplatives. Après le salut au Saint-Sacrement et l’intervention du Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, il a remercié l’assistance de prier pour son ministère universel, recommandant de prier aussi pour la paix à Jérusalem, pour la fin d’un conflit qui a causé trop de souffrance à deux peuples.