A Nazareth, Benoît XVI défend le caractère sacré de la famille
Dans son homélie, le pape a dit que devant Marie, Joseph et Jésus, nous sommes portés à considérer le caractère sacré de la famille qui « selon le plan de Dieu, est fondée sur la fidélité d’un homme et d’une femme unis pour toute la vie dans l’alliance du mariage et ouverts au don divin de la vie. Les hommes et les femmes de notre temps ont un tel besoin de redécouvrir et de faire leur cette vérité fondamentale, qui est à la base de la société! Et combien est important le témoignage de couples mariés pour la formation de consciences droites et l’édification d’une civilisation de l’amour! Chacun dans la famille, du plus petit des enfants ou du parent le plus âgé, est apprécié pour lui-même… On perçoit quelque chose du rôle essentiel de la famille comme première pierre d’une société accueillante et bien organisée. Et nous pouvons prendre aussi la mesure, à l’intérieur d’une communauté plus large, des devoirs de l’Etat en vue de soutenir la famille et ses droits propres, afin aussi de faire en sorte que toutes les familles puissent vivre et s’épanouir dans des conditions dignes« .
Rôle des femmes, exemple de Joseph
A travers l’exemple « fort et paternel » de Joseph, Jésus a appris « les vertus d’une piété vigoureuse, la fidélité à la parole donnée, la droiture et le dur labeur. Dans le charpentier de Nazareth, il découvrait comment l’autorité placée au service de l’amour est infiniment plus féconde que le pouvoir qui cherche à dominer. Notre monde a tant besoin d’être guidé par l’exemple, la force paisible d’hommes comme Joseph! ».
Benoît XVI a ensuite invités les enfants à aider leurs parents à « découvrir plus pleinement l’amour qui donne à nos vies leur sens le plus profond » et leur a rappelé que « dans la sainte Famille de Nazareth, c’était Jésus qui enseignait à Marie et à Joseph quelque chose de la grandeur de l’amour de Dieu« . Puis il a demandé à tous de renouveler leur engagement à être « ferment de respect et d’amour dans le monde qui nous entoure. Ce mont du précipice nous rappelle…que le message du Seigneur était parfois source de contradiction et de conflit pour ses auditeurs. Et ces dernières années, Nazareth a malheureusement connu des tensions, dont le monde entier a eu l’écho, et qui ont entamé les relations entre les communautés chrétiennes et musulmanes. J’invite les personnes de bonne volonté de ces deux communautés à remédier aux dommages qui ont été causés et, dans la fidélité à notre foi commune au Dieu unique, Père de la famille humaine, je leur demande de travailler à construire des ponts et de trouver les moyens de vivre paisiblement ensemble. Que chacun rejette le pouvoir destructeur de la haine et des préjugés, qui porte la mort dans l’âme des personnes avant de tuer les corps! »
Benoît XVI a conclu en remerciant ceux qui « s’efforcent…d’éduquer les nouvelles générations sur les chemins de la paix. Je remercie de manière particulière, a-t-il ajouté, les efforts des Eglises locales qui, notamment à travers leurs écoles et leurs institutions de charité, cherchent à briser les murs et à offrir un terrain favorable pour les rencontres, le dialogue, la réconciliation et la solidarité« . Il a enfin encouragé les éducateurs à « témoigner avec persévérance de l’Evangile, à garder confiance dans le triomphe de la bonté et de la vérité, et à croire que Dieu donnera la croissance à toute initiative qui tend à l’extension du Royaume de sainteté, de solidarité, de justice et de paix« .
A la fin de la messe, le pape a béni les premières pierres du Centre international de la Famille, du Parc mémorial Jean-Paul II et de l’Université Benoît XVI. Il s’est ensuite rendu au couvent franciscain de Nazareth où il a déjeuné avec les évêques locaux et la communauté. A la fin du repas, il a rencontré en privé, dans une salle du couvent, le premier Ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, puis a rejoint le sanctuaire de l’Annonciation de Nazareth.