Benoît XVI appelle les chrétiens de Terre Sainte « à avoir le courage d’être fidèles au Christ et de demeurer ici »

Le 14 mai en fin d’après-midi, le Saint-Père a présidé les vêpres dans la Basilique de l’Annonciation en présence des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, des mouvements ecclésiaux et des responsables de la pastorale en Galilée. Dans son homélie, Benoît XVI a exhorté les chrétiens à avoir le « courage » de rester en Terre sainte et de demeurer unis. Le pape a considéré les chrétiens du Moyen-Orient comme des « artisans d’une réconciliation véritable » entre les 3 grandes religions monothéistes.
Après le salut de Mgr.Paul Nabil El-Sayyah, Evêque maronite de haifa et de Terre Sainte, et responsable de la pastorale pour la famille, Benoît XVI a remercié les fidèles maronites de leur présence ainsi que le Patriarcat latin et le Patriarcat melchite.
Il a redit sa gratitude aux frères de la Custodie de Terre Sainte pour le soin avec lequel ils veillent sur les lieux saints: « Ce qui est arrivé ici à Nazareth, loin des yeux du monde est un acte singulier de Dieu, une intervention puissante dans le cours de l’histoire, par laquelle un enfant a été conçu pour apporter le salut au monde entier. La merveille de l’Incarnation ne cesse pas de nous mettre au défi et de nous inviter à ouvrir notre esprit aux possibilités sans limites de la puissance transformante de Dieu, de son amour pour nous, de son désir d’union avec nous« .

Dieu continue à nous rejoindre dans notre histoire

L’Incarnation, a-t-il expliqué inaugure « une nouvelle création » et son récit illustre « l’extrême délicatesse de Dieu. Il ne s’impose pas, il ne fait simplement que prédéterminer le rôle que Marie va jouer dans son plan de salut, il sollicite d’abord son consentement. Dans l’acte premier de la Création, il ne pouvait évidemment pas y avoir place pour un consentement de ses créatures, mais pour cette nouvelle Création, c’est ce qu’il fait. Marie représente toute l’humanité. Elle parle en notre nom à tous lorsqu’elle répond à l’invitation de l’ange…. Lorsqu’on réfléchit à ce mystère joyeux, cela nous met dans l’espérance, dans l’espérance certaine que Dieu continue à nous rejoindre dans notre histoire, qu’il continue d’agir avec une puissance créatrice afin d’atteindre des buts qui, à vues humaines, semblent impossibles. Nous…sommes invités…à accueillir le Verbe de Dieu dans nos cœurs, pour que nous soyons rendus capables de répondre à son amour et de nous ouvrir à l’amour les uns envers les autres ».

Evoquant la minorité chrétienne dans l’Etat d’Israël et dans les Territoires palestiniens, le pape a interrogé l’assistance : « Peut-être vous arrive-t-il parfois de penser que votre voix compte peu. Un grand nombre de vos frères chrétiens ont émigré, espérant trouver ailleurs plus de sécurité et de meilleures perspectives. Votre situation fait penser à celle de la jeune Vierge Marie, qui menait une vie cachée à Nazareth, avec bien peu de moyens humains en termes de richesse et d’influence« . 

Ayez le courage d’être fidèles au Christ et de demeurer ici!

Reprenant les paroles du Magnificat, Benoît XVI s’est alors exclamé: « Ayez le courage d’être fidèles au Christ et demeurer ici, sur cette terre qu’il a sanctifiée par sa présence! Comme Marie, vous avez un rôle à jouer dans le plan de salut de Dieu… Pour cela, il est essentiel que vous soyez unis entre vous, afin que l’Eglise en Terre Sainte puisse être clairement reconnue comme le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain… Votre unité dans la foi, l’espérance et l’amour est fruit de l’Esprit qui demeure en vous, et qui vous rend capables d’être des instruments efficaces de la paix de Dieu, pour être les artisans d’une réconciliation véritable entre les différents peuples qui reconnaissent en Abraham leur père dans la foi« .

Après la cérémonie, le pape a regagné en hélicoptère Jérusalem, où il a passé la nuit à la délégation apostolique.

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Le 14 mai en fin d’après-midi, le Saint-Père a présidé les vêpres dans la Basilique de l’Annonciation en présence des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, des mouvements ecclésiaux et des responsables de la pastorale en Galilée. Dans son homélie, Benoît XVI a exhorté les chrétiens à avoir le « courage » de rester en Terre sainte et de demeurer unis. Le pape a considéré les chrétiens du Moyen-Orient comme des « artisans d’une réconciliation véritable » entre les 3 grandes religions monothéistes.