Le cardinal Vingt-Trois dresse le bilan d’un « voyage historique »

Vingt-Trois André portrait

Dans une interview en ligne sur le site du diocèse de Paris, l’archevêque salue le courage du pape Benoît XVI d’avoir entrepris ce voyage alors que tout le monde disait que ce n’était pas le bon moment. Il revient sur les grands enjeux de la visite : dialogue avec l’islam, avec le judaïsme et les chrétiens d’Orient.

Pour le cardinal André Vingt-Trois, le pèlerinage en Terre Sainte de Benoît XVI est « une réussite ». Et de citer « le signe qu’il a donné en passant de Jordanie en Israël, d’Israël dans les Territoires palestiniens, et en montrant de cette façon que les séparations qui se sont creusées entre ces peuples pouvaient être surmontées ».

L’archevêque de Paris retient particulièrement le discours du pape « sur la mémoire des noms à ne jamais oublier » au Mémorial de la Shoah de Yad Vashem et celui sur les murs qui peuvent être abattus pour construire la paix, à Bethléem.

Suite à la « campagne de dénigrement » dont a été victime le pape, les différentes visites (Yad Vashem, Mur des Lamentations) et rencontres (Grands Rabbins d’Israël) montrent que « jamais les relations n’ont été meilleures » pour le dialogue entre Juifs et Chrétiens.

Interrogé sur les relations avec l’islam, le cardinal souligne l’insistance de Benoît XVI sur la raison, par opposition à « la passion », et le nouvel appel du pape à « faire progresser l’idée d’un échange de points de vue », lancé lors de l’étape jordanienne du pèlerinage.

Espérer avec les Chrétiens d’Orient

Aux Chrétiens d’Orient, le pape « a essayé d’apporter un propos d’espérance dans une situation qui pour beaucoup d’entre eux est désespérée et de les inviter à ne pas douter de la fidélité de Dieu, de s’appuyer sur la force de la communauté chrétienne, à tenir bon sur place » analyse-t-il en ajoutant que nous sommes invités à nous intéresser à la vie de ces chrétiens pas si lointains.

Pour conclure, le cardinal Vingt-Trois se réjouit du bon déroulement de ce voyage « historique », permis notamment par les fruits portés par celui effectué par Jean-Paul II en l’an 2000.