A Rome, la communauté française accueille les pèlerins
Père Martin, coordinateur à Saint-Louis-des-Français
Avec la vingtaine de jeunes prêtres francophones venus faire des études, le Père Martin participe à l’animation de la paroisse française de Rome. Ouverte sans interruption pour ces jours exceptionnels, il explique que l’église sera divisée en 3 parties : « Celle des Caravage (1571- 1610) », dont les trois tableaux attirent chaque année 150.000 touristes, « une partie plus silencieuse », avec des prêtres à la disposition des pèlerins pour dialoguer et/ou recevoir le sacrement de réconciliation, et la dernière, « réservée aux offices avec laudes, vêpres et trois messes par jour ! » Trois catéchèses sont proposées par Mgr François Bousquet (recteur de Saint-Louis-des-Français), Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval, et Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Basse-Terre. « En ouvrant le Concile Vatican II, Jean XXIII a permis la réflexion sur l’appel universel à la sainteté, précise le P. Martin. Le pape Jean-Paul II, avec 1400 béatifications et près de 500 canonisations, a été celui qui a présenté la sainteté sous des jours très différents ». Pour lui-même, c’est la figure du « mendiant céleste » Benoît Labre (1748 -1783), canonisé en 1881, qui logea ici, dans la salle d’accueil des pèlerins – aujourd’hui le réfectoire – et qui est enterré à Santa Maria dei Monti. Le « clochard de Dieu » français a beaucoup marqué les Romains : « Il incarne l’homme qui veut faire de sa vie un pèlerinage. Il y a autant de façons d’être saint que de façons de vivre » conclut-il.
Hervé, guide au séminaire français
A Rome, les séminaristes font guides ! Comme l’explique Hervé, cette dimension pastorale de leur formation est l’occasion pour eux de dévoiler le patrimoine spirituel de la ville et de témoigner de leur vocation auprès des visiteurs. « Pour moi, faire découvrir par la beauté quelque chose de notre foi est une grâce particulière » reconnaît l’ancien professeur d’Histoire-Géographie. Le Pape François suscite aussi de nombreuses questions. Lors de la messe d’ordination de Mgr Speich, nommé nonce au Ghana, le Pape a salué les séminaristes français. « Une expérience spirituelle fondatrice » estime-t-il. A l’occasion de la canonisation, le séminaire exposera les souvenirs de la visite en ses murs de Jean-Paul II en 1981 et diffusera l’enregistrement de l’homélie – en français – prononcée à l’époque. « C’est un témoignage fort » souligne le séminariste qui se souvient du pape polonais à Sainte-Anne d’Auray et lors d’audiences à Rome. Commencé au séminaire par Jean XXIII, le Journal de l’âme – des carnets intimes – s’inscrira dans la réflexion sur la sainteté proposée par la communauté française de Rome. Avec la dizaine de séminaristes présents ce week-end, il veut vivre l’accueil des pèlerins « dans l’écoute », pour que cette maison soit « un lieu de rencontres et d’échanges ». Une centaine de prêtres et d’évêques sera d’ailleurs logée au séminaire. Dans ce lieu « d’art et d’histoire », les visiteurs pourront aussi admirer les mosaïques de Rupnik, dans la chapelle et le réfectoire (photo), réalisées tout récemment.