Décès de Mgr Joseph Duval

Archevêque émérite de Rouen (1981-2003) et ancien président de la Conférence des Evêques de France (1990-1996), Mgr Duval est décédé le 23 mai 2009, à l’âge de 80 ans.
Né le 11 octobre 1928 à Chenex (Haute-Savoie), il fut ordonné prêtre en 1952 pour le diocèse d’Annecy. Après avoir étudié au Grand séminaire d’Annecy et à l’Université pontificale grégorienne (Rome). Evêque auxiliaire de Rennes (1974-1978), puis archevêque coadjuteur de Rouen (1978-1981), il devint archevêque de Rouen (1981-2003).

En octobre 2008, mille personnes, plus de quatre vingt prêtres et diacres, Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, Mgr Christian Nourrichard, évêque d’Evreux et Mgr Pascal Wintzer, évêque auxiliaire de Poitiers, l’avaient entouré à l’occasion d’une messe d’action de grâce pour ses 80 ans, célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Rouen.

Mgr Joseph Duval est décédé dans une maison de repos à Saint-Jorioz près d’Annecy, après une hospitalisation. Selon sa volonté, son corps sera déposé dans le sanctuaire de la cathédrale dès mercredi 27 mai à midi. Le lendemain à 21 heures, une veillée de prière y aura lieu. Ses obsèques seront célébrées vendredi 29 mai 2009 à 15h30 en la cathédrale Notre-Dame de Rouen. La célébration sera présidée par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, et l’homélie sera prononcée par Mgr Jacques David, évêque émérite d’Evreux.
 

Mgr Duval évoque les moments clés de sa présidence de la Conférence des Evêques de France (1990-1996)
Extrait d’une interview parue dans la revue SNOP en 2004

Elle m’a permis sans aucun doute de mieux percevoir la dimension de l’Eglise en France, mais aussi en Europe et dans d’autres continents. Cela a été pour moi une grande ouverture. La période la plus lourde a été celle de 1994-1995. J’ai connu la période où on insistait sur la dimension collective dans l’Eglise et dans la société. Aujourd’hui, nous sommes passés à autre chose. Avec la réforme des structures, nous insistons sur la présence de l’évêque dans son diocèse. Dans les années 1990-1996, nous étions entre les deux. C’est une évolution, mais il ne faut pas oublier le travail collectif. J’ai souvent senti dans les demandes des journalistes une certaine nostalgie des grands textes, comme dans les années 1974-1975. Il y eut aussi, c’est vrai, un travail important réalisé pour le catéchisme jusqu’au catéchisme des évêques de France, le statut de l’enseignement catholique, le texte sur l’accompagnement des personnes au moment de la mort et la Lettre aux catholiques de France. La nécessité nous poussait à faire ces textes. Ils ont eu leur importance. Mais y-a-t-il encore ce goût pour travailler ce genre de texte ?

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