En 2012, les 150 ans de la mort de Pauline Jaricot sont l’occasion de reparler d’elle, de la faire connaître un peu plus. Rappelons que nous avons affaire à une laïque, quelqu’un qui a créé des réseaux et insisté sur le lien entre le don et la prière. Ses œuvres missionnaires traversent le monde et connaissent toujours une très grande activité. Près de 1.350 diocèses bénéficient de l’œuvre aujourd’hui, en dépit de la crise financière. Nous prendrons du temps, pendant la session de Lyon, pour aller sur les lieux de vie de Pauline : la maison de Lorette à Fourvière, l’église Saint-Nizier où elle est enterrée, la chapelle de la Vierge à la basilique de Fourvière où elle allait prier. Mercredi soir, une soirée lui sera consacrée avec une messe et une veillée à la maison de Lorette, ouverte aux congrégations religieuses missionnaires de Lyon et aux équipes diocésaines de coopération. Nous serons amenés à faire le lien entre la personnalité de Pauline et un Concile missionnaire, quand nous parlerons de l’anniversaire du concile Vatican II.
 

Une image est frappante : pour la première fois, tous les continents étaient présents au Concile. Tant Lumen Gentium, sur la façon de faire Eglise, peuple de baptisés, que Gaudium et Spes sur l’Eglise dans le monde de ce temps, que la mission Ad Gentes sur l’actualité de la mission et de l’envoi pour aujourd’hui de prêtres, de congrégations religieuses et de laïcs comme volontaires, rejoint vraiment l’autre élément de ce Concile qui porte sur l’activité missionnaire des laïcs. Le décret sur les laïcs dit que ce monde est à évangéliser par tous les baptisés. Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, interviendra notamment sur l’histoire missionnaire et la dimension missionnaire actuelle de son diocèse. Nous entendrons le témoignage du Père Alfonso Barroso, omi, sur l’Ecole de la Mission qu’il a lancée à Lyon, avec l’appui du cardinal Barbarin, avec l’équipe de la Coopération missionnaire de Lyon.
 

Nouvelle Evangélisation ou évangélisation renouvelée ? Nous avons demandé au Père Didier Duverne, du Conseil pontifical pour la Nouvelle Evangélisation (Rome), de nous orienter sur cette question. Je pense qu’il partira des Lineamenta notamment sur deux points : la Parole de Dieu envoie en mission et 6 grands défis du monde d’aujourd’hui à relever. L’Instrumentum Laboris nous donnera des éléments de synthèse de tout ce qui a été remonté par les conférences épiscopales. Mais nous ferons aussi référence au 2ème Synode des évêques pour l’Afrique, à partir de la dernière exhortation apostolique, « Africae Munus », sur l’engagement de l’Afrique. Il porte un double message : pour une Afrique responsable et pour une Eglise solidaire de l’Afrique. Je soulignerai que la Doctrine Sociale de l’Eglise est l’une des clés pour l’avenir de la société africaine. C’est une invitation à ce que la formation – pleinement ouverte aux laïcs – aille en ce sens. Au cœur de la crise économique que nous connaissons, enraciner la proclamation de l’Evangile et sa justice dans le service du frère et la vie missionnaire, répond aussi à cet objectif et mérite ce temps de formation, avenir de l’engagement des équipes missionnaires diocésaines.